Michel ­Doucet et ­Jean-René ­Ouellet: les actions américaines comme favorites

Offert par Les Affaires


Édition du 22 Janvier 2020

Michel ­Doucet et ­Jean-René ­Ouellet: les actions américaines comme favorites

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Édition du 22 Janvier 2020

Par Stéphane Rolland
Michel Doucet

Michel Doucet (Photo: courtoisie)

OÙ INVESTIR EN 2020. Même s’il est plus chèrement évalué que les actions outre-mer, le marché américain demeure la région favorite de Michel Doucet et de son collègue Jean-René Ouellet. Les deux gestionnaires de portefeuille de Valeurs mobilières Desjardins pensent que les investisseurs auraient tort de faire une croix sur Wall Street.

Les deux gestionnaires anticipent que les bénéfices des entreprises du S&P 500 augmenteront de 4,5 % en 2020. En tenant compte des rachats d’actions et d’un multiple relativement stable, ils émettent une cible de 3 400 points pour l’indice vedette.

Leur préférence pour la Bourse américaine survient après une envolée de 29 % en 2019, qui amène le S&P 500 à 18,5 fois les prévisions de bénéfices des 12 prochains mois. En comparaison, les pays développés s’échangent à 14,8 fois, les pays émergents à 12,8 fois et le Canada, à 14,5 fois. Pourtant, ils sous-pondèrent les deux marchés internationaux et restent « neutres » quant au Canada.

Jean-René Ouellet (Photo: Desjardins)

M. Ouellet reconnaît que le ratio cours/bénéfice peut donner une indication des rendements sur une période de dix ans. Il insiste pour dire qu’il n’est toutefois pas vraiment utile sur une période de 12 mois. «Il n’y a pas de relation entre les ratios cours/bénéfice et les rendements sur un an », souligne-t-il.

En apparence, les actions internationales peuvent sembler moins chères, mais le multiple ne dit pas tout, poursuit le gestionnaire de portefeuille. «Il faut regarder ce qu’on veut dire quand on dit qu’un titre est cher. La Bourse américaine compte son lot d’entreprises technologiques innovantes qui ont d’importantes barrières à l’entrée et un bilan solide. »

Parmi les actions américaines, M. Ouellet trouve des occasions du côté des titres de communications aux États-Unis, comme Facebook (FB, 221,15 $ US), Alphabet (GOOG, 1 439,20 $ US) et Disney (DIS, 144,32 $ US). Il aime également les secteurs des finances et de la santé « pour le volet défensif ». Il donne l’exemple de UnitedHealth (UNH, 296,41 $ US), qui a augmenté ses revenus de 134 milliards de dollars américains en 2014 à 226 G$ US en 2018. « J’aime mieux ça que d’acheter une grande société de consommation de base qui s’échange à plus de 20 fois les bénéfices et où il n’y a pas de croissance des revenus. » 

Encore du potentiel pour les actions

L’évaluation du S&P 500 demeure relativement modeste quand on la compare aux obligations, poursuit M. Doucet. Avec une distribution de 1,59 %, l’obligation gouvernementale canadienne de dix ans s’échange à près de 60 fois sa distribution.

Les titres à revenu fixe jouent toujours leur rôle de diversification du risque, mais cette portion du portefeuille pourrait faire du surplace en 2020 tandis qu’une légère progression des taux d’intérêt pourrait venir annuler les maigres distributions. « Le plus grand défi pour les investisseurs sera de faire preuve d’humilité et de gérer leurs attentes, ajoute M. Ouellet. Ce n’est pas parce que les portefeuilles équilibrés ont fait entre 11 % et 14 % que cette performance va se répéter chaque année. Sur dix ans, un portefeuille équilibré peut faire entre 4,15 % et 4,75 %. Si vous faites zéro dans les obligations et 8 % avec les actions, vos rendements vont tourner autour de ça. »

Les actions, pour leur part, devraient continuer de s’apprécier tandis qu’il n’y a pas de signe de récession à l’horizon. «Dans le passé, les chocs de politique monétaire ont été la principale cause de récession, explique M. Doucet. On est dans un contexte où les banques centrales semblent vouloir demeurer souples. »

La bonne tenue de l’économie est également une bonne nouvelle pour la Bourse canadienne. Les deux gestionnaires de portefeuille émettent une cible de 18 050 points pour le S&P/TSX et adoptent une pondération « neutre ». « La reprise mondiale, qui va soutenir les ressources, va aider les marchés canadiens », souligne M. Doucet. « C’est un secteur qui est boudé », ajoute son collègue.

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