Pour croître, il faut acheter !

Publié le 27/04/2013 à 00:00, mis à jour le 25/04/2013 à 15:31

Pour croître, il faut acheter !

Publié le 27/04/2013 à 00:00, mis à jour le 25/04/2013 à 15:31

Alain Côté, de Deloitte PHOTO : GILLES DELISLE

La consolidation du marché des firmes comptables au Québec bat son plein avec, à la clé, des augmentations d'effectifs pour bon nombre d'entre elles. Dans la plupart des firmes du top 25, la croissance se fait par des acquisitions.

Les sept leaders des firmes de comptabilité du Québec ne varient pas par rapport à 2012. Les Big Four que sont Deloitte, Raymond Chabot Grant Thornton, PricewaterhouseCoopers et Ernst&Young, accompagnés d'autres grands noms comme KPMG, Mallette et Richter, continuent à dominer.

Cette année, c'est Deloitte qui prend la tête du classement grâce à son nombre élevé d'employés (2 531 au Québec), qui dépend d'«une croissance organique», selon Alain Côté, associé directeur, région du Québec. Ce nombre pourrait croître encore. «Nous sommes toujours à l'affût d'acquisitions ou de fusions potentielles avec de nouveaux partenaires d'affaires», poursuit l'associé directeur. La firme a annoncé en début d'année le rachat du groupe Monitor, une importante société de conseils en stratégie, et Kneebone, spécialisée dans l'analytique de données.

Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) se classe deuxième cette année (1re en 2012). La firme a pourtant augmenté ses effectifs de plus de 160 personnes de 2012 à 2013 grâce aux neuf acquisitions qu'elle a réalisées. «On va ainsi chercher des compétences complémentaires pointues pour l'ensemble de nos bureaux au Québec», justifie le nouveau pdg du cabinet, Emilio Imbriglio.

RCGT a ainsi fait des acquisitions en région (Shawinigan, Amos, Dolbeau-Mistassini) ainsi qu'à Ottawa avec une PME spécialisée en sécurité informatique. Le cabinet a aussi absorbé des firmes spécialisées en développement durable et en immobilier. Cette stratégie va se poursuivre, assure le dirigeant.

Comme RCGT, la plupart des cabinets qui ont augmenté leurs effectifs le doivent principalement à des acquisitions, un phénomène très répandu dans le marché.

C'est le cas de KPMG (5e) et de Richter (7e). KPMG a acquis SECOR en 2012, ce qui lui a valu d'absorber une centaine d'employés. Le cabinet en a profité pour «ajouter un volet stratégique pour les sociétés privées», selon Pierre Ste-Marie, associé responsable, KPMG Entreprise, afin de continuer son virage vers la consultation. L'effectif pourrait encore augmenter. En effet, le cabinet veut continuer «à développer des secteurs phares comme les services-conseils et le volet société privée et entrepreneurs (KPMG Entreprise)», poursuit Pierre Ste-Marie.

Des perspectives de croissance

Richter, qui compte des clients au Québec et en Ontario, a choisi d'acquérir l'année dernière un bureau de 80 employés, situé à Toronto. «C'est important d'avoir notre place à Toronto, car le marché devient de plus en plus international. Il est donc très utile d'être là où sont les sièges sociaux», explique Michel Reinhardt, associé.

PricewaterhouseCoopers (3e) maintient son rang dans le classement, même si le nombre d'employés a peu varié (environ 5 % par an). «Nous devons notre croissance en bonne partie à un développement important de notre pratique de consultation», constate Guy LeBlanc, associé directeur de PwC. Il table sur une croissance doublée dans ce département au cours des trois prochaines années et donc sur une augmentation proportionnelle du nombre d'employés.

«Nous sommes en mode acquisition, notamment pour renforcer certaines compétences liées à la performance des entreprises (aspect technologique, stratégie, etc.)», indique Guy LeBlanc. La direction réfléchit aussi à la possibilité de s'implanter en région pour se rapprocher de clients potentiels, ce qui engendrerait de facto une augmentation du personnel.

Étendre son influence

Même perspective chez FBL, qui embauche de 5 à 10 personnes par an. La firme a déjà des bureaux à Brossard, Montréal, Acton Vale et Drummondville, et souhaite étendre son influence. «Nous sommes en phase d'acquisition de bureaux et nous voulons accroître notre activité autour de l'axe de l'A-20. À la taille que nous avons maintenant, nous voulons atteindre les gros marchés que sont Montréal et Québec», dit Alain Turcotte, associé.

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