Immostar ranime les immeubles négligés

Offert par Les Affaires


Édition du 26 Novembre 2016

Immostar ranime les immeubles négligés

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Édition du 26 Novembre 2016

Par Claudine Hébert

André Pelchat, fondateur d’Immostar, en compagnie de sa relève, François Pelchat et son associé, Kevin Lachance.

Un immeuble commercial dont le taux d'inoccupation excède 20 %, 30 %, voire 40 % n'a rien de très attrayant pour un investisseur. Et sa cote est en chute libre si les baux des locataires tirent à leur fin sans avoir été renouvelés. Sauf aux yeux de l'équipe d'Immostar. Depuis trois ans, cette entreprise de Québec recherche expressément ce type de propriétés pour bâtir son portefeuille immobilier.

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De Laval à la Gaspésie, en passant par le Saguenay, Immostar a investi plus de 60 millions de dollars depuis 2013 pour acquérir des propriétés commerciales qui ont été négligées. «Ce sont des propriétés pour lesquelles nous estimons pouvoir améliorer la plus-value. On leur apporte notre propre touche. On aime dire qu'on les "immostarise"», souligne François Pelchat, vice-président, location et marketing, un des trois associés d'Immostar.

L'entreprise immobilière continue de croire à l'avenir des immeubles commerciaux en région. «Il existe un sentiment d'appartenance pour ces espaces commerciaux. Ce sont des endroits où les gens, les communautés se rencontrent pour leurs différentes activités», dit M. Pelchat.

Et cette stratégie fonctionne. L'entreprise, qui dispose d'une cinquantaine d'immeubles un peu partout au Québec, dont une quarantaine destinée à la location commerciale, affiche un taux moyen de location de 96,4 %.

Promoteur du «nouveau» Madrid

Parmi les principales acquisitions d'Immostar, notons le fameux restaurant Madrid, à Saint-Léonard-d'Aston, sur l'autoroute 20. L'entreprise a transformé cette halte routière en y ajoutant des restaurants McDonald's et St-Hubert ainsi qu'un dépanneur Couche-Tard. «Le nombre de visiteurs a doublé pour atteindre 1,5 million par année», signale M. Pelchat.

L'entreprise a également acheté le Centre de la Concorde, situé à l'angle des boulevards Pie-IX et de la Concorde Est, à Laval. Au moment de l'acquisition, il y a deux ans, ce centre de près de 100 000 pieds carrés affichait un taux d'inoccupation d'au moins 40 %. D'ici l'été 2017, souligne M. Pelchat, ce taux passera sous la barre des 10 %. Un dynamisme qui se reflète sur les activités des commerçants. «Le supermarché Super C enregistre déjà une hausse de 16 % de l'achalandage depuis notre arrivée», précise le gestionnaire immobilier.

La touche Immostar fait boule de neige. Au départ, concède M. Pelchat, très peu d'entreprises jointes pour des offres de location en région rappelaient. Aujourd'hui, tout le monde rappelle en moins de 24 heures. Que la réponse soit positive, négative ou qu'elle nécessite une période de réflexion.

Acquisitions totalisant 75 M$ projetées

Prochaine étape : Immostar compte investir hors du Québec. L'entreprise doit annoncer d'ici la fin de l'année l'acquisition d'un centre commercial au Nouveau-Brunswick, un immeuble vacant à 50 %.

Au total, l'entreprise prévoit injecter 75 M$ pour bonifier son portefeuille d'ici trois ans, particulièrement dans les régions à l'ouest de la ville de Québec.

Les actifs immobiliers d'Immostar totalisent 250 millions de dollars. En plus de poursuivre son expansion, Immostar procède actuellement à un transfert d'entreprise. Depuis juillet, André Pelchat, qui a fondé l'entreprise il y a 13 ans, a entamé la vente de ses parts à son neveu, François Pelchat, et à son associé, Kevin Lachance. D'ici quatre ans, les deux jeunes actionnaires devraient posséder près de la moitié des parts de l'entreprise.

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