Des EMBA en évolution constante

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Janvier 2021

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Une étudiante à l'ordinateur

Le contenu des cours des EMBA évolue d'année en année. (Photo: 123RF)

FORMATION MBA POUR CADRES ET DIRIGEANTS. Afin de rester pertinentes, les maîtrises en administration des affaires pour cadres et dirigeants (EMBA) doivent sans cesse ajuster leurs cours en fonction des nouveaux défis de gestion des entreprises et des organisations. Règle générale, la plupart des EMBA offerts au Québec proposent un tronc commun assorti de quelques cours à option. Mais le contenu de ces cours évolue d’année en année.

L’EMBA de McGill-HEC se base sur la théorie des cinq aptitudes fondamentales d’un gestionnaire, élaborée par les professeurs Jonathan Gosling, de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni et Henry Mintzberg, de l’Université McGill. Selon eux, la gestion efficace dépend des aptitudes de gestion de soi, des organisations, du contexte, des relations et du changement. « Notre approche repose sur l’idée que l’on gère comme on est, donc nous travaillons beaucoup sur le gestionnaire lui-même », explique Louis Hébert, directeur de la Direction des programmes de MBA et de EMBA à HEC Montréal.

Au fil des ans, le programme créé en 2009 a intégré des domaines d’apprentissage supplémentaires. Il y a plus de six ans, un module de cours en éthique et développement durable y a été inscrit. S’est ajouté plus récemment un module de cours intitulé The Future-Ready Organization, qui aborde des sujets comme l’intelligence artificielle, la numérisation, l’industrie 4.0 et le leadership agile. 

La pandémie a par ailleurs déjà modifié la teneur des discussions dans la plupart des cours, puisqu’elle provoque des défis pour toutes les organisations. « Elle soulève notamment la question de la résistance des modèles d’affaires en temps de crise, qui prend plus d’importance dans certains cours », relève Alain Pinsonneault, codirecteur de l’EMBA McGill-HEC avec Louis Hébert.

 

Gestion humaine et technologique

Du côté de l’Université Concordia, la vice-doyenne responsable des programmes de 2e cycle de l’École de gestion John-Molson, Sandra Betton, a noté une hausse de la curiosité envers certains sujets depuis quelques années. « Les gestionnaires se sont beaucoup intéressés aux qualités de leadership, à l’intelligence émotionnelle et aux manières de favoriser le travail d’équipe, énumère-t-elle. Ils cherchent à développer des aptitudes pour susciter l’essor de la créativité dans leur organisation. »

La quantité sans cesse plus faramineuse de données générées pose aussi des défis aux gestionnaires. Si tout le monde s’entend pour y voir une valeur potentielle, il n’est pas toujours aisé de savoir comment la concrétiser. Les dirigeants deviennent donc friands de nouvelles connaissances en analytique d’affaires. « C’est la même chose pour le marketing numérique, ajoute Sandra Betton. Les gestionnaires veulent acquérir les compétences pour effectuer les bons choix stratégiques. » 

À l’Université Laval, l’intelligence artificielle s’est imposée dans l’ensemble de l’EMBA ces dernières années. Cette technologie transversale a des impacts dans tous les domaines des organisations, que ce soit le marketing, les ressources humaines ou les opérations. La modernisation des chaînes logistiques et l’usine 4.0 ont aussi constitué des sujets en émergence. « Pour rester compétitifs, nos programmes doivent absolument suivre l’évolution du monde des affaires », admet André Gascon, directeur des programmes de MBA à l’Université Laval.

 

Le casse-tête de la santé

De leur côté, les MBA spécialisés en santé ont dû s’adapter aux nombreuses et profondes réformes qui ont touché les systèmes de santé ces dernières années, tant au Québec qu’en Ontario. « Après l’élection de Doug Ford en Ontario en 2018, le nouveau gouvernement a amorcé une refonte massive du réseau de la santé qui se poursuit aujourd’hui, rappelle Jonathan Patrick, directeur du programme de maîtrise en gestion des services de santé (MGSS) à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa. Celle-ci a des impacts importants pour les gestionnaires ou professionnels inscrits à notre programme. »

Une réalité que connaît bien André Côté, professeur titulaire au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Son programme de MBA en gestion des services de santé a dû lui aussi s’adapter aux réformes des dernières années au Québec, notamment en établissant des cohortes spéciales. 

« La première cohorte, démarrée en 2017, se spécialisait dans les processus de transformation, explique-t-il. À l’époque, le réseau vivait une réforme profonde suite à l’adoption des projets de loi 10 et 20. » Pour mémoire, le projet de loi 10 abolissait les agences régionales et créait les centres intégrés de santé et de services sociaux. Le projet de loi 20 visait, pour sa part, à améliorer l’accès des patients aux médecins.

La prochaine cohorte spéciale se concentrera plutôt sur les systèmes de santé apprenants, c’est-à-dire l’utilisation des données scientifiques et des données des patients pour alimenter les pratiques des gestionnaires.

Les programmes destinés aux cadres et dirigeants n’ont certainement pas fini d’évoluer.

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