Un renouveau entrepreneurial à Laval

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Octobre 2018

Un renouveau entrepreneurial à Laval

Offert par Les Affaires


Édition du 27 Octobre 2018

Par Pierre Théroux

« ­Laval est en expansion et les locaux sont beaucoup plus abordables qu’à ­Montréal », selon Jonathan ­Pince, cofondateur des entreprises ­Nnuman et ­Ingtech. [Photo : Zabell Photo]

Laval est devenue, au fil du temps, une ville prisée par les gens d'affaires et même une destination touristique, affirme la trentaine de participants venus discuter de renouveau entrepreneurial, lors d'un déjeuner organisé en septembre dernier par Les Affaires.

Bryan-Éric Lane a commencé sa carrière d'avocat dans un grand cabinet montréalais. Il y a une douzaine d'années, quand il a décidé de lancer sa propre firme, il a choisi de changer d'île pour s'installer à Laval. «Je n'aurais pas eu les mêmes possibilités si j'étais resté à Montréal. D'abord, parce que je n'aurais pas eu la chance d'être propriétaire de mon propre bâtiment aussi rapidement. Mais aussi parce que la ville est en pleine croissance économique et c'est donc un terrain fertile pour un cabinet comme le nôtre», a-t-il expliqué.

Alex Demers, cofondateur de l'entreprise Écoclim, et Jonathan Prince, cofondateur des entreprises Nnuman et Ingtech, sont du même avis. «Pour un jeune entrepreneur, Laval offre un excellent potentiel de croissance», note M. Demers. «Il y a beaucoup de dynamisme. C'est une ville en expansion et les locaux sont beaucoup plus abordables qu'à Montréal», ajoute M. Prince.

Jeunes entreprises en croissance

Ces deux jeunes panélistes incarnent bien l'effervescence économique qui anime Laval depuis plusieurs années. Créée en 2012, Ingtech se spécialise dans le domaine de l'ingénierie du transport et en télémétrie véhiculaire. Le développement de ses technologies qui marient l'analytique, l'Internet des objets, les mégadonnées, l'intelligence artificielle et la télémétrie véhiculaire permettent aux constructeurs et aux opérateurs de véhicules d'avoir des indicateurs leur permettant de corriger et de contrôler la conception, l'opération et l'entretien de leurs véhicules. «On a eu un premier contrat avec la Ville de New York et, de bouche à oreille, on s'est fait connaître dans d'autres grandes villes du monde», a indiqué M. Prince.

Lancée il y a 10 ans, l'entreprise Écoclim se spécialise pour sa part dans l'installation de systèmes de chauffage, de ventilation ou de climatisation, et poursuit sa croissance auprès d'une clientèle résidentielle, commerciale et industrielle. Son cofondateur M. Demers vient d'être nommé jeune entrepreneur de l'année par la Chambre de commerce et d'industrie de Laval (CCIL).

Il ne faut d'ailleurs pas minimiser l'impact des prix que remportent des entreprises, a tenu à souligner Myriam Tellier, copropriétaire de l'entreprise Planette produits écologiques. «Ça nous donne beaucoup de crédibilité et de visibilité, c'est important pour se faire connaître auprès de clients, mais aussi pour obtenir du financement», a précisé Mme Tellier, dont l'entreprise qui fabrique et distribue des produits ménagers écologiques et naturels a été lauréate dans la catégorie Commerce de détail du récent concours Dunamis de la CCIL.

Il n'y a pas que de jeunes entreprises sur le territoire. La société Croesus, qui a développé un logiciel de gestion de portefeuille pour l'industrie des services financiers, y est installée depuis sa création il y a 30 ans. L'entreprise a doublé son effectif à 200 personnes au cours des dernières années. «Nos employés sont nos meilleurs ambassadeurs pour nous permettre de recruter des employés», explique son président, Sylvain Simpson.

Attraits touristiques

Le maire de Laval, Marc Demers, avait préalablement mis la table en soulignant la bonne performance économique de la troisième ville en importance du Québec. «Il y a un vent de développement favorable», a-t-il dit, en précisant que la ville compte sur une économie manufacturière très diversifiée, d'un secteur tertiaire important et de la présence de nombreux sièges sociaux.

Laval est même devenue une destination prisée par les touristes. «Les gens sont de plus en plus curieux de découvrir les attraits de Laval. Il y a 30 ans, c'était seulement des parcs industriels et des centres commerciaux, mais c'est devenu une destination touristique très prisée», a indiqué Geneviève Roy, PDG de Tourisme Laval.

Il y a néanmoins place à amélioration. En particulier dans le domaine du transport. «On songe à implanter une navette électrique qui permettrait à nos employés de se rendre à nos bureaux à partir de la station de métro», a dit M. Simpson. D'autres intervenants ont également souligné les lacunes du transport en commun pour se déplacer dans la ville.

La Société de transport de Laval (STL) reconnaît ces difficultés. «Les gens de Montréal qui prennent le métro pour venir travailler à Laval ont de la difficulté à se rendre dans les parcs industriels. Mais il n'y a pas de solutions faciles. Les entreprises souhaiteraient avoir des autobus qui circulent aux heures d'ouverture et de fermeture, mais elles ont des horaires variées», a précisé le directeur général de la STL, Guy Picard.

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