PopupCamp : une garderie pour les parents qui veulent s'engager socialement

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

PopupCamp : une garderie pour les parents qui veulent s'engager socialement

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

Melyan Vézina et Geneviève Bégin offrent plus qu’un simple service de garde pour dépanner.

PopupCamp, une entreprise en démarrage, devrait faciliter la vie de bien des parents qui ne veulent pas mettre une croix sur leurs activités sociales. Cette halte-garderie mobile s'invite dans les 5 à 7, les conférences, les événements en tout genre.

Cliquez ici pour consulter le dossier PME: des idées à revendre

Quand l'équipe de PopupCamp débarque, elle s'occupe de tout. Inscriptions avant l'événement, matériel pour sécuriser l'emplacement, éducatrices formées, jouets, activités, etc. Un concept novateur. «Nous avons trouvé très peu de services qui ressemblent au nôtre. Et ça nous a pris plusieurs mois avant de les découvrir, signe que ce n'est pas très fréquent !» lance Geneviève Bégin, qui a fondé l'entreprise incorporée en janvier 2015, avec Melyan Vézina.

Surtout, aucune entreprise n'offre exactement le même service, dont Geneviève Bégin a eu l'inspiration pendant ses études de maîtrise en administration des affaires. Alors chef de famille monoparentale, elle traînait sa fille avec elle dans toutes les activités : conférences, colloques, etc. «Ça lui permettait de mieux comprendre ce qui se passait dans ma vie. Mais quand on écoute une conférence avec un enfant de trois ans, on n'en capte que 10 %», raconte-t-elle.

D'où l'idée derrière PopupCamp. La PME ne fait pas qu'accueillir les enfants de 3 à 10 ans dans un environnement adapté à leurs besoins. Elle offre aussi des activités aux petits, calqués sur l'horaire des grands. «Par exemple, pendant un événement de yoga, nous avons préparé des ateliers de relaxation. Ou encore, dans le cadre d'une journée liée à l'entrepreneuriat, les enfants ont pu créer le canevas d'une entreprise fictive», détaille Melyan Vézina.

Ces entrepreneures sociales, comme elles se décrivent, vont donc plus loin que d'offrir un simple service de garde pour dépanner. PopupCamp se veut un outil pour les parents qui désirent s'engager socialement, tout en permettant aux petits de découvrir l'univers des grands...

«Nous misons sur une approche inclusive, où les enfants sont intégrés dans la vie du parent. Ainsi, quand ils repartent le soir, ils peuvent discuter de ce qu'ils ont fait dans la journée», explique Geneviève Bégin. Un plus si elle regarde sa fille, aujourd'hui âgée de 4 ans. «Pour elle, c'est une source de fierté d'aller au travail de maman et de partager un peu son quotidien.»

Responsabilité partagée

Le concept est aussi novateur dans son modèle d'entreprise, expliquent les cofondatrices. En effet, c'est l'organisateur de l'événement qui paie PopupCamp, plutôt que les parents utilisateurs, précise Geneviève Bégin. «Il décide ensuite de la façon dont il financera le service. Par exemple, il peut trouver un commanditaire pour couvrir nos frais et offrir une halte-garderie gratuitement aux participants, répartir le coût entre tout le monde en augmentant légèrement le prix du billet. Il peut aussi facturer un montant lors de l'inscription d'un enfant.»

Actuellement, une dizaine d'organisateurs d'événements ont utilisé leurs services, précise Melyan Vézina. «Mais nous sommes en phase de démarrage, car l'entreprise sera officiellement lancée le 23 octobre prochain.» Mis au point pendant le Startup Weekend Women de Montréal, en juillet 2014, le concept a suscité l'enthousiasme. Les membres du jury ont décerné la troisième place au concept, qui a aussi remporté le prix du public.

Concrétiser ses idées

Pour propulser leurs idées, les deux jeunes femmes ont dû faire preuve d'audace et utiliser leurs ressources : un réseau de relations étoffé, une connaissance approfondie des organismes d'aide à l'entrepreneuriat, un système D développé et... beaucoup de motivation ! Car durant les premiers mois, elles n'ont touché aucun revenu. Entre prêts et bourses, travail à temps partiel et demande de bourses, elles se sont maintenues à flot. «Disons que c'était une période de simplicité volontaire», raconte Geneviève Bégin.

Une survie impossible sans une bonne dose de créativité : logées au District 3 Innovation Center, un incubateur d'entreprises, les cofondatrices misent beaucoup sur le troc et l'échange de services. Elles utilisent aussi Communauto pour se déplacer et empruntent quelques jouets à la fille de Geneviève pour les activités. De plus, elles comptent sur la collaboration pour faire émerger des idées d'ateliers pour les enfants, par exemple en utilisant des outils de cocréation comme Design Thinking et World Café.

PopupCamp a également lancé une campagne de sociofinancement pour encourager les parents à investir dans leur entreprise. «On leur demande aussi de parler de nous aux organisateurs d'événements, de devenir nos porte-paroles en quelque sorte», précise Geneviève Bégin. Car le nerf de la guerre, c'est de se faire connaître. «On est amoureuses de notre idée, ajoute Melyan Vézina, ce qui nous donne l'impression que tout le monde l'est aussi.»

Mais reste encore à convaincre, à mettre en place des créneaux, à cibler certains événements pour se développer. Et, éventuellement, faire des petits.

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