Les hôtels se mettent au résidentiel

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Mai 2019

Les hôtels se mettent au résidentiel

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Édition du 11 Mai 2019

Le nouvel hôtel ­Four ­Seasons à Montréal a ouvert ses portes le 8 mai. Il comprend plus de 160 chambres, mais aussi 18 résidences privées de luxe.

IMMOBILIER COMMERCIAL. Le nouvel hôtel Four Seasons, situé sur la rue de la Montagne, au coeur du Mille carré doré, a ouvert ses portes le 8 mai. Il comprend plus de 160 chambres, mais aussi 18 résidences privées de luxe, grâce à une collaboration avec le promoteur immobilier Carbonleo.

«La plupart de nos projets d'hôtel comportent désormais une partie résidentielle», explique le directeur général du Four Seasons de Montréal, Gonçalo Monteiro. Dans le monde, 38 des 112 hôtels Four Seasons comprennent une partie résidentielle. Celui de Toronto compte parmi les plus gros, avec 200 appartements. En 2019, la chaîne ouvrira une douzaine d'hôtels, notamment à Boston, Philadelphie, Bangkok et Los Cabos (Mexique) et environ quatorze l'année suivante. Tous proposeront des résidences privées.

Si l'hôtel montréalais offre 18 appartements privés, la plupart des Four Seasons en offrent plus de 100. «Au-delà de l'aspect financier, l'hôtel et la résidence donnent, chacun à leur manière, de la vie à l'hôtel et nous permet d'offrir une meilleure expérience ; ce sont deux produits très complémentaires», avance M. Monteiro. Les habitants des résidences bénéficient des services de l'hôtel 24 heures sur 24. Ceux-ci vont bien plus loin que la restauration ou la buanderie. Comme le Four Seasons est une chaîne internationale, ils peuvent conseiller les résidents dans leur choix de restaurants ou les aider à réserver des billets de spectacles ou d'autres activités à l'occasion d'un prochain séjour à l'étranger. Sans compter que l'hôtel peut aussi héberger des proches en visite au pays.

Partage des risques

La formule reste relativement nouvelle, surtout en milieu urbain et dans le haut de gamme. Le Ritz-Carlon offre depuis quelques années 45 appartements privés, mais il s'agit là d'un des rares exemples montréalais de cette démarche.

Jean Laurin, président et chef de la direction de Devencore, une firme de conseil et de courtage immobilier, voit ce modèle d'affaires dans trois secteurs différents : l'urbain, le périphérique et la villégiature. «Plus on est en milieu urbain, plus cette formule est axée sur le luxe et les services», note-t-il.

Selon lui, ce modèle d'affaires a comme avantage de répartir les risques entre deux secteurs de l'économie, l'hébergement touristique et le résidentiel, dont les cycles économiques ne se suivent pas nécessairement. Donc, si l'un des deux connaît une moins bonne période, l'autre peut aider à compenser en offrant une performance intéressante. Il scinde aussi le risque financier entre deux partenaires, comme dans le cas de Four Seasons et de Carbonleo.

Cette démarche bonifie aussi l'expérience offerte aux clients et aux résidents. Or, l'expérientiel devient de plus en plus le nerf de la guerre en immobilier, notamment dans le haut de gamme. L'hôtel peut, par exemple, offrir aux résidents des activités, comme des cours de cuisine, de yoga ou de langue.

«Le risque, pour le promoteur des résidences privées, c'est de voir l'hôtel partenaire éprouver des difficultés financières et couper dans ses services, prévient M. Laurin. Il faut donc être très vigilant en le choisissant.»

Pour M. Monteiro, c'est justement ce qui explique la facilité de Four Seasons à multiplier ce type de projet. «Les promoteurs connaissent notre marque et ont confiance en la qualité de nos services, juge-t-il, mais aussi en la pérennité de notre entreprise.»

Le ­Beekman de ­Manhattan offre à partir du 17e étage des appartements de une à trois pièces et des penthouses.

Quatre célèbres hôtels qui offrent des résidences privées

The ­Beekman – ­Manhattan

Situé dans un immeuble du quartier financier datant du 19e siècle, le ­Beekman offre à partir du 17e étage des appartements de une à trois pièces et des penthouses. La fenestration allant du sol au plafond offre une vue imprenable sur la ville.

­Ritz-Carlton, ­Bangkok

Au cœur de ­Bangkok, le ­Ritz-Carlton offre 209 appartements dans le plus haut immeuble de la ­Thaïlande, le ­MahaNakhon. Les logements semblent suspendus dans les airs. Entièrement vitrés, ils permettent une vue spectaculaire sur la capitale.

The ­Royal ­Atlantis ­Residences, ­Dubai

Situées sur l’île artificielle de ­Palm ­Jumeirah, ces résidences misent sur la plage et les vues spectaculaires. Les résidents peuvent choisir parmi 82 modèles, en plus de multiples styles de décoration intérieure. Ils ont aussi un choix de terrasses privées sur le toit, de piscines infinies privées et peuvent opter pour une vue de la mer, du ciel… ou les deux.

St. Regis, ­New ­York

Depuis 2006, les étages huit à onze ont été convertis en résidences privées. Le célèbre hôtel a eu des résidents permanents célèbres bien avant cela, notamment ­Salvador ­Dali et ­Gala, ainsi que ­Marlene ­Dietrich. New ­World ­Wealth considère ces résidences comme les plus belles et désirables du monde.

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