D'Israël aux Caraïbes, du Brésil à l'Afrique du Sud, Les Affaires vous propose une incursion dans l'immobilier haut de gamme, le carré de sable des riches et célèbres. Toutes situées dans des marchés où les prix des propriétés de luxe connaissent une forte croissance, les destinations présentées sont tirées du Prime International Residential Index, publié par la firme-conseil immobilière Knight Frank, de Londres. C'est l'occasion de poser ses valises aux quatre coins du globe, tout en faisant fructifier son argent.
En page 2: Israël, Bahamas, Les Îles Caïmans et l'Afrique du Sud
São Paulo, Brésil
Croissance des prix de + 7,3 %*
Distance de Montréal : 8 141 km
Chaotique et engorgée de prime abord, l'agglomération du poumon économique du Brésil couvre en fait un vaste territoire - 7 700 km2 (environ 16 fois la superficie de l'île de Montréal) - aux multiples visages. Des gratte-ciel à l'infini, des plages paradisiaques, un réseau routier congestionné en permanence et une vie nocturne sans fin. Le pire, le meilleur et de tout, pour tout le monde.
Avis aux intéressés, selon les bureaux locaux de Sotheby's, courtier immobilier spécialisé dans les résidences haut de gamme, le contexte y est propice aux investissements étrangers. En pleine tourmente politique et avec une devise qui a faibli (le réal), «le Brésil est devenu plus accessible aux acheteurs étrangers, explique Luciano Amado, directeur de Bossa Nova Sotheby's International. En immobilier, nous sommes même en récession.
«Il reste qu'avec 225 000 millionnaires brésiliens en 2014, selon CreditSuisse, de même qu'avec l'afflux d'étrangers qui ont flairé la bonne affaire, le marché du luxe se porte à merveille. Prisés en particulier par les Français, les Allemands, les Portugais et les Espagnols, les secteurs recherchés se trouvent sur la côte, près des parcours de golf, des sports équestres et des yachts.» De plus, la sécurité est très importante aux yeux des investisseurs, et les quartiers protégés ont la cote. Quant aux prix, le portfolio des bureaux locaux de Sotheby's affiche des propriétés allant de 560 000 $ US à 22 000 000 $ US.
* Représente la variation des prix de l'immobilier haut de gamme du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014. Sources : Fodor's Travel, Frommer's, Knight Frank Prime International Residential Index
Sotogrande, Espagne
Croissance des prix de + 2,0 % *
Distance de Montréal : 5 510 km
À partir de Montréal : un vol direct par semaine vers Málaga
Après la crise financière qui a secoué l'Espagne, en particulier le secteur immobilier, la demande de propriétés de luxe a repris de la vigueur en Andalousie, notamment à Sotogrande. Les prix étant encore relativement bas, c'est le moment où jamais d'en profiter.
La région représente la quintessence de l'Espagne - celle des corridas et du flamenco - et beaucoup plus. Longtemps dominée par les Arabes (d'où le nom, qui provient d'Al-Andalus), la région recèle une âme et une architecture singulière. Outre les plages, la chaleur et la Méditerranée, les résidents peuvent aussi s'adonner au ski sur les caps enneigés au nord, ou encore passer le week-end au Maroc en empruntant un traversier.
«C'est très cosmopolite. Il y a de plus en plus d'investisseurs indiens, arabes, chinois, russes et anglais, raconte Kristina Szekely, des bureaux locaux de Sotheby's International Realty. C'est aussi un endroit très glamour, très chic. Et c'est absolument le bon moment d'acheter. Des appartements qui se vendaient 700 000 euros ou 800 000 € [environ 1 million de dollars et 1,2 M$] il y a quelques années se détaillent maintenant autour de 500 000 € [750 000 $].»
Même son de cloche du côté de Stephen Lahiri, de Lucas Fox International Properties. «Les prix augmentent tranquillement, mais ils sont encore de 15 à 25 % plus bas qu'ils ne l'étaient à leur sommet. Je constate aussi une forte hausse des ventes de villas et des appartements de 1,5 M€ à 3 M€ [environ 2,75 M$ et 4,5 M$]. C'est vraiment le meilleur endroit où passer l'hiver dans toute l'Europe continentale», ajoute-t-il, bien qu'il n'ait pas besoin d'insister, nous sommes déjà convaincus.
Antigua, Antigua-et-Barbuda
Croissance des prix de + 3,0 %*
Distance de Montréal : 3 347 km
À partir de Montréal : un vol direct par semaine vers Antigua
Ancienne colonie britannique, Antigua, et sa voisine moins développée Barbuda, mise sur sa quantité impressionnante de plages dans le but d'attirer les touristes. Selon le décompte officiel, 365 plages borderaient le pays, soit «une pour chaque jour de l'année». Si l'on peut douter de l'exactitude de cette donnée, qui semble un peu trop parfaite pour être vraie, il n'en demeure pas moins qu'Antigua renferme plusieurs trésors : l'architecture des maisons en bois et aux toits de fer de la capitale, Saint John's ; le marché du dimanche, où se réunissent les résidents ; le Nelson's Dockyard National Park, où se trouve un chantier naval historique encore en usage de nos jours.
Quant au marché immobilier de luxe, «on s'attend à ce qu'il connaisse encore une croissance au fil des prochaines années, croit Charles Kim, directeur des communications de la firme immobilière Engel & Völkers. Une poussée soutenue par le gouvernement qui offre la citoyenneté aux étrangers qui s'engagent à investir 400 000 $ US dans l'immobilier au pays».
Moustique, Saint-Vincent-et-les Grenadines
Croissance des prix de + 5 %*
Distance de Montréal : 3 815 km
Moustique porte bien son nom. La petite île, propriété de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, accueille 300 résidents permanents et fait seulement 5,7 km2. C'est à peu près la superficie du Stade olympique de Montréal sur l'esplanade. Microscopique, certes, mais riche à craquer. «C'est un endroit où les riches et célèbres se rendent en vacances pour préserver leur intimité, raconte Edward de Mallet Morgan, de la firme immobilière Knight Frank. La clientèle est très hétéroclite : des acteurs, des mannequins, des vedettes du rock et des banquiers. C'était un secret bien gardé qui commence à être connu.»
Et ne s'installe pas qui veut dans ce paradis tropical. D'abord, il s'agit d'une île privée, achetée en 1958 par Colin Tennant pour l'équivalent de 450 000 $ US (en dollars d'aujourd'hui). En 1968, il fonde The Mustique Company ; depuis, l'entreprise administre les villas des particuliers en plus d'en offrir d'autres à la location. Ensuite, «il faut au moins 7 M$ US afin de s'offrir une propriété d'entrée de gamme, souligne M. de Mallet Morgan. C'est vraiment un lieu fantastique pour relaxer discrètement. Il y a le Basil's, un restaurant qui est un peu l'épicentre de la vie sociale, mais sinon, c'est plutôt limité en ce qui concerne les activités "normales", comme le tennis, les sports aquatiques ou l'équitation».
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