Pas de panique chez les participants de régimes

Offert par Les Affaires


Édition du 14 Octobre 2020

Pas de panique chez les participants de régimes

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Édition du 14 Octobre 2020

Près de 40% des participants qui ont apporté des changements à leurs choix de placement ont réduit le niveau de risque de leur portefeuille. (Photo: 123RF)

ASSURANCES COLLECTIVES ET RÉGIMES DE RETRAITE. Malgré l'ampleur de la chute des marchés financiers au printemps, les participants de régimes de retraite à cotisation déterminée ont gardé la tête froide. Plutôt que de se départir en catastrophe de leurs placements plus risqués, ils sont demeurés investis et ont ainsi pu bénéficier du fort rebond boursier qui a suivi.

Les données de la Sun Life révèlent qu'à l'échelle canadienne, à peine 3% des participants à un régime d'accumulation de capital ont modifié leur choix de placements pendant les semaines de forte volatilité des marchés en mars et en avril.

«De façon générale, on n'a pas observé de grande vague de panique», confirme Jean-Michel Lavoie, vice-président régional aux régimes collectifs de retraite pour le Québec à la Financière Sun Life.

Il est aussi intéressant de noter que 40% des participants qui ont apporté des changements à leurs choix de placement ont réduit le niveau de risque de leur portefeuille. Une proportion presque aussi élevée (38%) a au contraire augmenté son exposition au risque dans l'espoir de tirer profit de la déconfiture boursière.

 

Saisir l'occasion

Si les participants ont très peu modifié les différentes options de leur régime de retraite, ils ont néanmoins été nombreux à ressentir le besoin de s'informer. Sun Life a en effet enregistré une hausse importante des demandes de renseignements par téléphone et par clavardage. «En mars et en avril, on a dû allonger les heures d'ouverture de nos centres d'appels pour répondre à la demande beaucoup plus élevée», précise Jean-Michel Lavoie.

Maintenant que la poussière est retombée, les employeurs devraient profiter de l'occasion pour accroître leurs efforts de communications, poursuit-il. «C'est une belle occasion de faire la promotion des régimes en place, de stimuler une réflexion sur l'importance de l'épargne et d'inviter les employés à réévaluer leur profil de risque.»

De telles actions doivent cependant être ciblées et mises en oeuvre au bon moment, estime Jean-Grégoire Morand, associé chez Normandin Beaudry. «Les campagnes de communication massives mènent à l'inertie ; en temps de crise, l'information doit arriver rapidement. On veut que les gens comprennent que la meilleure chose à faire dans un tel moment, c'est de laisser leur argent dans le régime.»

Les promoteurs de régime doivent donc être en mesure de démontrer que les solutions de placement au sein de leur régime de retraite résistent bien aux tempêtes, ce qui a effectivement été le cas dans les derniers mois, poursuit Jean-Grégoire Morand.

Malgré leur bonne performance lors de la chute des marchés au printemps, l'actuaire s'inquiète toutefois que ces fonds n'évoluent pas suffisamment rapidement au cours des prochaines années, alors que les taux d'intérêt demeureront bas et que les perspectives de rendement des actions sont assez modérées. «Dans beaucoup de cas, ces fonds ne sont plus optimisés, parce qu'ils n'ont pas été mis à jour depuis longtemps», soutient-il.

En raison des nombreuses mises à pied qu'elle a entraînées, la crise de la COVID-19 a également mis en lumière l'importance de mieux soutenir les participants aux régimes. «Ce n'est pas une bonne idée de demander aux gens de prendre des décisions financières importantes lorsqu'ils traversent des moments très émotifs, comme une perte d'emploi ou un départ à la retraite», croit Jean-Grégoire Morand.

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