Me Caroline Marion, notaire, fiscaliste et planificatrice financière chez Desjardins Gestion de patrimoine. (Photo: courtoisie)
Les femmes s’occupent de plus en plus de leurs finances personnelles et en sortent gagnantes, elles augmentent progressivement leur total de la richesse contrôlée au pays.
Desjardins indique que la richesse contrôlée par les Canadiennes atteindra 42% en 2028 (3,2 G$) comparativement à 35% (1,4 G$) en 2016, selon les prévisions du Investment Planning Counsel. Face aux défis de gestion de leur patrimoine, elles s’intéressent désormais plus que les hommes aux finances personnelles. Pas moins de 69% des femmes accordent une «priorité haute ou absolue» à leurs finances, comparativement à 59% chez les hommes.
En même temps, elles ont tendance à viser à plus long terme que les hommes avec leurs placements, ce qui leur permet d’obtenir des rendements supérieurs.
«Notre constat, dans la pratique, c’est que les femmes, par leurs valeurs et leurs objectifs, pensent beaucoup plus à long terme, explique Me Caroline Marion, notaire, fiscaliste et planificatrice financière chez Desjardins Gestion de patrimoine. Une étude américaine démontre d’ailleurs qu’elles gardent leurs placements plus longtemps et qu’elles obtiennent des rendements plus élevés que les hommes, qui eux transigent plus souvent surtout en période de volatilité.»
Les femmes ont ainsi tendance à ne pas regarder simplement la performance du portefeuille de placements, mais plutôt leur finalité, indique pour sa part Sophie Sylvain, planificatrice financière chez Desjardins Gestion de patrimoine. Elles ont plutôt en tête de sécuriser leurs finances pour assurer leur avenir et celui de leurs proches.
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Écarts réduits
Les deux expertes financières de Desjardins notent de plus que l’écart entre le salaire moyen des hommes et des femmes rétrécit avec le temps. Il est passé de 23,9% en 2000 à 18,2% en 2016 selon les chiffres du Conference Board du Canada. Elles sont également de plus en plus scolarisées et plus nombreuses à se tourner vers l’entrepreneuriat.
Cet état de fait modifie le portrait des femmes investisseuses, souligne Caroline Marion. Le fossé se rétrécit notamment du côté du courtage en ligne, là où les femmes sont de plus en plus présentes.
Sophie Sylvain, planificatrice financière chez Desjardins Gestion de patrimoine. (Photo: courtoisie)
«Un des impacts positifs de cet écart réduit des salaires, c’est que les femmes vont contribuer plus à des RÉER et à la RRQ parce que la contribution maximale est basée sur le salaire, ajoute Sophie Sylvain. Il y a un impact sur l’accumulation possible au cours de leur vie active ainsi que sur leur retraite.»
Avantage à utiliser
Caroline Marion rappelle que les femmes qui oeuvrent dans les domaines de la santé et de l’éducation, entre autres, bénéficient d’un régime de retraite à prestations prédéterminées. Il s’agit là d’un avantage dont elles peuvent se servir.
«Ce type de régime constitue la portion sécuritaire de leur portefeuille de retraite, fait-elle remarquer. Elles peuvent ainsi se permettre, tout en restant dans leur profil d’investisseur, d’être plus audacieuses parce qu’elles ont ça derrière elles.»
En cette Journée internationale des femmes, il est important de se souvenir que les hommes ne sont pas les seuls à épargner. Les femmes ont aussi la chance de faire analyser leur CELI par un pro grâce à la rubrique Pleins feux sur mon CELI, publiée chaque semaine sur notre site. Faites comme Suzanne Thérien et Catherine Poirier, soumettez vos candidatures!
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