On réussit en affaires... en donnant!

Publié le 30/11/2022 à 12:58

On réussit en affaires... en donnant!

Publié le 30/11/2022 à 12:58

Par Nicolas Duvernois

«Je profite de la période des fêtes pour mettre en lumière l’importance de l’un des trois piliers du succès, soit l’implication dans la communauté.» (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. Bien que je sois principalement connu du public pour ma carrière d’entrepreneur, je me définis avant tout comme le papa de Victoria, Charlotte et Raphaël. En effet, depuis que je navigue dans le monde des affaires, ma définition du succès n’est pas uniquement liée aux développements de marchés, aux ventes ou aux états financiers de mon entreprise.

À mes yeux, le réel succès est un subtil assemblage d’implication dans sa communauté, d’équilibre personnel et professionnel et, bien entendu, de l’atteinte des objectifs d’affaires. Cependant, ce qui me saute le plus aux yeux après une quinzaine d’années en affaires, c’est à quel point ma vie d’entrepreneur et celle de papa sont interreliées.

Comme entrepreneur, tout comme parent, il y a des dates dont on se souvient toute notre vie.

Du côté affaires, je me souviendrais toute ma vie du premier mardi de décembre 2009, où j’ai reçu l’appel m’annonçant que Pur Vodka venait d’être nommée la meilleure vodka au monde, dans la plus prestigieuse compétition internationale de vodka… avant même d’avoir vendu une seule et unique bouteille!

Comme parent, autant pour Karo que pour moi, cette date c’est celle du 26 juillet 2018. Quelques semaines plus tôt, nous venions d’apprendre que notre belle Victoria, âgée d’à peine 3 ans, était atteinte de la maladie cœliaque, une maladie auto-immune chronique et incurable de l’intestin, qui se déclenche lorsque l’on consomme du gluten.

Dans la dernière année, on avait remarqué plusieurs symptômes qui ne nous semblaient pas «normaux» pour une petite fille comme elle. Manque d’appétit, retard de croissance, changements d’humeur soudains… Malgré plusieurs rendez-vous médicaux, le mystère restait complet. Soupçonnant un problème au niveau digestif, notre pédiatre, Dre.Verdy, nous a référés à Dre. Dirks du département de gastroentérologie pédiatrique du CHU Sainte-Justine.

Après avoir analysé ses dernières prises de sang, Dre. Dirks a demandé une gastroscopie pour prélever une partie du petit intestin et réaliser une biopsie. Tout indiquait que Victoria était atteinte de la maladie et cette opération était le test ultime afin de confirmer, hors de tout doute, le diagnostic.

Pour tout vous dire, autant Karo que moi ne connaissions absolument rien de la maladie cœliaque. Nous étions plus ou moins au courant que l’on pouvait être «allergique au gluten», mais sans plus. Les semaines entre la réception des résultats sanguins et le jour de l’opération ont été les plus stressantes de notre vie.

Non seulement on s’imaginait le pire par manque de connaissances sur la maladie, mais on devait en plus continuer de la nourrir sans rien changer des recettes habituelles, et surtout, sans éviter le gluten, ce qui aurait possiblement faussé les résultats de l’examen à venir. On se sentait coupable. À chaque repas, à chaque bouchée, on avait l’impression d’empoisonner notre fille.

C’est le 26 juillet 2018 que Victoria a été opérée. En la laissant partir sur la civière vers le bloc opératoire, une immense peur nous a envahis. Malgré le fait que nous étions dans le meilleur hôpital pour enfants au monde et que nous étions très bien entourés par des professionnels attentionnés, à l’écoute et présents, notre cœur de parents était déchiré de voir notre petite fille s’éloigner de nous.

Assis dans la salle d’attente, chaque seconde qui passait semblait être interminable. Puis, une trentaine de minutes plus tard, Dre. Groleau, la gastroentérologue ayant effectué la chirurgie, est venue nous rejoindre pour nous partager la bonne nouvelle. L’opération s’était déroulée avec succès et nous devrions revoir notre petite sous peu.

Alitée sur sa civière, Victoria se réveillait tout doucement de son anesthésie et paraissait en pleine forme. Karo et moi pouvions recommencer à respirer. Le stress retombé, l’opération réussie, nous pouvions enfin débuter une nouvelle vie et apprendre à vivre avec les restrictions alimentaires.

La vie d’entrepreneur m’a fait vivre bien des défis au fil des années. Je ne compte plus les nuits d’insomnie, les stress imposés par le manque d’argent, le peu de solutions ou les mauvaises nouvelles. Cependant, rien ne peut égaler la peur que l’on ressent quand on apprend que notre enfant est atteint d’une maladie dont on ne connaît rien.

Je vous partage cette histoire personnelle aujourd’hui afin de mettre en lumière la chance et l’immense privilège que nous avons de pouvoir compter sur le support, l’expertise et le professionnalisme non seulement du personnel soignant et de soutien du CHU Sainte-Justine, mais aussi d’une panoplie d’autres institutions, organismes d’aides et de fondations aux quatre coins de la province.

Comme vous le savez, la pandémie les a frappés de plein fouet.

Je profite donc de la période des fêtes pour mettre en lumière l’importance de l’un des trois piliers du succès mentionné plus haut, soit l’implication dans la communauté.

Que ce soit comme Karo et moi qui soutenons la campagne de la Fondation CHU Sainte-Justine en allumant les lumières du Grand sapin de Sainte-Justine, ou en allant déposer à Jeunesse au Soleil des denrées alimentaires non périssables, ou en donnant vos manteaux, foulards et bottes à la Maison du Père, être un entrepreneur ce n’est pas uniquement vendre un produit ou un service, c’est aussi et surtout s’impliquer et tendre la main aux plus vulnérables.

En mon nom et celui de Karo, un immense merci pour votre générosité!

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