NLP Technologies s'implante aux États-Unis

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

NLP Technologies s'implante aux États-Unis

Offert par Les Affaires


Édition du 17 Mai 2014

Par Céline Gobert

Lorsqu'elle décroche son téléphone, Atefeh Farzindar, la cofondatrice de NLP Technologies, spécialisée en technologies langagières, se trouve sous le soleil californien, à quelques semaines de l'ouverture d'un bureau à Los Angeles.

Née en février 2005 à Montréal, NLP Technologies avait déjà visé il y a quelques années le marché américain. Cependant, la récession économique de 2008 avait freiné ses ambitions. À l'époque, la firme avait enregistré la marque de commerce Transli, pour son logiciel de traduction, auprès du Bureau américain des brevets et des marques de commerce (UPSTO), entrepris des démarches légales en rencontrant des clients juridiques et même loué un bureau à New York.

L'économie américaine étant redevenue plus favorable, la firme se lance à nouveau sur le sol américain, à Los Angeles, où elle prévoit recruter 10 personnes supplémentaires. « La technologie langagière a beaucoup d'importance ici, notamment dans les marchés de la traduction automatisée et de l'analyse de données », explique Atefeh Farzindar.

Elle perçoit la ville de Los Angeles comme « la suite de la Silicon Valley à San Francisco ». Ce nouveau pôle des compagnies en TI - et, surtout en technologies langagières est surnommé " la Silicon Beach" : on y trouve environ 500 entreprises spécialisées en technologie. Les plus connues sont Google, YouTube, Yahoo, AOL ou encore MySpace.

Les choses s'annoncent plutôt bien pour l'entreprise québécoise, qui a déjà été contactée par Bloomberg pour de l'analyse de marchés financiers et par Amazon pour de l'analyse de données. Des contrats dont elle préfère tenir le montant confidentiel.

Au Québec, la vingtaine d'employés, qui compte des ingénieurs, des doctorants en traitement automatique des langues, des avocats et des traducteurs certifiés, développe des technologies de résumés intelligents, par exemple pour la production automatique d'extraits de longs textes juridiques comme les jugements des cours fédérales, et de traductions de textes en attente d’attribution de brevet. Elle développe aussi des outils de traduction destinés à la communauté juridique.

Trois marchés à développer

« Aux États-Unis, nous nous intéresserons à la façon dont on peut appliquer les algorithmes et les technologies québécoises à l'échelle américaine », précise Atefeh Farzindar.

À Los Angeles, la firme s'attachera surtout à développer les technologies de traduction, celles liées aux réseaux sociaux ou encore visant à améliorer les algorithmes des moteurs de recherche du marché sémantique, qui analysent l'ensemble des termes d'une expression et non plus chacun des mots de façon séparée.

Le logiciel Transli, sur lequel la firme travaille depuis janvier 2013, permet aux entreprises d'analyser les réactions des internautes sur les médias sociaux à la suite du lancement d'un nouveau produit, par exemple, ou de surveiller les conversations sur les réseaux sociaux afin d’analyser la réputation d’une marque de commerce et les sentiments de l'opinion publique à son égard.

Aux États-Unis, NLP Technologies vise principalement trois marchés : l'industrie du marketing, les médias et la sécurité défense. « Nous transformons les données recueillies en informations. Puis nous transformons les informations en intelligence », résume la présidente.

La firme veut également développer des outils pour traduire automatiquement les tweets et offrir ses outils de traduction à la communauté juridique des États-Unis. Contrairement au Québec, qui fonctionne davantage en traduction français/anglais, il y a une forte demande en anglais/espagnol en Californie. En outre, plusieurs sites gouvernementaux sont dans ces deux langues.

Pourquoi Los Angeles ?

À l'avenir, Atefeh Farzindar vise s’implanter dans des villes comme San Francisco, Seattle et New York, où les marchés médiatiques, boursiers et juridiques sont bien développés. En attendant, Los Angeles représente un bon compromis en raison des coûts d'installation bien moins élevés qu’à San Francisco, par exemple.

« De plus, en Californie, on compte de nombreux programmes intéressants pour les entreprises », ajoute la présidente de NLP Technologies. Expansion Québec, réseau international d'implantation d'entreprises pour le développement économique à l'international et le renforcement de l'attractivité du Québec, y organise notamment des soirées de réseautage utiles pour développer des contacts d’affaires.

Autre avantage, selon elle : le nombre de clients potentiels, en terme de population et de territoire, pour le type de produit conçu par la firme, est dix fois plus important aux États-Unis qu'au Québec.

« De plus, au Québec, une entreprise qui débute dépend du financement du gouvernement. Aux États-Unis, il est possible de recevoir un coup de pouce de fonds privés d'investisseurs qui cherchent de l'innovation et des idées », ajoute Atefeh Farzindar. C'est d'ailleurs ce que compte faire la présidente dès lors qu'elle aura achevé la définition de sa structure légale : présenter sa technologie Transli à d’éventuels investisseurs afin de lever des fonds privés.

 

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour à 18:06 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

16:38 | AFP

Le constructeur compte produire un véhicule électrique à bas coût «aussi vite que possible».

À surveiller: Metro, Gildan et American Express

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.