Grands de la comptabilité: des nouvelles des firmes du palmarès

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Mai 2017

Grands de la comptabilité: des nouvelles des firmes du palmarès

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Mai 2017

[Photo: 123RF]

Des nouvelles des firmes du palmarès

Raymond ­Chabot ­Grant ­Thornton : fiscalité internationale et innovations
La firme québécoise a nommé pas moins de 15 associés en janvier 2017, contre 4 à pareille date en 2016. La moitié d’entre eux sont des experts en fiscalité. Et pour cause : « ­On met l’accent sur la fiscalité américaine et internationale devant la grande demande de nos clients. On veut faire de ces expertises le fer de lance de notre croissance », lance ­Emilio ­Imbriglio, président et chef de la direction de ­RCGT.

L’autre axe fort de la croissance du cabinet québécois (+3,5 % en 2016 par rapport à 2015) : créer une offre de services numériques. « Je vois les innovations technologiques comme une occasion plutôt que comme une menace », affirme M. ­Imbriglio, qui parie sur l’automatisation de certaines tâches pour créer de nouveaux produits. Le premier essai a été réalisé dans le domaine de l’insolvabilité, pour lequel les demandes sont gérées par une centrale numérique depuis la numérisation de 197 processus.

Devant le succès de cette expérience, ­RCGT a lancé cette année ­IMPO, une filiale qui propose aux particuliers d’effectuer leurs déclarations de revenus. Même si des professionnels accompagnent le processus et révisent le résultat, « toutes les procédures ont été numérisées pour que les informations des documents scannés envoyés par les clients soient captées et intégrées à des logiciels de déclaration de revenus », explique ­Emilio ­Imbriglio. Ainsi, le cabinet peut proposer des prix ­en-dessous de ceux du marché. En 2017, le projet pilote permet de traiter 36 000 déclarations pour des cas simples. « Cependant, le modèle va être amélioré afin de prendre en compte des situations plus complexes et de pouvoir, évidemment, traiter un plus grand volume de déclarations », indique le ­PDG.

­Nouveau-né dans la même veine : ­RCGT vient de lancer ­OPERIO, une autre filiale, spécialisée cette fois notamment dans l’­e-comptabilité pour les ­PME. Ces deux nouvelles filiales (IMPO et ­OPERIO) comptent 80 employés, qui figureront dans le total des effectifs pour le palmarès de ­Les ­Affaires l’année prochaine.

Classement annuel du Top 25 des cabinets comptables au Québec

Deloitte : cap vers la technologie
2016 a encore été une année dynamique pour ­Deloitte. Après avoir emménagé dans la tour qui porte son nom en 2015, le cabinet a offert de nouveaux services grâce à l’acquisition de trois entreprises et a aussi mis sur pied le ­Centre de développement canadien (CDC) de ­Deloitte, spécialisé dans les services de technologies numériques, ainsi qu’une agence marketing et numérique au sein de ­Deloitte ­Digital.

L’axe principal de croissance du cabinet réside dans l’accroissement des services-conseils liés aux nouvelles technologies, comme l’a prouvé « la croissance significative de nos services-conseils en technologie, analytique de données et cybersécurité, ainsi que nos services numériques », en 2016, souligne ­Marc ­Perron, associé directeur pour le ­Québec de ­Deloitte.

Parmi les trois entreprises acquises l’année dernière, deux sont des cabinets comptables et d’audit, et la troisième, ­CleverAnt, est une société de services-conseils en matière de gestion de la ­main-d’œuvre. CleverAnt offre un produit facilitant l’accès aux logiciels en infonuagique des entreprises. Ces acquisitions ont ajouté une trentaine de personnes aux effectifs de ­Deloitte.

Le ­CDC est spécialisé en services de technologies numériques. En offrant divers services, dont la configuration, le développement et l’intégration pour plusieurs solutions (Cornerstone, ­Oracle ­Cloud, etc.), il répond « à la forte demande du marché dans le secteur des technologies web, mobiles et infonuagiques », constate ­Marc ­Perron. Plus de 50 personnes ont été embauchées au Centre, et le nombre d’employés du ­CDC devrait atteindre 200 en 2018.

Quant à l’agence créée au sein de ­Deloitte ­Digital, elle vise à accompagner les entreprises dans leur transformation numérique à l’aide de services en marketing axé sur les données, d’une expertise en médias numériques et d’opérations de créations de plateformes web, mobiles et infonuagiques.

Deloitte a, en revanche, cédé ses services de restructuration aux personnes en faillite personnelle au ­Canada à ­BDO en novembre dernier. Ces services « étaient depuis longtemps un élément important de notre secteur relatif aux conseils financiers. Toutefois, ils s’adressaient au marché des consommateurs, qui ne faisait plus partie des priorités stratégiques du cabinet », explique ­Marc ­Perron. Deloitte « ne prévoit pas se départir d’autres de ses services » et cherche même « activement des cibles à des fins d’acquisition et de fusion pour soutenir la réalisation de ses priorités stratégiques », tient à préciser l’associé directeur.

En 2017, outre la transformation des espaces de travail du bureau de ­Québec, ­Deloitte continuera de développer ses services numériques, d’analytique, de cybersécurité et d’implantation du « lieu de travail de l’avenir », ainsi que son ­Centre d’innovation.

PwC : vers la proximité géographique
PwC a de grandes ambitions et vise à doubler de taille au ­Québec d’ici cinq ans. Sa croissance passera par deux axes principaux : l’expansion géographique et le développement des services-conseils.

Le cabinet international, qui a des bureaux à ­Montréal, ­à Québec et ­à Gatineau, souhaite couvrir l’ensemble du territoire de la province. « Il n’est pas question d’avoir des cabinets dans toutes les régions, mais plutôt de trois à cinq bureaux dans le ­Grand ­Montréal, deux à ­Québec et dans ses environs, dont la ­Beauce. Dans une deuxième phase de développement, nous voudrions établir trois autres bureaux : à ­Shawinigan, ­à Drummondville et ­à Chicoutimi », précise ­Nicolas ­Marcoux, as­socié directeur. Le but : « On recherche une certaine proximité, tout en souhaitant conserver des coûts d’opération et une logistique rationnels. En ayant beaucoup de bureaux, on prendrait le risque de diluer notre culture d’entreprise, et ce serait ­peut-être plus difficile d’attirer des talents dans des régions éloignées où la quantité critique de dossiers ne serait ­peut-être pas atteinte », poursuit M. ­Marcoux.

La stratégie de la firme a commencé à se concrétiser puisqu’elle a acquis un cabinet de 50 personnes à ­Brossard. « On veut montrer aux entrepreneurs qu’on est à proximité, et il y a une grande pépinière d’entreprises en ­Montérégie », souligne ­Nicolas ­Marcoux, qui souhaite commencer l’expansion géographique en consolidant la présence de ­PwC dans le ­Grand ­Montréal.

Parallèlement, les services-conseils sont en croissance, et ­PwC veut les développer davantage, notamment en technologies. « On veut aider nos clients à gérer le changement technologique et ses impacts sur toutes les fonctions de l’entreprise (finance, management, culture d’entreprise, gestion des approvisionnements, etc.) », explique l’associé directeur. Pour augmenter le volume d’affaires dans ces domaines, 4 des 11 associés nommés cette année sont spécialisés dans les services-conseils.

Classement annuel du Top 25 des cabinets comptables au Québec

Mallette : ancrage en région et spécialisation
Le cabinet québécois, qui a fêté ses 75 ans l’année dernière, se hisse dans le top 5 du classement. Avec 815 employés en 2015, il a gagné près de 80 personnes, soit une augmentation de 10,6 % par rapport à 2016, la hausse de loin la plus importante des cinq premiers cabinets du palmarès.

Mallette est le seul, avec ­Raymond ­Chabot ­Grant ­Thornton, à être présent en nombre en région. « ­Nous sommes le seul cabinet à avoir autant d’employés sans en compter sur l’île de ­Montréal ! » lance ­Mario ­Bédard, président du conseil d’administration de ­Mallette. Le siège social étant à ­Québec, la firme s’est principalement développée dans l’est de la province et compte ainsi 28 bureaux entre ­Sept-Îles-Matane et ­Terrebonne. À terme, elle pourrait s’étendre ailleurs au ­Québec.

Sa croissance en 2016 est liée à une stratégie d’acquisitions. La firme a acheté, en juillet, le cabinet ­Beaudoin ­Monahan ­Bonenfant, qui avait 60 employés à ­Terrebonne et à ­Mascouche, et a réuni cette nouvelle équipe avec celle dont elle disposait déjà à ­Terrebonne dans des locaux flambant neufs. Elle a aussi fait l’acquisition du cabinet ­Mailhot Rouleau, à ­Lévis, spécialisé dans la clientèle des dentistes. Ces dernières années, ­Mallette avait déjà acquis un cabinet spécialisé dans les pharmacies à ­Trois-Rivières et un autre spécialisé dans les médecins à ­Québec.

Mallette, dont la clientèle est constituée de ­PME et de particuliers des régions, fait le pari de desservir ses clients partout dans la province à partir de ses bureaux spécialisés de région. « Notre bureau de ­Rimouski est particulièrement présent dans le secteur des pêches, celui de ­Saint-Hyacinthe, dans l’agriculture, et celui de ­Saguenay, dans le bois d’œuvre », énumère ­M. ­Bédard.

La firme québécoise veut « apporter au plus près de ses clients toutes les spécialités dont ils ont besoin », précise ­Mario ­Bédard. Mallette développe d’ailleurs particulièrement son service de planification financière personnelle, qui s’adresse notamment aux chefs d’entreprises. Son activité a doublé ces deux dernières années. Une douzaine de notaires ont été recrutés pour étoffer l’équipe, chargée d’accompagner les entrepreneurs et les particuliers dans leur planification fiscale, successorale, etc.

La croissance organique est également forte et explique la totalité des recrutements ef­fectués par ­Mallette depuis le début de l’année, portant ses effectifs à environ 850 aujourd’hui.

Richter : développer le marché francophone
Richter maintient sa septième place grâce à sa croissance organique. Son axe de dévelop­pement : « ­On veut être le conseiller de l’entrepreneur à toutes les étapes de sa vie personnelle et de celle de son entreprise. On offre donc autant des services liés à l’expansion de sa société à l’étranger qu’en cas de besoin de restructuration ou pour réaliser la planification successorale du chef d’entreprise », explique ­Diane ­Tsonos, présidente du conseil d’administration de ­Richter.

Le cabinet a donc étoffé son offre de service au fil des ans pour s’adapter aux besoins de ses clients – principalement des moyennes et grandes entreprises privées – en technologies de l’information, en cybersécurité, en fiscalité pointue (internationale, taxes à la consom­mation, etc.). « Les nouveaux clients viennent surtout en raison de nos services spécialisés, comme la gestion des risques, l’évaluation, etc. La tendance est vraiment à l’acquisition d’expertises pointues », poursuit ­Diane ­Tsonos.

La croissance de ­Richter passera également cette année par celle de son bureau de ­Toronto, ouvert en propre en 2012 et qui compte aujourd’hui 100 employés, contre 50 il y a quatre ans. Autre axe de développement : le marché francophone. Historiquement, le cabinet, qui a fêté ses 90 ans d‘existence en 2016, a un grand réseau dans le milieu anglophone. Même s’il a déjà des clients francophones, « nous souhaitons nous faire mieux connaître d’eux afin d’accroître le nombre d’entreprises francophones dans notre clientèle », souligne ­Mme ­Tsonos.

Fuller ­Landau : le succès passe par l’élargissement de l’offre de services
Le cabinet a doublé son chiffre d’affaires entre 2015 et 2016 et s’attend à une hausse de 25 % cette année. Fuller ­Landau développe deux axes pour grandir : il cherche à augmenter son volume d’affaires par des acquisitions et propose de nouveaux services.

Il a réalisé deux acquisitions de clientèles de ­CPA en fin de carrière, ce qui lui a fait gagner 13 employés récemment. « Les acquisitions sont une bonne façon d’avoir de nouveaux clients », explique ­Michael ­Newton, associé directeur de ­Fuller ­Landau.

Le cabinet connaît par ailleurs un grand succès avec ses services dans le domaine de la consultation en ressources humaines – dont le chiffre d’affaires devrait doubler en 2017 –, en technologies de l’information et de la communication ainsi qu’en santé et sécurité au travail. Fuller ­Landau a aussi lancé en 2016 une offre qui remporte un franc succès : une entreprise peut payer les services d’un directeur financier à temps partiel durant un remplacement ou quelques jours par semaine si elle est trop petite pour avoir les moyens de disposer d’un directeur financier à temps plein. « Nous prévoyons faire croître ce service en 2017 étant donné la bonne réponse du marché », affirme ­Michael ­Newton.

Le cabinet compte augmenter ses effectifs d’environ 20 % cette année.

11 000
C’est le nombre de personnes employées par les 25 plus grands cabinets comptables du Québec.

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