Le journal du 11 septembre 2001: «Les Affaires» a tué la une

Publié le 11/09/2018 à 13:10

Le journal du 11 septembre 2001: «Les Affaires» a tué la une

Publié le 11/09/2018 à 13:10

Par Marie-Pier Frappier

Le 11 septembre 2001, deux avions foncent dans les tours jumelles du Word Trade Center, à New York. L’événement a lieu un mardi… jour de tombée du journal Les Affaires. La rédaction «tue la une» et commande de nouveaux textes.

«Nous avions pratiquement terminé le journal à 9h30, se rappelle le journaliste François Normand, mais nous avons tout défait dès 11h pour être prêts le soir à envoyer le nouveau journal à l'imprimerie.»

«L'entreprise nous avait offert de rentrer chez nous, mais nous on a dit: «Non!» Nous sommes journalistes, nous restons précisément pour être là dans ces moments-là!», se souvient M. Normand.

«Toute l’équipe a travaillé d’arrache-pied pour réécrire le journal en grande partie. Nous avons réussi le tour de force de le compléter aux mêmes heures que d’habitude!», se remémore Yves Déry, qui était adjoint à la directrice des dossiers spéciaux à l'époque.

«C'était la première édition avec de nouveaux logiciels pour la gestion des textes et pour la mise en page. Cela avait rendu le bouclage du journal encore plus compliqué», évoque Claude Beauregard, qui était alors directeur des projets spéciaux dans la VP Planification, production et technologie. «Toute l'équipe aux Affaires avait vraiment été extraordinaire ce jour-là!»

Le lendemain, parmi les journaux d'un kiosque montréalais, une femme se serait exclamée, en anglais : «Even Les Affaires is there!»

Quel sera l’impact de ces attentats sur l’économie et la Bourse ? «Les marchés financiers réagissent de façon typique en cette période de tragédie», pouvait-on y lire.

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Dix ans plus tard, soit en 2011, «Les Affaires» parle d'une Amérique «vigilante» face à la menace «crédible» d'un attentat. Après deux guerres en Irak et en Afghanistan, qui ont fait plus de 6200 morts parmi les soldats américains et ont coûté aux États-Unis 4000 milliards de dollars, beaucoup souhaitaient tourner la page. La mort d'Oussama Ben Laden, abattu le 2 mai 2011 au Pakistan, y a contribué.

En 2002, Les Affaires rapporte des impacts économiques dans plusieurs domaines. «Le 11 septembre aura causé bien des remous dans l'industrie publicitaire. Aux États-Unis, on a terminé l'année 2001 avec une baisse de près de 5 % des investissements publicitaires, observe David Béland, analyste chez Carat Expert. Craignant un ralentissement économique prolongé, à la suite des attentats, et soucieux de ne pas offusquer leur public, les annonceurs ont annulé ou reporté des campagnes, réduit leurs dépenses et procédé à des mises à pied.»

Les voyageurs d'affaires - la clientèle la plus prisée des transporteurs aériens de ligne - se sont tournés de plus en plus vers les transporteurs privés. «Selon une enquête de Mercer Consultants présentée à l'assemblée annuelle de l' Association canadienne du transport aérien (ATAC), dès novembre 2001, 90 % des entreprises affirmaient s'intéresser au nolisement ou à la copropriété des avions privés et 38 % songeaient à recourir aux téléconférences comme solution de rechange aux déplacements d'affaires. Au même moment, Air Charter Guide , la revue qui fait autorité dans le domaine en Amérique du Nord, faisait état d'une croissance de 25 %.»

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