«Aujourd'hui, être administrateur, c'est l'fun à mort!» - Robert Tessier, président du conseil, Caisse de dépôt et placement du Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Septembre 2014

«Aujourd'hui, être administrateur, c'est l'fun à mort!» - Robert Tessier, président du conseil, Caisse de dépôt et placement du Québec

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Édition du 20 Septembre 2014

Par Diane Bérard

Robert Tessier, président du conseil, Caisse de dépôt et placement du Québec. [Photo: Jérôme Lavallée]

Montréal accueille cette semaine le Congrès national de l'Institut des administrateurs de sociétés (IAS). L'événement se déroulera sous le thème de la transformation et de l'innovation. Les Affaires en discute avec Robert Tessier, administrateur de l'IAS et président du conseil de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

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Diane Bérard - On imagine plus facilement des entreprises innovantes que des conseils d'administration innovants...

Robert Tessier - C'est vrai. Ce n'est pas une association que l'on fait naturellement. Par définition, un CA est plus proche du conservatisme que de l'innovation. Mais les temps changent. Nous sommes entrés dans un cycle économique très difficile. Les risques se multiplient. Tous les acteurs, y compris les conseils, doivent répondre avec des façons de faire différentes.

D.B. - Comment le CA de la Caisse de dépôt et placement décline-t-il la notion d'innovation ?

R.T. - Notre innovation la plus importante est l'ajout de femmes. Le gouvernement du Québec a établi une règle qui incite les sociétés d'État à atteindre la parité. Ce n'est pas une obligation, mais c'est souhaitable. La Caisse a décidé d'emboîter le pas. Cela s'est fait progressivement. Aujourd'hui notre conseil compte 5 femmes sur 12.

D.B. - Innover doit rapporter. En quoi ajouter des femmes au CA de la Caisse rapporte-t-il ?

R.T. - Soyons clairs, toutes les administratrices recrutées ont été choisies pour leurs compétences. Nous n'avons pas simplement ajouté des femmes, nous avons complété notre palette d'expertise. Un conseil est aussi fort que la somme de ses administrateurs. Tout est question d'équilibre. Ajouter des femmes apporte de nouvelles compétences.

D.B. - Il y a aussi des bénéfices intangibles...

R.T. - En effet, ces femmes n'apportent pas que leur expertise. Je dois reconnaître qu'elles diffèrent des administrateurs. Depuis qu'elles sont plus nombreuses, le ton a changé lors des réunions. Il est plus... civilisé. Les femmes ont aussi un effet d'entraînement sur l'étude des dossiers. Elles creusent davantage. Quand un élément n'est pas clair, elles posent davantage de questions. Elles n'ont pas de problème d'ego. Ça pousse les autres administrateurs à faire de même.

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