L'entrepreneuriat autour du mentorat

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juillet 2019

L'entrepreneuriat autour du mentorat

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juillet 2019

Par Benoîte Labrosse

(Photo: 123RF)

MENTORAT, PARRAINAGE ET COACHING. Sans doute à cause de l'engagement bénévole des mentors, le mentorat est généralement associé aux organisations à but non lucratif. Ce qui n'empêche pas certains entrepreneurs d'y voir des occasions d'affaires.

Yvon Chouinard est consultant en mentorat, c'est-à-dire qu'il est payé pour aider les organisations qui le souhaitent à mettre en place un programme interne structuré et efficace. « La demande est quand même assez forte, mais présentement, nous ne sommes pas beaucoup. Surtout ceux qui ont la double expérience en mentorat et en coaching », précise celui qui est également coach certifié ACC.

L'autre tendance d'affaires émergente concerne elle aussi l'aspect organisationnel du mentorat : la création de plateformes technologiques. Certaines facilitent, par exemple, le contact entre les membres d'une dyade d'un domaine particulier. C'est le cas de Mentorly, qui a remporté le concours CBC Media Pitch au Startupfest 2017. Fondée par une danseuse et une cinéaste, Ashley Werhun et Katherine Macnaughton, ce service de mentorat par vidéoconférence dédié aux arts et à la commercialisation de la culture est facturé par séance. Une part du montant permet aux artistes mentors - qui peuvent se trouver partout sur la planète, tout comme les mentorés - d'arrondir leurs fins de mois.

Si Mentorly veut simplifier la tâche aux individus, Élo s'adresse avant tout aux organisations. Celles-ci achètent des licences d'utilisation de l'application web et mobile éponyme, et y donnent accès à leurs employés ou à leurs membres. Lancée en novembre dernier, Élo est dérivée de l'application de cybermentorat pour étudiants Academos, avec qui elle partage une cofondatrice, Catherine Légaré. « Au cours des dernières années, nos partenaires nous demandaient régulièrement une version d'Academos en milieu de travail pour faciliter la gestion ou la création de programmes de mentorat professionnel », souligne celle-ci. C'est pourquoi sa partenaire Lyne Maurier et elle ont obtenu un financement de 100 000 $ ainsi qu'une subvention de 10 000 $ de PME Montréal « en quelques semaines », au printemps 2018.

« Les organisations recherchent des outils technologiques pour à peu près tout, y compris les processus de ressources humaines », fait remarquer Mme Légaré. Ainsi, Élo propose un algorithme qui simplifie le jumelage des participants et des outils de formation en ligne. « Ça permet à nos clients de changer d'échelle, ou de libérer du temps au coordonnateur pour d'autres tâches à valeur ajoutée. »

Le « Tinder du mentorat »

En devenant « partenaire bâtisseur » d'Élo aux côtés de l'Université du Québec à Montréal, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés souhaite offrir du soutien au maximum de ses membres. « Nous avons un programme classique depuis des années, mais nous étions capables de gérer seulement un nombre limité de jumelages annuels, explique sa directrice générale, Manon Poirier. Maintenant, la prise de contact est plus facile et nous espérons que plusieurs relations mentorales vont se créer ainsi. » L'application encourage les participants à cumuler les interactions réelles et virtuelles.

Elle n'hésite pas à qualifier Élo de « Tinder du mentorat ». « Des gens se rencontrent en ligne, puis se voient en personne afin de s'assurer que la relation fonctionne, illustre-t-elle. Certains coupent le contact après, mais certains se marient... Notre pari est que la plupart des rencontres finiront comme ça ! (rires) »

L'Ordre a rapidement compté 400 inscrits sur Élo. Beaucoup plus de futurs mentorés que de mentors, cependant. « Même si elle crée de l'engouement, la plateforme n'est pas magique, rappelle Mme Poirier. Il faut faire la promotion des relations positives qui s'y sont développées et sensibiliser les gens à devenir mentors, surtout les plus jeunes. »

Dans le cas d'organisations plus petites, le service per- met l'accès à des ressources externes. « Certaines entreprises n'ont pas de programmes parce que leur bassin d'employés est trop restreint, constate Catherine Légaré. En mutualisant une partie de nos banques de mentors, ça devient plus accessible. »

Le fait que les mentors soient bénévoles ou rémunérés pour leur accompagnement demeure à la discrétion de chaque client d'Élo. « De notre côté, nous conservons la philosophie de mentorat, assure sa cofondatrice. Vous ne verrez pas apparaître des tarifs pour avoir tel ou tel mentor ! »

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