Pourquoi les banquiers peuvent remercier Amazon

Publié le 21/11/2017 à 11:41

Pourquoi les banquiers peuvent remercier Amazon

Publié le 21/11/2017 à 11:41

Par lesaffaires.com

Photo: 123rf.com

Les banquiers d’affaires peuvent remercier Amazon(AMZN, 1136,66$US): la crainte de l’invasion du géant du commerce en ligne dans de nombreux secteurs d’activité a contribué à l’explosion du nombre de fusions et acquisitions dans la deuxième moitié de 2017.

La valeur totale des unions et acquisitions annoncées à ce jour en 2017 aux États-Unis avoisine les 200 milliards de dollars américains(G$US), rapporte le Wall Street Journal, citant les données du cabinet Dealogic.

Novembre n’est pas encore terminé, mais il est en voie d’être le deuxième mois le plus actif sur le plan des transactions depuis 1995, moment où Dealogic a commencé à compiler les statistiques portant sur les fusions et acquisitions.

La chaîne de pharmacies CVS Health(CVS, 70,50$US) pourrait conclure d’ici la fin du mois un accord définitif en vue d’acheter l’assureur santé Aetna(AET, 176,65$US), dans une transaction évaluée à 66G$US. La possibilité qu’Amazon se lance dans la vente de médicaments a poussé les dirigeants de CVS à trouver une alliée qui lui permettrait de mieux valoriser l’espace dans ses commerces, en offrant par exemple des services de prise de sang offerts par Aetna.

D’autres transactions sont aussi motivées par la montée en puissance d’Amazon, mais aussi de Google et de Facebook dans la création de contenus. Le géant des télécommunications AT&T tente de mettre la main sur Time Warner afin de mieux rivaliser contre les géants du Web qui accaparent désormais la majorité des revenus–et surtout des bénéfices– associés à la vente de publicité sur Internet.

AT&T a essuyé un revers mardi, mais pourrait tout de même mener à terme son acquisition. D’autres transactions dans le secteur du divertissement pourraient survenir. Walt Disney(DIS, 103,01$US) figure parmi les entreprises qui ont jeté un oeil aux actifs de 21st Century Fox en réponse à l’essor de Netflix(NFLX, 196,22$US).

Comme l’explique le Wall Street Journal, chaque cycle de fusions et acquisitions est alimenté par des considérations distinctes. Le précédent boom, en 2015, avait été caractérisé par la volonté de concurrents de gagner en masse critique et de réduire les coûts.

Il y a certes des transactions qui ne sont pas provoquées par la menace des titans de la techno–comme l’offre non sollicitée lancée par Qualcomm(QCOM, 66,51$US) pour Broadcom(277,49$US) dans le créneau des puces informatiques–, mais les secteurs tel celui de l’épicerie, où Amazon est devenu un poids lourd avec l’acquisition de Whole Foods Market en août pour 13G$US, font l'objet d'une activité intense. Les banquiers d’affaires ont été inondés d’appels de sociétés du secteur dans la foulée de cette transaction.

Le Québec n’a pas été épargné, puisque l’épicier Metro(MRU, 41,35$) a annoncé fin septembre l’acquisition de la chaîne de pharmacies Groupe Jean Coutu(PCJ.A, 24,48$), dans une transaction évaluée à 4,5G$.

Lisez notre dossier sur les fusions et acquisitions, vers une année record.

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