Unir ses forces pour récolter plus

Publié le 01/12/2012 à 00:00, mis à jour le 29/11/2012 à 11:34

Unir ses forces pour récolter plus

Publié le 01/12/2012 à 00:00, mis à jour le 29/11/2012 à 11:34

Par Carole Le Hirez

«La plus ambitieuse campagne du monde francophone en Amérique du Nord...» C'est en ces termes que John Parisella décrit la grande campagne de financement commune lancée cet automne par HEC, Polytechnique et l'Université de Montréal.

L'ancien délégué général du Québec à New York a pris les commandes du navire en janvier comme directeur exécutif du cabinet de campagne. L'objectif financier est fixé à 500 millions de dollars sur cinq ans, de 2012 à 2016. La précédente campagne conjointe, qui s'était tenue de 1999 à 2003, avait permis de récolter 218 M$.

Parler d'une même voix

Pour relever le défi, les trois institutions ont choisi de se donner une signature commune : Campus Montréal.

Cette image de marque a été lancée en octobre lors d'un match des Carabins. Depuis, des publicités ont été diffusées sur Radio-Canada pour préparer le terrain au lancement officiel de la campagne, le 29 novembre.

«L'idée, c'est de faire une synergie, de parler d'une même voix et de dégager un sentiment de cohésion et d'unité. Séparément, on pouvait frapper trois fois à la même porte pour solliciter un don. En se regroupant, on devient plus efficace», estime l'ancien président de la firme de relations publiques BCP.

Campus Montréal, qui a ses bureaux dans le quartier des affaires de Montréal, devient la porte d'entrée principale pour les dons aux trois établissements.

Les donateurs qui veulent appuyer la mission universitaire des trois institutions, sans faire de distinction, pourront le faire par l'intermédiaire de Campus Montréal (c'est la Fondation HEC Montréal qui sera alors chargée de gérer ces dons).

Ceux qui voudront soutenir l'un des établissements en particulier pourront faire un chèque à l'une des deux fondations publiques (HEC et Poly) ou au Bureau de développement de l'Université de Montréal.

«L'objectif, en se dotant d'une marque unique, est de créer une harmonie entre des établissements qui ont chacun leur culture et leur histoire, mais qui ont aussi des intérêts communs», souligne John Parisella.

Effet de levier

La campagne mettra l'accent sur des projets dans des créneaux d'excellence : les bourses d'études, les instituts de recherche, le développement du nouveau pavillon des sciences du Campus Outremont et la vie étudiante, qui comprend le sport d'élite des Carabins.

En unissant leurs forces, HEC, Poly et l'UdeM comptent exercer un effet de levier. Le but : convaincre plus de gens de donner. Mais aussi, aller chercher davantage de dons majeurs supérieurs à 100 000 $, de dons planifiés et de donateurs à l'extérieur du Québec : aux États-Unis, en Europe et au Canada.

«Nous avons 350 000 diplômés vivant partout dans le monde, mais seulement près de 10 % d'entre eux contribuent à leur alma mater. Dans certaines universités américaines, ce taux frôle les 50 %. On peut donc développer davantage ce créneau», estime le directeur exécutif.

Pour récolter des dons à l'étranger, un comité épluchera notamment tous les projets de recherche qui ont des composantes internationales. Cela va des logiciels pour le transport aérien conçus à Polytechnique à la recherche contre le cancer menée par l'IRIC.

D'anciens diplômés expatriés seront invités à jouer le rôle d'«antennes» à l'extérieur du pays, comme Louis R. Chênevert (HEC), président d'United Technologies, ou Jean Gaulin (Polytechnique), ex-président d'Ultramar, tous deux établis aux États-Unis.

Mûrs pour la philanthropie

John Parisella croit que la communauté d'affaires francophone est mûre pour prendre une plus grande place sur la scène philanthropique, avec des exemples d'histoires à succès d'entreprises établies comme CGI, Bombardier, le Cirque du Soleil ou Cascades, et de jeunes firmes comme Moment Factory.

«L'engagement philanthropique s'améliore d'une génération à l'autre, mais c'est encore une culture à développer chez les anciens diplômés. On doit créer le réflexe de faire un don à l'université qui nous a donné la possibilité de gagner notre vie et d'élargir nos horizons, et transférer cela à nos enfants», croit-il.

Cet expert en communication se dit motivé par sa passion pour l'éducation. «Ma deuxième motivation, c'est le sentiment d'être arrivé à une période de ma vie où j'ai envie de penser à la prochaine génération. Le gros de ma carrière est derrière moi. J'ai eu des postes intéressants. J'ai la capacité de faire appel à des gens qui font de la philanthropie et les amener avec nous.»

HEC, Poly, UdeM, c'est...

Le plus important campus du Québec avec plus de 60 000 étudiants, dont plus de 7 000 étudiants étrangers et 2 500 professeurs et chercheurs.

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