Le b.a. ba numérique pour ne pas virer gaga

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Avril 2020

Le b.a. ba numérique pour ne pas virer gaga

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Avril 2020

Par Claudine Hébert

«­L’important, ce n’est pas de vouloir tout faire d’un coup. Il faut commencer par de petits pas», selon ­Charles ­Cormier, président de ­Chuck & ­Co.

Étape 3 de la transformation numérique: accompagner.

Modernisation des équipements, gestion des documents sans papier, nouveau système d'inventaire, commerce électronique. Peu importe les objectifs que vous visez lors d'une transformation numérique, mieux vaut être bien accompagné tout au long de ce processus d'apprentissage.

 

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Depuis une dizaine d'années, de nombreuses entreprises spécialisées en accompagnement de transformation numérique ont vu le jour. «L'important, ce n'est pas de vouloir tout faire d'un coup. Il faut commencer par de petits pas», recommande Charles Cormier, président de Chuck & Co, à Québec.

Depuis sa création, en 2016, cette entreprise de gestion électronique de documents fait aussi du diagnostic de maturité numérique. «Avant de conseiller des solutions à une entreprise, il faut être à l'écoute de ses besoins, de ses capacités d'apprentissage et d'assimilation de nouvelles technologies. Prenons la gestion de documents sans papier. De petites PME peuvent très bien s'en sortir en commençant avec des outils infonuagiques tels Dropbox ou Google Drive», indique-t-il.

Rien ne sert de mentir, insiste Charles Cormier. «Nous nous devons d'être francs avec le client afin de lui indiquer les solutions dont il a vraiment besoin. Il arrive que nos produits ne correspondent pas encore à la maturité à laquelle se trouve l'entreprise. Cela peut prendre deux, trois, voire quatre ans avant que l'entreprise soit prête pour adopter de nouvelles méthodes de travail. Il faut respecter ce rythme», soulève Charles Cormier, qui travaille avec une centaine d'entreprises qui comptent de 4 à 600 employés.

Respecter les étapes d'apprentissage

«Lorsqu'on entame une transformation numérique, l'entreprise doit demeurer réaliste», renchérit pour sa part Alexandre Gagnier, président fondateur de Webit Interactive, une agence de développement du commerce en ligne et de marketing numérique. «Il y a des étapes à respecter et, surtout, l'entreprise ne doit pas négliger la charge de travail qu'exige l'apprentissage», avertit-il.

Passer en mode numérique et en commerce électronique ne suffit pas de mettre en ligne ses produits, rappelle cet expert en affaires depuis 2007. «Il faut prendre les produits en photo et en faire une description. Il faut aussi les peser, en mesurer les dimensions afin de faciliter la livraison. En fait, il n'y a pas que le coût de la technologie, il y a aussi les coûts liés à son installation. Un détail qu'il faut sans cesse rappeler aux entreprises qui veulent adopter le commerce en ligne.»

Ce n'est pas parce que le produit se vend bien sur les tablettes d'un commerce qu'il connaît systématiquement le même succès en ligne, ajoute Alexandre Gagnier. «Il faut planifier la commercialisation, la segmentation. Nous aidons aussi les entreprises à peaufiner le volet expérience client sur leur site web. Un site fade, mal adapté, mal traduit va nuire aux ventes. Nous sommes là pour guider les entreprises à suivre les conventions de base du commerce en ligne, notamment le logo, qui doit être cliquable, ainsi que les liens qui doivent être d'une autre couleur pour faciliter la navigation en ligne.»

À chacun son éducation

«L'accompagnement numérique différera d'une entreprise à une autre. Tout sera relatif selon l'âge de l'entreprise», observe Édouard Reinach, consultant en transformation numérique chez Adviso, une agence en conseils et en stratégies numériques. Le danger, dit-il, est de vouloir appliquer les mêmes méthodes à toutes les entreprises sans tenir compte de leur culture. Ce qui a fonctionné pour l'un ne donnera sans doute pas les mêmes résultats pour l'autre. «Il y a des PME qui sont plongées dans le numérique depuis leur jour 1. Ce qui facilite l'implantation d'outils technologiques. D'autres, notamment les secteurs traditionnels, tels que le milieu juridique, ont davantage besoin d'accompagnement», signale Édouard Reinach.

L'industrie automobile est l'un de ses secteurs traditionnels qui auront besoin d'accompagnement au lendemain de la crise de la COVID-19, soutient Louis Yves Cloutier, président de 360.Agency. Depuis 2010, cette société montréalaise accompagne les concessionnaires automobiles canadiens dans leur transformation numérique. En 2017, elle a développé une plateforme pour les concessionnaires qui permet aux consommateurs d'acheter un véhicule sur le Web sans passer en concession. «Pourtant, une minorité des quelque 1 000 concessionnaires qui utilisent nos solutions encourageaient ce type de transaction», admet Yves Cloutier.

L'actuelle crise de la COVID-19 devrait toutefois changer la donne. «Depuis que les autorités québécoises et ontariennes ont exigé le confinement de la population en mars dernier, le téléphone ne cesse de sonner. Beaucoup de nos clients se disent maintenant prêts à passer en mode virtuel.»

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