Le Québec des filiales

Publié le 28/05/2012 à 09:58, mis à jour le 06/06/2012 à 13:47

Le Québec des filiales

Publié le 28/05/2012 à 09:58, mis à jour le 06/06/2012 à 13:47

Les filiales de sociétés étrangères sont des acteurs incontournables dans l'économie de la province. Pourquoi s'installent-elles chez nous ?

Un coup d'oeil à notre palmarès des 500 plus grandes sociétés du Québec permet de constater la forte présence des filiales d'entreprises internationales installées sur notre territoire.

À Montréal seulement, où les trois quarts se trouvent, les filiales fournissent 9 % du nombre total des emplois, soit plus de 165 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects, selon une récente étude de Montréal International. Elles dépensent chez nous 26 milliards de dollars par an, ce qui génère des retombées fiscales de 4,1 milliards de dollars. Le coût de deux CHUM...

Sans surprise, il s'agit surtout de filiales d'entreprises américaines. Près de la moitié des sociétés étrangères de Montréal, soit plus de 1 000 établissements, ont leur siège social aux États-Unis. Les filiales de sociétés françaises suivent ; elles représentent 13 % de l'ensemble. Les autres pays d'Europe de l'Ouest, dont le Royaume-Uni, la Suisse et l'Allemagne, se partagent le reste. En ce qui concerne les filiales de sociétés d'autres régions du monde, leur présence est marginale. Seul le Japon compte 71 établissements, soit 3 % du total.

Cela dit, on ne peut pas ignorer le fait que six des dix plus importantes filiales (sur le plan du nombre d'employés) font partie des secteurs de la restauration et du commerce de détail. Ce sont les McDonald's, Walmart, Costco et Best Buy de ce monde.

La présence de ces géants au Québec engendre des retombées économiques, bien sûr. Target, qui a acheté les emplacements de Zellers, dépensera 1,5 milliard de dollars au Canada pour rénover ses magasins.

Pourtant, le premier ministre Jean Charest ne se déplace pas pour couper le ruban lorsqu'un nouveau Walmart ouvre ses portes à Longueuil. On le comprend. Les détaillants ne créent pas d'emplois qualifiés dans des secteurs de pointe et ne contribuent pas non plus à l'enrichissement d'une expertise locale.

Il en va autrement pour les filiales qui s'installent chez nous, non pas pour la clientèle, mais pour les talents.

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