4 questions clés pour bâtir un portefeuille solide

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

4 questions clés pour bâtir un portefeuille solide

Offert par Les Affaires


Édition du 01 Novembre 2014

Par Stéphane Rolland

[Photo: Shutterstock]

Vous voulez vous constituer un portefeuille diversifié de fonds négociés en Bourse (FNB). Pour chaque catégorie d'actifs, Les Affaires a demandé à des experts de répondre à «la question» du moment afin de vous aider à faire les bons choix.

Cliquez ici pour consulter le dossier FNB: Comment bâtir un portefeuille solide

1. Actions canadiennes : Faut-il réinventer la recette ?

Le menu canadien est peu diversifié pour les fringales indicielles. En achetant un fonds négocié en Bourse (FNB) reproduisant le S&P/TSX, l'indice phare de la Bourse de Toronto, vous vous retrouvez avec un apport de 70 % dans deux secteurs : l'énergie et les finances. Voici quelques pistes pour ceux qui veulent une assiette plus équilibrée.

Il existe des FBN d'actions canadiennes dont la pondération est plus diversifiée, répond Yves Rebetez, éditeur du site ETF Insight, spécialisé sur les FNB. Les fonds liés à un sous-jacent «moins volatil» sont généralement plus diversifiés que le contenu du TSX. Il donne en exemple le FNB BMO d'actions canadiennes à faible volatilité (Tor., ZLB) et l'iShares Canada minimum volatility Index (Tor., XMV). Le First Asset Morningstar Canada Momentum Index ETF (Tor., WXM), qui suit un indice lié aux recommandations de stratégie axée sur la valeur de Morningstar, a aussi une pondération plus diversifiée.

«Dans l'absolu, ces fonds ne sont pas nécessairement meilleurs que le S&P/TSX, prévient M. Rebetez. Ils n'auraient pas donné un meilleur rendement dans un marché comme celui qu'on a connu de 2003 à 2008. Leur attrait dépend de votre profil d'investisseur et de votre opinion du marché.»

L'énergie gâche le tout

En ce moment toutefois, le marché canadien dans son ensemble offre des perspectives moins attrayantes que la Bourse américaine en raison de son «manque de profondeur», croit Clément Gignac, vice-président principal et économiste en chef de l'Industrielle Alliance. Il prévoit un rendement de 10 % à 15 % pour le S&P 500 par rapport à 5 à 7 % pour le S&P/TSX au cours des 9 à 12 prochains mois.

L'énergie et les matériaux plombent l'indice canadien, explique l'ancien ministre du Développement économique dans le gouvernement Charest. «On assiste à un bon ralentissement de l'économie chinoise, ce qui exerce une pression à la baisse sur les ressources.»

M. Gignac est plus optimiste à l'égard des financières canadiennes, même si ce secteur est plus attrayant au sud de la frontière. Les banques et les assureurs sont «très bien capitalisés, ce qui réduit le risque que le dividende soit réduit», commente-t-il. «À moins qu'il y ait une récession au Canada - et j'en doute au moment où l'économie américaine progresse -, il y très peu de risques que ces sociétés réduisent leur dividende.» Toujours au Canada, il aime le secteur industriel.

Guy Lalonde, vice-président du Groupe Lamarre/Lalonde de la Banque Nationale, n'est pas très chaud à l'idée de mettre le TSX de côté. «Il y a beaucoup de promesses sur les FNB liés à une stratégie qui permettraient de mieux performer que le marché dans son ensemble. Or, les chiffres n'appuient pas cette hypothèse, affirme le conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille. En fait, il est possible de bâtir un portefeuille diversifié avec les indices existants.» Le gestionnaire préfère donc aller chercher de la diversification à l'international ou du côté des petites capitalisations, entre autres, plutôt que de «s'inventer une autre Bourse canadienne».

Chez les principaux fournisseurs canadiens, un FNB indiciel réduit à sa plus simple expression aura évidemment des frais de gestion moins élevés. Par exemple, l'iShares reproduisant le S&P/TSX (Tor., XIC) demandera des frais de gestion de 0,05 %. Donné en exemple plus tôt par M. Rebetez, le XMV (du même fournisseur) commande des frais annuels de 0,33 %. Ceux-ci demeurent bas si on les compare à ceux exigés par les fonds communs gérés activement, mais l'investisseur doit comprendre qu'il paiera plus cher pour se différencier du TSX.

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