PODCAST | Oui, vous devriez dire «non» plus souvent


Édition du 17 Juin 2017

PODCAST | Oui, vous devriez dire «non» plus souvent


Édition du 17 Juin 2017

Par Matthieu Charest

Dans ce dernier épisode avant un retour en force en septembre, les Dérangeants reçoivent Émilie Heymans, quadruple médaillée olympique devenue entrepreneure, et débattront de la « phase du non », à quel moment un entrepreneur arrête de se faire dire « non » et à quel moment doit-il apprendre à refuser?

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En amour comme en affaires, tous les coups sont permis, paraît-il. Et pourtant. Se faire rejeter, se faire dire non, que ce soit par sa douce moitié ou par un client potentiel, c'est difficile à avaler. Violents ou pas, dans la jungle de l'entrepreneuriat, les refus sont monnaie courante. Et c'est tant mieux.

«Le mot "non" est très souvent utilisé [en affaires]. On finit par s'y habituer, on finit par cohabiter avec lui. [...] L'important est de ne pas le laisser prendre trop de place», expliquait Nicolas Duvernois, blogueur à lesaffaires.com et PDG de Pur Vodka et de Romeo's Gin, sur la plateforme de marketing de contenu Devenir Entrepreneur.

Bref, se voir opposer une fin de non-recevoir fait partie intégrante du quotidien des entrepreneurs. Et le pire, c'est que plusieurs aiment ça.

«J'adore me faire dire non, a lancé Noah Redler, d'Arche Innovation, lors du dernier épisode de l'émission de radio numérique Les Dérangeants. C'est un défi supplémentaire!»

Pour Alex Mensi, de Mango Software, les répercussions d'un refus sont moins enthousiasmantes. «Je me rappelle la première fois que je me suis fait dire non, et ça fait encore mal. Mais vous savez quoi? Ça ne veut pas dire que je ne peux pas le supporter.» Ça signifie surtout qu'il doit trouver une solution pour contourner la rebuffade.

«Les non, je les oublie, il y en a tous les jours, dit à son tour Carlo Coccaro, de Math et Mots Monde. Il y a d'autres personnes, des clients potentiels par exemple, qui n'attendent que l'occasion de te dire oui. Le plus fatigant, ce sont les gens qui refusent ta proposition sans avoir pris la peine de t'écouter.»

Une chose à la fois

Ceci posé, une fois la phase de démarrage sublimée en croissance, les entrepreneurs ne devraient pas compenser les refus qu'ils ont essuyés en disant oui à outrance.

«Dire oui tout le temps ne contrebalance pas tous les non que vous avez reçus, explique Paula Rizzo, entrepreneure et auteure dans le magazine Entrepreneur. Avant d'accepter quelque chose, posez-vous quatre questions. Est-ce que je veux le faire ? Qu'est-ce que ça me rapporte ? Est-ce que je dois une faveur à la personne qui m'a demandé quelque chose ? Et surtout, qu'est-ce que je ferai de mon temps si je refuse ?»

La circonspection est donc de mise avant de prendre une décision. Le respect aussi. En entrevue au journal Finance et investissement [dont l'éditeur est le même que celui de Les Affaires], la coach d'affaires britanno- colombienne Rosemary Smyth effectue une mise en garde. «Dire non à un client potentiel sans discussion respectueuse peut nuire à votre entreprise. Vous ne connaissez pas le réseau de ce client. S'il a une mauvaise expérience avec vous, il peut ternir votre réputation.»

Enfin, Sam Altman, directeur de Y Combinator, un célèbre accélérateur de start-up américain, a affirmé dans un article publié dans Les Affaires en 2015 qu'il donne ces conseils aux jeunes entrepreneurs : «Si j'avais deux mots à leur recommander, ce serait "focus" et "intensité". Le focus consiste à ne pas essayer de tout faire, même si c'est tentant. Il s'agit d'être très critique par rapport à ses priorités. Les meilleurs fondateurs se concentrent sur quelques projets ou quelques éléments seulement [...]»

À (ré)écouter !

Dans leur quatrième épisode, les Dérangeants ont constaté que les grandes fortunes familiales faisaient les entrepreneurs, avant d'avoir une passionnante discussion avec David Côté, cofondateur des jus LOOP, de Rise Kombucha et de Crudessence.

Épisode 4 | David Côté | Mon père est riche en tabarnak

Dans leur troisième épisode, nos Dérangeants ont reçu le proprio de Chocolats Favoris pour parler business, et c’était du bonbon! Marie-Philip Simard, Carlo Coccaro et Jean-Daniel Petit ont ensuite donné un débat enflammé en lançant cette question: « Qui peut cracher sur les dragons? ». Ça chauffe! 

Épisode 3 | Dominique Brown | Qui peut cracher sur les Dragons ?

Dans leur deuxième épisode, les Dérangeants ont abordé le risque d'entreprendre pour les femmes avec Anne-Marie Losique, créatrice et productrice de Vanessa TV.

Épisode 2 | Anne-Marie Losique | Le risque, une affaire de gars ?

Dans leur premier épisode, les Dérangeants ont reçu Olivier Primeau, le patron du populaire Beachclub de Pointe-Calumet, puis ils se questionnent et débattent: le mensonge est-il un passage obligé quand on est en affaires?

Épisode 1 | Olivier Primeau | L'entrepreneur imposteur

L’émission, présentée par le Mouvement Desjardins et enregistrée au studio C de l’Université Concordia, sera diffusée toutes les deux semaines ce printemps, sur lesaffaires.com ou sur lesderangeants.com.

 

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