Le Cintech au service de l'industrie agroalimentaire

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Juin 2019

Le Cintech au service de l'industrie agroalimentaire

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Édition du 01 Juin 2019

Par Pierre Théroux

La réception de l'entreprise Cintech (Photo: Courtoisie)

FOCUS RÉGIONAL: MONTÉRÉGIE. Lumières tamisées, musique, ambiance festive: on ne s’attend pas à ce qu’un centre de recherche prenne des allures de resto-bar ! C’est pourtant ce qui attendait des consommateurs, récemment invités à faire une soirée de dégustation de bière au Centre d’innovation technologique en agroalimentaire Cintech, à Saint-Hyacinthe.

« Nous faisons parfois des living lab pour tester certains produits. Ça nous permet de recréer une ambiance qui se rapproche le plus possible du lieu de consommation d’un produit », explique Fadia Naim, présidente-directrice générale de Cintech agroalimentaire, en précisant que de telles évaluations se font parfois directement dans des restaurants, par exemple.

Cintech agroalimentaire accompagne depuis 1994 les entreprises de ce secteur d’activité qui souhaitent améliorer le goût ou la qualité de leurs produits, voire même en développer de nouveaux. Le Centre offre ainsi des services de recherche et développement afin de les aider notamment dans la formulation d’un produit, son procédé de fabrication, sa durée de conservation, ou encore l’amélioration de la qualité nutritionnelle.

Cintech a travaillé entre autres avec la chaîne de restauration St-Hubert pour réduire le sodium et remplacer le glutamate monosodique dans un de ses produits. Ses chercheurs et techniciens ont aussi contribué au développement de produits pour Vee Kombucha et à trouver de nouveaux débouchés pour des producteurs de fruits et de légumes transformés. 

Tendance des produits «sans»

Ces dernières années, l’expertise du Cintech a souvent été mise à contribution pour le développement de produits sans sucre, sans sel, sans nitrite, sans gluten.

« Les consommateurs veulent de plus en plus de produits santé. Ils sont davantage intéressés à réduire certains ingrédients, plutôt que de les remplacer. Comme le sucre, par exemple. Ils préféreront en avoir moins, au lieu de le substituer par un édulcorant comme l’aspartame », constate Mme Naim.

Cintech s’intéresse également à la valorisation de sous-produits. Il mène actuellement, en collaboration avec l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval et le centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches, Merinov, un projet de recherche sur la valorisation des carapaces de crabe et de homard.

Les chercheurs explorent la possibilité d’en tirer des ingrédients nutritifs qui pourraient être intégrés dans des produits d’alimentation pour des consommateurs et des animaux. Deux entreprises en alimentation humaine et deux entreprises en alimentation animale ont fait part de leur intérêt.

Les laboratoires de développement, de chimie et de microbiologie du Cintech sont dotés d’équipements spécialisés, incluant entre autres un micro-onde sous vide, un refroidisseur sous vide, un lyophilisateur, un homogénéisateur ou encore un texturomètre. Des équipements qui permettent notamment la création de textures et l’amélioration de la qualité nutritionnelle de produits, de même que des gains en productivité et des économies d’énergie.

« Nous avons aussi un laboratoire spécialisé et des équipements qui nous permettent de travailler avec des bactéries pathogènes, comme la listeria et la salmonelle, pour réaliser différents tests », mentionne Jean-Yves Lecompte, directeur scientifique du Cintech.

Au Cintech, l’innovation passe aussi par l’identification et l’évaluation de nouvelles technologies qui ne sont pas encore utilisées ou même disponibles au Québec. « Nous invitons les entreprises à des présentations  et leur proposons d’acheter conjointement des équipements pilotes pour en faire l’évaluation et partager les coûts », indique Mme Naim. 

Panel de consommateurs

L’évaluation de produits par des consommateurs est un autre volet d’activité du Cintech qui compte sur une banque de quelque 8000 «juges» ! « Nous ne testons pas seulement le goût d’un produit. Nous organisons aussi des groupes de discussion pour aussi connaître leurs facteurs d’achat, l’impact du prix, leurs commentaires sur les formats ou l’emballage », fait valoir Sophie Vincent, directrice de projet Recherche consommateurs au Cintech.

Le Cintech emploie près de 30 personnes, dont une dizaine de chercheurs titulaires de doctorat ou maîtrise en microbiologie, chimie ou nutrition, ainsi que trois ingénieurs. Une vingtaine de personnes travaillent à temps partiel dans l’équipe de recherche consommateurs. Nul doute que plusieurs d’entre eux se sont fait un plaisir d’assister à la récente soirée de dégustation de bière organisée dans leurs locaux.

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