Une formation qui évolue au rythme de la profession


Édition du 14 Mars 2015

Une formation qui évolue au rythme de la profession


Édition du 14 Mars 2015

[Photo: iStock]

En raison de l'expansion des firmes d'ingénierie à l'international et de la multiplication des avancées technologiques, le travail des ingénieurs a beaucoup évolué ces dernières années. Ils doivent en effet apprendre à maîtriser de nouveaux outils et à gérer des chantiers de plus en plus complexes. Pour bien préparer les futurs diplômés à ces mutations, le Bureau canadien d'agrément des programmes de génie (BCAPG) a établi de nouvelles normes quant à l'accréditation des baccalauréats qui mènent à l'obtention du titre d'ingénieur.

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«Le BCAPG, l'organisme responsable d'agréer les programmes de génie de premier cycle à l'échelle du pays, concentrait autrefois son évaluation sur le curriculum. Aujourd'hui, il cherche plutôt à mesurer l'impact des cours sur le développement des étudiants», explique Yves Boudreault, directeur des études de premier cycle de Polytechnique Montréal.

«Autrement dit, on veut que les diplômés aient non seulement une tête bien pleine, mais aussi une tête bien faite», résume Patrick Doucet, doyen de la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke.

Au regard des nouvelles exigences entrées en vigueur l'automne dernier, les écoles et les facultés de génie doivent démontrer que leurs finissants possèdent 12 qualités essentielles à l'exercice de la profession d'ingénieur, notamment la capacité de communiquer efficacement des concepts d'ingénierie complexes ou d'analyser les impacts sociaux et environnementaux de leurs projets (voir encadré).

En réponse à la révision des normes d'agrément des programmes de génie, l'École de technologie supérieure (ÉTS) a apporté d'importantes modifications au baccalauréat en génie mécanique. «Nous avons mis à jour certains cours, comme celui portant sur la thermodynamique. Pour mettre davantage l'accent sur la conception de projets et le travail en équipe, deux autres qualités recherchées par le BCAPG, nous avons également ajouté un cours portant sur la conception de machines», indique Pierre Bourque, doyen des études de l'ÉTS.

Mécanismes d'amélioration continue

L'Université de Sherbrooke a elle aussi décidé d'accorder plus d'importance à la conception dans ses programmes de génie. L'établissement a d'ailleurs lancé une vaste campagne de financement afin de construire un bâtiment qui sera entièrement consacré à la réalisation des projets d'ingénierie de ses étudiants. Ce «studio de création», qui exigera un investissement de huit millions de dollars (dont un million en équipement), devrait commencer à sortir de terre vers la fin de l'année 2016. On y retrouvera entre autres des ateliers destinés à l'assemblage et à l'usinage des prototypes, de même qu'une salle communautaire qui favorisera les échanges entre les futurs ingénieurs.

Selon les nouvelles normes du BCAPG, les écoles et les facultés de génie doivent également instaurer des mécanismes d'amélioration continue. C'est ce qui a incité l'ÉTS à créer des comités d'évaluation au sein de ses différents départements. «Ces comités départementaux sont formés de professeurs et d'élèves. Leur rôle est d'évaluer les programmes et d'émettre des recommandations», explique Éric Germain, responsable du bureau du développement et de l'évaluation des programmes d'études de l'institution.

La mission des établissements d'enseignement du génie ne se résume pas à former des diplômés aptes à affronter les défis de la profession ; ils doivent aussi soutenir le développement économique. «Pour ce faire, il faut encourager l'innovation et le transfert technologique entre nos chercheurs et les entreprises», estime Patrick Doucet.

André Darveau, le doyen de la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval, abonde dans ce sens. «C'est d'autant plus important que nous nous y mettions que notre province traîne légèrement de la patte sur ce plan», souligne-t-il. En effet, seulement 99 brevets par million d'habitants ont été délivrés au Québec en 2008, alors qu'en Ontario, on en comptait 173 par million d'habitants pour la même période.

Afin de rattraper ce retard, l'Université Laval a lancé le mois dernier une initiative qui vise à mieux arrimer la recherche et l'industrie. Le projet, nommé Eggenius, regroupe des partenaires tels que le Parc technologique du Québec métropolitain et le Vice-rectorat à la recherche et à la création de l'Université Laval.

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