Les marchés: l'or dépasse les 1200 $ US

Publié le 01/12/2009 à 16:13

Les marchés: l'or dépasse les 1200 $ US

Publié le 01/12/2009 à 16:13

Par Denis Lalonde

Une «reprise» qui laisse perplexe. Photo : Bloomberg.

La Bourse de Toronto s’est offert un bond de plus de 250 points mardi grâce à de bonnes nouvelles en provenance de Dubaï et à l’engouement pour les ressources naturelles qui a fait bondir le prix de l’once d’or à plus de 1 200 dollars américains.

À Toronto, l’indice S&P/TSX a bondi de 260 points (2,27%) à 11 707. Le secteur des matériaux, stimulé par les titres aurifères, a connu une journée exceptionnelle, gagnant 4,95%, suivi des technologies de l’information (2,55%) et de l’énergie (2,09%). Les titres de Barrick Gold, de Goldcorp, de Potash Corporation et de Kinross Gold ont retenu l’attention.

Tout cela a profité au dollar canadien, qui a bondi de 1,09 cent à 95,82 cents américains.

«Les marchés ont décidé de se concentrer sur les bonnes nouvelles plutôt que sur les mauvaises», analyse Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille principal chez Demers Valeurs mobilières.

Ce dernier ajoute que l’émirat de Dubaï était sur le point d’annoncer le refinancement d’une dette totalisant 26 milliards de dollars américains: «De plus, les marchés financiers estiment que même si la situation de Dubaï ne se réglait pas, il n’y aurait pas d’effet de contagion dans le reste du monde», dit M. Gauthier.

Cela a plombé le dollar américain et favorisé le retour de l’appétit pour le risque. Le prix de l’once d’or a clôturé la journée sur un gain de 17,90 dollars à 1 200 dollars américains, un dollar sous son sommet historique atteint en cours de séance.

De son côté, le prix du pétrole pour livraison en janvier a progressé de 1,09 dollar américain à 78,37 dollars.

À New York, le Dow Jones a avancé de 127 points (1,23%) à 10 471, le S&P/500 a grimpé de 13 points (1,21%) à 1 108 et le Nasdaq a gagné 31 points (1,46%) à 2 175.

Statistiques encourageantes

Pour un neuvième mois consécutif, les promesses de ventes de logements existants ont crû aux États-Unis, de 3,7% en octobre par rapport au mois précédent, selon la National Association of Realtors. Si l’on regarde l’évolution sur une année, le bond frôle les 32%. En septembre dernier, la progression avait été de 6% par rapport au mois d’août.

«Les analystes prévoyaient un léger déclin. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour l’immobilier américain», croit Stephen Gauthier.

Du côté des dépenses des Américains en matière de construction immobilière, elles ont été stables en octobre par rapport au mois précédent, selon le département du Commerce. La baisse de 0,4% des dépenses en projets publics a été compensée par la hausse de 0,3% de celle dans les projets privés. En fait, les dépenses en construction immobilière n’ont affiché aucune croissance depuis avril dernier aux États-Unis, en termes de glissement mensuel. Mais si l’on regarde l’évolution en glissement annuel, les dépenses d’octobre ont chuté de 14,4%.

Une «reprise» qui manque de mordant

L’indice ISM de l’activité manufacturière des États-Unis a enregistré un recul inattendu de la plupart des analystes. Il a été de 53,6 points en novembre, au lieu de 55,7 le mois précédent et des 55 anticipés par les experts américains. Cela étant, l’indice dépasse les 50 points, ce qui signifie que l’activité manufacturière est en phase d’expansion chez nos voisins du Sud, et ce pour le quatrième mois consécutif.

«Même si les données de l’indice ISM sons en-deçà des prévisions, ce qui a retenu l’attention des analystes, c’est que l’activité manufacturière est toujours en expansion», conclut M. Gauthier.

Avec Olivier Schmouker

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