De précieux conseils pour être aux anges

Offert par Les Affaires


Édition du 19 Janvier 2022

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De 40 à 50 occasions d ccasions d’investissement sont in fine présentées aux membres investisseurs chaque année. C’est le fameux pitch de présentation durant lequel, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les échanges sont tout sauf unidirectionnels. (Photo: 123RF)

FINANCEMENT D'ENTREPRISES. À défaut de règles universelles, il existe de bonnes pratiques qui maximisent les chances qu’un ange investisseur plonge tête première dans un dossier, quitte à y laisser sa chemise. 

Les anges financiers investissent de leur argent, certes, mais aussi de leur temps personnel dans une entreprise. Le mentorat est même la principale motivation de certains d’entre eux pour endosser ce rôle. Particulièrement altruistes, voire philanthropes, « ces anges sont des investisseurs actifs. Ils influent sur le succès des jeunes pousses dans lesquels ils investissent en fournissant entre autres des astuces de développement des affaires », constate Régis Desmeules, membre du réseau Anges Québec et auteur du livre « Réussir son premier financement ».

Or, encore faut-il que les dirigeants de ces entreprises soient réceptifs à ce type de coup de pouce, ce qui n’est pas toujours le cas. Parlez-en à Marcel Larochelle, associé directeur du fonds de placement privé Novacap et lauréat du prix de l’Ange de l’année 2020 d’Anges Québec. « J’ai renoncé à accompagner certains entrepreneurs, parce qu’ils sont fermés à toutes formes d’encadrement, affirme-t-il. C’est important d’être passionné par son projet, mais il faut savoir demeurer à l’écoute des conseils de gens plus expérimentés que soi. »

 

L’art du pitch

Attention: il ne faut toutefois pas confondre humilité avec posture de négociation, souligne Caroline Pelletier, vice-présidente à la sélection à Anges Québec. Bon an, mal an, le réseau reçoit de 400 à 500 demandes de financement, dont environ 150 à 200 sont analysées plus en profondeur. De ce nombre, de 40 à 50 occasions d’investissement sont in fine présentées aux membres investisseurs chaque année. C’est le fameux pitch de présentation durant lequel, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les échanges sont tout sauf unidirectionnels. 

« C’est normal de poser des questions à ses investisseurs potentiels, explique l’experte. On cherche après tout à leur vendre une partie de son entreprise ! À cette étape, on veut surtout vérifier si la chimie est réciproque, qu’on partage des valeurs communes et une vision d’ensemble. » 

« Si l’entrepreneur n’est pas prêt à aller prendre une bière avec un ou plusieurs anges, c’est un pensez-y-bien, poursuit-elle. Dans un contexte où l’accès au capital de risque est assez facile, comme c’est le cas à l’heure actuelle, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à rechercher une réelle valeur ajoutée auprès de leurs investisseurs. »

Les entrepreneurs sélectionnés pour cette étape sont préparés par l’équipe d’Anges Québec. Un « guide de pitch » leur est d’ailleurs fourni pour les aider à structurer leur présentation de huit minutes. De l’argumentaire éclair (elevator pitch) au financement demandé, en passant par le modèle d’affaires, un aperçu de la concurrence et la composition de l’équipe qui porte le projet, ce document offre des points de référence utiles et quelques principes clés — comme le fameux KISS (Keep it simple, stupid, soit Garde ça simple, idiot) — sans réinventer la roue. Surtout, il ne saurait remplacer une bonne idée. 

« Je veux qu’on me présente un produit ou un service qui comble un réel besoin ou qui rompt avec le statu quo. Apple n’a pas inventé le téléphone, mais il l’a rendu plus intelligent », illustre Régis Desmeules. 

Marcel Larochelle accorde pour sa part une grande importance à la maîtrise globale de son dossier. « Quelle est l’occasion ? Quelles sont les barrières à l’entrée ? On voit trop souvent de bonnes solutions qui n’offrent malheureusement pas de réels débouchés », constate-t-il. 

 

Inévitable subjectivité

Et si l’idée n’est pas retenue pour les phases subséquentes ? Cela ne signifie pas qu’elle est dénuée de potentiel. Peut-être faut-il simplement en retravailler les aspects fondamentaux, comme la proposition de valeur, quitte à le soumettre de nouveau à une date ultérieure. « Il nous arrive de prendre rendez-vous plusieurs mois plus tard avec les entrepreneurs afin de voir évoluer leur dossier, raconte Caroline Pelletier. Notre but, à Anges Québec, est de les amener devant nos membres investisseurs au bon moment — pas trop tôt ni trop tard. » 

Au moment exact de la présentation s’ajoute la question tout aussi relative de la nature de ses interlocuteurs. Les anges ne recherchent pas tous la même chose. Certains veulent d’excellents communicateurs capables de résumer leur projet en 30 secondes, top chrono, alors que d’autres souhaitent plutôt que l’entrepreneur y soit investi à fond — pas question de travailler, ne serait-ce qu’à temps partiel, pendant sa réalisation ! 

En un mot comme en mille: personne n’obtiendra de financement de tous les anges financiers. Au mieux, de certains d’entre eux. 

 

À défaut de règles universelles, il existe de bonnes pratiques qui maximisent les chances qu’un ange investisseur plonge tête première dans un dossier, quitte à y laisser sa chemise. 
Les anges financiers investissent de leur argent, certes, mais aussi de leur temps personnel dans une entreprise. Le mentorat est même la principale motivation de certains d’entre eux pour endosser ce rôle. Particulièrement altruistes, voire philanthropes, « ces anges sont des investisseurs actifs. Ils influent sur le succès des jeunes pousses dans lesquels ils investissent en fournissant entre autres des astuces de développement des affaires », constate Régis Desmeules, membre du réseau Anges Québec et auteur du livre « Réussir son premier financement ».
Or, encore faut-il que les dirigeants de ces entreprises soient réceptifs à ce type de coup de pouce, ce qui n’est pas toujours le cas. Parlez-en à Marcel Larochelle, associé directeur du fonds de placement privé Novacap et lauréat du prix de l’Ange de l’année 2020 d’Anges Québec. « J’ai renoncé à accompagner certains entrepreneurs, parce qu’ils sont fermés à toutes formes d’encadrement, affirme-t-il. C’est important d’être passionné par son projet, mais il faut savoir demeurer à l’écoute des conseils de gens plus expérimentés que soi. »
L’art du « pitch »
Attention : il ne faut toutefois pas confondre humilité avec posture de négociation, souligne Caroline Pelletier, vice-présidente à la sélection à Anges Québec. Bon an, mal an, le réseau reçoit de 400 à 500 demandes de financement, dont environ 150 à 200 sont analysées plus en profondeur. De ce nombre, de 40 à 50 occasions d’investissement sont « in fine » présentées aux membres investisseurs chaque année. C’est le fameux « pitch » de présentation durant lequel, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les échanges sont tout sauf unidirectionnels. 
« C’est normal de poser des questions à ses investisseurs potentiels, explique l’experte. On cherche après tout à leur vendre une partie de son entreprise ! À cette étape, on veut surtout vérifier si la chimie est réciproque, qu’on partage des valeurs communes et une vision d’ensemble. » 
« Si l’entrepreneur n’est pas prêt à aller prendre une bière avec un ou plusieurs anges, c’est un pensez-y-bien, poursuit-elle. Dans un contexte où l’accès au capital de risque est assez facile, comme c’est le cas à l’heure actuelle, les entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à rechercher une réelle valeur ajoutée auprès de leurs investisseurs. »
Les entrepreneurs sélectionnés pour cette étape sont préparés par l’équipe d’Anges Québec. Un « guide de « pitch » » leur est d’ailleurs fourni pour les aider à structurer leur présentation de huit minutes. De l’argumentaire éclair (« elevator pitch ») au financement demandé, en passant par le modèle d’affaires, un aperçu de la concurrence et la composition de l’équipe qui porte le projet, ce document offre des points de référence utiles et quelques principes clés — comme le fameux KISS (« Keep it simple, stupid », soit Garde ça simple, idiot) — sans réinventer la roue. Surtout, il ne saurait remplacer une bonne idée. 
« Je veux qu’on me présente un produit ou un service qui comble un réel besoin ou qui rompt avec le « statu quo ». Apple n’a pas inventé le téléphone, mais il l’a rendu plus intelligent », illustre Régis Desmeules. 
Marcel Larochelle accorde pour sa part une grande importance à la maîtrise globale de son dossier. « Quelle est l’occasion ? Quelles sont les barrières à l’entrée ? On voit trop souvent de bonnes solutions qui n’offrent malheureusement pas de réels débouchés », constate-t-il. 
Inévitable subjectivité
Et si l’idée n’est pas retenue pour les phases subséquentes ? Cela ne signifie pas qu’elle est dénuée de potentiel. Peut-être faut-il simplement en retravailler les aspects fondamentaux, comme la proposition de valeur, quitte à le soumettre de nouveau à une date ultérieure. « Il nous arrive de prendre rendez-vous plusieurs mois plus tard avec les entrepreneurs afin de voir évoluer leur dossier, raconte Caroline Pelletier. Notre but, à Anges Québec, est de les amener devant nos membres investisseurs au bon moment — pas trop tôt ni trop tard. » 
Au moment exact de la présentation s’ajoute la question tout aussi relative de la nature de ses interlocuteurs. Les anges ne recherchent pas tous la même chose. Certains veulent d’excellents communicateurs capables de résumer leur projet en 30 secondes, top chrono, alors que d’autres souhaitent plutôt que l’entrepreneur y soit investi à fond — pas question de travailler, ne serait-ce qu’à temps partiel, pendant sa réalisation ! 
En un mot comme en mille : personne n’obtiendra de financement de tous les anges financiers. Au mieux, de certains d’entre eux. 

 

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