La formation à temps partiel pour rester concurrentiel


Édition du 08 Mars 2014

La formation à temps partiel pour rester concurrentiel


Édition du 08 Mars 2014

«Dans le contexte de concurrence mondiale actuel, les entreprises doivent être performantes et elles le savent», dit Fanie-Claude Brien, coordonnatrice du centre.

Près de quatre entreprises sur cinq au Québec considèrent qu'il est difficile de trouver de la main-d'oeuvre qualifiée. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que de plus en plus de gestionnaires se tournent vers la formation continue pour combler leurs besoins.

Selon une étude récente de l'Institut canadien d'éducation et de recherche en orientation (CERIC), menée auprès de 500 entreprises canadiennes, les chefs d'entreprises ont en effet une préoccupation grandissante à cet égard. Plus de 70 % d'entre eux reconnaissent l'existence d'une lacune entre les aptitudes et connaissances qu'ils recherchent et celles que possèdent les travailleurs.

«L'enjeu le plus important se trouve en ce moment du côté des métiers intermédiaires, explique Paul Bélanger, directeur du Centre interdisciplinaire de recherche et développement sur l'éducation permanente [CIRDEP]. Ce sont les secteurs manufacturier, minier et de la construction qui souffrent le plus du manque de travailleurs qualifiés.»

On assiste, selon M. Bélanger, à une prise de conscience des employeurs, qui sont de plus en plus prêts à libérer leurs employés pour qu'ils puissent suivre des formations. Selon l'étude du CERIC, 82 % des entreprises canadiennes et 74 % des québécoises se disent disposées à former leurs employés.

Ainsi, au centre de formation et de services-conseils aux entreprises Synor, du Cégep de Saint-Hyacinthe, 28 % plus de travailleurs ont été formés dans la dernière année. «Dans le contexte de concurrence mondiale actuel, les entreprises doivent être performantes et elles le savent», dit Fanie-Claude Brien, coordonnatrice du centre.

Mieux, mais pas parfait

La solution pour rester concurrentiel passe par la mise sur pied de programmes de formation à temps partiel. «À Toronto, 100 000 adultes sont en train de se requalifier, alors qu'ils sont à peine 15 000 dans tout le Centre-du-Québec ! Et c'est aussi grâce à la flexibilité de ses programmes de formation que les États-Unis jouissent d'une belle reprise dans l'industrie automobile», dit M. Bélanger.

Plusieurs mesures ont été mises en place par les gouvernements pour répondre aux besoins en formation, comme la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre. «Cette disposition n'est pas négligeable, mais elle favorise le développement professionnel continu, pas la requalification et la réorientation», explique-t-il.

En Montérégie, par exemple, lorsque Camoplast, un fournisseur de Bombardier, a fermé ses portes l'été dernier, le Cégep de Saint-Hyacinthe a proposé à une dizaine de ses travailleurs de s'inscrire à son programme Surveillant de production. On les a rencontrés et évalués, puis ils ont pu suivre une formation sur mesure, qui tenait compte de leurs compétences. «Il y a dans la région, entre autres dans les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire et biotechnologique, une demande grandissante d'emplois liés au contrôle de la qualité, dit Fanie-Claude Brien. On fait de plus en plus de partenariats avec des entreprises dont les postes à pourvoir comportent des exigences spécifiques. Le transfert des connaissances est important, tout comme la veille stratégique.»

Le débauchage fait peur et contribue à la réticence de certains patrons. Selon l'étude du CERIC, 64 % d'entre eux craignent de perdre leurs employés après leur formation. «C'est pourtant très rare, dit Paul Bélanger. Nos recherches démontrent que la formation possède un effet de valorisation et de fidélisation. Les gens ont en général deux objectifs : un bon salaire et une vie de qualité. Ils ne veulent pas d'un job plate et sans défis !»

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