La persévérance d'Eastman récompensée à Eau Claire

Publié le 01/06/2015 à 16:22

La persévérance d'Eastman récompensée à Eau Claire

Publié le 01/06/2015 à 16:22

À l’écart des camps miniers convoités de Val-d’Or ou de Matagami, en Abitibi, voilà déjà 20 ans qu’Eastmain a jeté son dévolu plus au nord, sur le territoire beaucoup moins contraignant de la Baie-James.

« Là-haut, vous aviez de larges ceintures libres de claims, qui présentaient une géologie semblable à celles des districts miniers du sud », évoque Donald Robinson, président et chef de direction d’Eastmain, qui a découvert la région en 1983.

« Au lieu de se tailler une propriété à coups de petits claims et d’ententes d’option, on a acquis des permis d’exploration sur de vastes territoires, de 500 km² chaque. »

En 1997 déjà, soit cinq avant la découverte par Virginia Mines du gisement d’or Roberto (devenu la mine Éléonore), Eastmain forait son premier puits sur sa propriété d’Eau Claire, à 15 km du barrage EM1 d’Hydro-Québec. Deux grandes sociétés minières y étaient déjà passées, sans rien y trouver.

« À Eau Claire, on a été persévérant au point où les gens disaient que nous l’étions un peu trop », admet M. Robinson. « Maintenant, ils se disent qu’on a bien fait de l’être. »

Bien sûr, la découverte puis la vente du projet Éléonore à Goldcorp en 2006 a quelque peu changé la donne pour Eastmain. Le géant aurifère canadien a achevé en 2014 la construction de la plus grosse mine d’or au pays et si la région présente d’autres projets potentiels, elle compte bien être de la partie, croit M. Robinson. « Goldcorp est notre plus gros actionnaire avec 10,5 millions d’actions et elle a fait quatre placements depuis 2003 », mentionne-t-il.

Eastmain et Goldcorp travaillent également en coentreprise avec Exploration Azimut sur Éléonore Sud, un projet peu avancé mais qui a l’avantage d’être adjacent au chevalement de la mine Éléonore. Bref, les relations sont bonnes, dit M. Robinson. « Je suis sûr que Goldcorp va suivre avec intérêt les développements à Eau Claire », dit-il. « Notre objectif est de développer le projet le plus possible pour la plus grande valeur possible. Et c’est clair qu’on peut encore ajouter de la valeur. »

Le projet vedette d’Eastmain a été mis sur pause ces derniers mois, le temps que sorte son estimation de ressources, basée sur 72 000 mètres de forage menée dans sa partie supérieure. Les résultats publiés le 27 avril font état de 885 000 onces d’or à 4,05 g/t en ressources mesurées et indiquées et de 110 000 onces à 3,12 en ressources inférées.

« Ce qui ressort de l’estimation 43-101, c’est que dans les premiers 300 mètres, on a près de 1 million d’onces dans un scénario de mine à ciel ouvert », dit M. Robinson. « Mais le truc avec les gisements archéens canadiens c’est qu’ils continuent comme ça en profondeur. On a déjà fait des forages à 900 mètres et on rencontrait le même gisement, exactement comme en surface. On sait que c’est un gisement continu, mais le projet immédiat, c’est une mine à ciel ouvert. Il faut marcher avant de courir. »

Eastmain a récemment lancé une étude économique préliminaire pour Eau Claire, question de comparer le projet avec d’autres sur le marché. Ses cibles de forage totales pour 2015 s’établissent à 21 500 mètres, pour un budget de $4 millions, issus principalement d’une campagne de financement d’actions accréditives et non-accréditives menée en décembre 2014.

« Pour le moment, on alloue la moitié du budget dans notre projet vedette et l’autre sur les projets de la zone ouest », dit M. Robinson. « Mais c’est flexible, ça va dépendre des conditions du marché et des résultats des forages. » La « zone ouest » correspond aux propriétés d’Eastmain Mine et de Ruby Hill, que croise depuis peu la nouvelle route 167 qui mène au projet diamantifère Renard. Cet été, Eastmain prévoit forer à Eau Claire pour augmenter à la fois la teneur et la ressource, tout en menant des travaux de surface sur ses autres propriétés.

Outre l’or, Eastmain fore présentement à Lac Lessard, une propriété située au nord d’Eastmain Mine et pour laquelle la société a signé en novembre une entente d’option avec Darnley Bay Resources afin de poursuivre ses forages, dans l’espoir d’explorer davantage des minéralisations de nickel-cuivre-platinoïdes. « C’est un billet de loto : tu peux taper ta cible avec une ou quelques campagnes de forage… ou pas du tout », dit M. Robinson.

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