Une économie qui roule à fond de train

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Septembre 2018

Une économie qui roule à fond de train

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Septembre 2018

Lévis, qui possède un des plus jolis quartiers résidentiels historiques du ­Québec, se classe parmi les premières au ­Canada pour la qualité de vie.

Série 5 de 7 - Les Affaires prend la route afin de vous faire découvrir sept régions qui se démarquent par leur vitalité économique.

Chaudière-Appalaches

Les gens de cette région sont reconnus pour avoir un sens de l’entrepreneuriat hors du commun. L’activité commerciale est regroupée en particulier dans les territoires de la Beauce et de ­Lévis, avantagés historiquement par des accès directs au fleuve Saint-Laurent et par la proximité avec les États-Unis.

Quand il est question d'économie, la région de Chaudière-Appalaches est sans conteste une des plus dynamiques au Québec, sinon la plus dynamique !

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, à commencer par le taux de chômage : à peine 3,2 % selon Desjardins, un des plus bas de tout le Canada. Et sa population de 430 000 habitants est en hausse constante depuis des années, une rareté au Québec.

Le revenu disponible par habitant est lui aussi en augmentation, à plus de 29 000 $, moins que celui de la Capitale-Nationale (Québec), de l'autre côté du fleuve, mais le coût de la vie y est moins élevé.

Mieux, la région peut s'appuyer sur différents pôles locaux qui se portent bien : Montmagny, à l'est ; Saint-Georges-de-Beauce, au sud ; même Thetford Mines, au sud-ouest ; puis Lévis, sa capitale, de facto.

Vrai, le découpage géographique de cette région administrative s'accompagne de bizarreries (comme ailleurs au Québec) : Adstock, au coeur des Appalaches, pas loin de la frontière américaine, a peu à voir avec Saint-Jean-Port-Joli, aux portes du Bas-Saint-Laurent, quelque 200 kilomètres plus à l'est. Allez, par exemple, imaginer une stratégie touristique globale avec ça ! Reste que, dans l'ensemble, Chaudière-Appalaches fait des envieux.

Lévis, la locomotive

Sa première locomotive demeure toutefois Lévis. La ville qui a vu naître Desjardins et qui reste son premier employeur. Celle à partir de laquelle on peut admirer Québec. Celle qui possède un des plus jolis quartiers résidentiels historiques du Québec. Celle qui offre une piste cyclable avec un panorama exceptionnel, le long du fleuve. Mais aussi, celle qui se classe parmi les premières au Canada pour la qualité de vie ! Assez pour aider à changer la perception de bien des gens pour qui Lévis, ce n'est pas plus que la ville de banlieue en face de Québec ? C'est le magazine canadien Money Sense qui a placé Lévis au sommet des villes québécoises de 100 000 habitants et plus pour ce qui est de la qualité de vie, dans son dernier classement publié en août. À l'échelle canadienne, elle se situe au 17e rang sur 415 villes de taille comparable. On note en particulier la sécurité et l'accès aux services de proximité (garderies et autres).

Lévis est aujourd'hui une des villes «reconstituées» du fait des fusions municipales, au Québec, et elle n'est pas de petite taille : elle s'étend maintenant sur plus de 60 kilomètres sur la rive sud de Québec, entre les anciennes municipalités de Saint-Nicolas et de Lauzon, respectivement à l'ouest et à l'est.

Des employeurs de grande qualité

Mais est-elle vraiment plus qu'une ville dortoir de banlieue ? «Absolument», répond Stéphane Thériault, qui se trouve au coeur de l'action en tant que vice-président exécutif et directeur général de la Chambre de commerce de Lévis, qui compte pas moins de 1 150 membres. «Elle a vraiment perdu cette connotation. À preuve, quand on veut divertir ou bien manger, il n'est plus nécessaire de traverser le fleuve. L'offre est excellente à Lévis. Et nous avons des employeurs de grande qualité. Sans oublier 15 parcs industriels !»

Desjardins s'impose en premier lieu, avec 9 000 employés. Il y a aussi Valero, la plus grande raffinerie de pétrole du Québec, qui compte 600 employés dont le salaire moyen est «dans les six chiffres», selon M. Thériault, qui précise qu'au moins autant de gens y travaillent tous les jours du fait des sous-traitants. Sans compter tous les autres acteurs, dans les domaines les plus divers.

Entre autres, Olymel, Exceldor, Agrimarché (alias Brochu) et Frito-Lay dans la transformation alimentaire. Puis Teknion, dans l'ameublement de bureau, P.H. Tech, dans le plastique, Honco, dans les superstructures de métal... la liste s'allonge pratiquement de jour en jour.

Malgré tout, Lévis fait quand même face à des problèmes. Les jeunes familles venaient s'y installer parce que l'accès à l'habitation y était plus facile. C'est de moins en moins vrai. Les coûts augmentent. Et il y a cette fichue question de la mobilité entre les deux rives. Troisième lien ? Ou accent sur le transport en commun ? Il faudra décider. Lévis risque cependant de voir son bel élan freiné tout comme les embouteillages de plus en plus fréquents qui l'affligent. Problèmes liés à la croissance ? C'est inévitable.

Pour un, M. Thériault ne baisse pas les bras. Au contraire. Il ajoute un élément qui, pour lui, montre que sa ville et sa région vont vraiment de l'avant.

«Le recteur de l'Université du Québec à Rimouski, Jean-Pierre Ouellet, me disait récemment que 70 % des étudiants du campus de Lévis venaient de familles où personne n'était auparavant allé à l'université. Sans renier nos racines industrielles et agricoles, ça vous donne une idée du changement qui est en train de se passer chez nous !»

En passant, avec 3 500 étudiants, le campus de Lévis est maintenant plus populeux que celui de la maison-mère, à Rimouski.

Lévis, ville universitaire ? À Québec et ailleurs, qui l'eût cru ?

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