Des choix stratégiques pour grandir

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Mars 2017

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Édition du 11 Mars 2017

Jean-François Nolin, président de Huppé, a acheté cette entreprise cinquantenaire en 2010.

Il y a de la fébrilité dans l'air ces temps-ci chez Artopex. Le fabricant de mobilier de bureau prépare un important projet d'acquisition d'équipements qui pourrait entraîner la création d'une centaine d'emplois.

Évalué à 30 millions de dollars, ce projet vise entre autres à automatiser certaines étapes de fabrication aux usines de Sherbrooke et de Granby. «Ce sera le plus gros investissement depuis notre fondation en 1980», dit le président Daniel Pelletier, s'enthousiasmant devant la technologie allemande qui permettra de diminuer les coûts de production.

«En devenant plus compétitifs, nous augmenterons notre volume de ventes, ce qui créera de l'emploi», ajoute celui dont l'entreprise fait travailler 650 personnes dans 5 usines et 4 salles de démonstration.

Pour aller de l'avant, Artopex attend une réponse à la demande d'aide financière qu'elle a déposée auprès d'Investissement Québec et de Développement économique Canada. Daniel Pelletier se dit confiant, car «les gouvernements veulent aider les entreprises innovantes à faire face à la concurrence mondiale».

Croître par acquisitions

Il soutient que le chiffre d'affaires de son entreprise a doublé en deux ans, notamment grâce à l'acquisition en 2015 de la sherbrookoise Logiflex.

«Ça nous a permis de faire une percée dans des créneaux où nous n'étions pas, comme les hôpitaux et les résidences universitaires, indique le dirigeant. Nous gagnons aussi des parts de marché aux États-Unis, car Logiflex est forte dans certains États, dont celui de New York.»

Avec cette acquisition, Artopex est devenue le troisième manufacturier du Canada. «En ayant plus de volume, nous sommes mieux positionnés pour nous mesurer aux grands joueurs américains du mobilier de bureau», soutient M. Pelletier, qui compte parmi ses clients de grandes organisations comme Desjardins, Metro, la Ville de Toronto et le John Hopkins University Hospital, aux États-Unis.

Jusqu'ici, l'homme d'affaires de 59 ans a piloté une quinzaine d'acquisitions, dont la plupart avaient pour objectif de diversifier ses produits. Alors que plusieurs fabricants de mobilier de bureau se spécialisent dans les chaises, les classeurs ou autre chose, il souhaitait tout offrir sous le même toit, jusqu'aux cloisons amovibles en verre. «Ça nous donne un avantage auprès des grandes entreprises, qui aiment bien l'approche clé en main.»

D'autres acquisitions sont possibles, aux États-Unis, peut-être. «Avec le protectionnisme, une avenue intéressante pourrait être de fabriquer des produits là-bas. Il n'y a rien de concret, mais nous restons à l'affût.»

Offrir des meubles rembourrés permet dorénavant à Huppé d’accélérer sa croissance.

Huppé prend de l'expansion

Ça bouge aussi chez Huppé, un fabricant de meubles contemporains de Victoriaville. Pour être en mesure de meubler toutes les pièces d'une maison, la PME de 43 employés a conclu un partenariat avec l'entreprise Italdivani, de Montréal, qui fabrique désormais des fauteuils et d'autres meubles rembourrés sous la marque de Huppé. L'entente, qui a cours depuis quelques mois déjà, mènera à la création d'une entreprise en 2018.

«Nous n'avions pas de meubles rembourrés, alors qu'ils représentent un peu plus de la moitié des ventes des détaillants», explique le président Jean-François Nolin. La raison : les gens remplacent leurs divans en moyenne tous les 7 ans, contre environ 20 ans pour le mobilier de chambre. Offrir des meubles rembourrés permet donc à Huppé d'accélérer sa croissance.

L'ajout de la collection «Relaxer» lui procure aussi un avantage auprès des détaillants qui préfèrent faire des affaires avec des fabricants offrant une gamme complète de meubles. «Ça facilite leur logistique et ça leur permet de créer des concepts en magasin», dit Jean-François Nolin, qui a acheté en 2010 l'entreprise qui a 50 ans cette année.

Italdivani, pour sa part, abandonnera progressivement sa propre marque pour en venir à fabriquer tous ses produits sous le nom de son partenaire. Un peu comme pour des fiançailles, les deux PME se donnent du temps afin d'apprendre à mieux se connaître et de tester leur compatibilité avant de lancer la nouvelle entreprise.

«La force d'Italdivini, c'est la production, poursuit Jean-François Nolin. La nôtre, c'est la mise en marché et l'image. L'idée, c'est d'unir nos forces pour être l'unique manufacturier nord-américain de mobilier contemporain à proposer six catégories de produits et pour devenir ainsi une solution de rechange aux grandes marques italiennes.»

Cette stratégie porte déjà ses fruits. Huppé a en effet décroché un contrat avec la prestigieuse chaîne Bloomingdale's, filiale de Macy's, pour approvisionner les magasins de la Floride et de la côte Est américaine. Un contrat dans les sept chiffres, soutient son président sans vouloir en préciser le montant.

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