Le pétrole revient proche des 80 $US

Publié le 05/10/2011 à 13:46, mis à jour le 05/10/2011 à 16:05

Le pétrole revient proche des 80 $US

Publié le 05/10/2011 à 13:46, mis à jour le 05/10/2011 à 16:05

Par AFP

Photo : Bloomberg

Les cours du pétrole ont fini en forte hausse mercredi à New York, terminant proche de 80 dollars le baril, dans un marché dopé par un important recul des stocks aux Etats-Unis.

Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a grimpé de 4,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange à 79,68 dollars. Il avait chuté de 1,94 dollar mardi à 75,67 dollars, son plus bas niveau en clôture depuis septembre 2010.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a clôturé à 102,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,94 dollars par rapport à la clôture de mardi.

"Depuis au moins une semaine, on a vu tous les jours le marché sous pression, avec toujours la même histoire au sujet de la Grèce, l'Europe et le reste, et le marché a continué de s'effondrer", a dit Tom Bentz, de BNP Paribas, résumant le soulagement des opérateurs du marché pétrolier.

"Après la dégringolade des derniers jours, on voit un basculement dans le goût pour le risque et le sentiment général" des investisseurs, a renchéri Matt Smith, analyste chez Summit Energy, filiale de Schneider Electric.

A l'origine de ce fort rebond: la spectaculaire baisse des stocks d'or noir aux Etats-Unis.

Les stocks de pétrole brut ont chuté de 4,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 septembre, a indiqué le rapport hebdomadaire du département de l'Energie (DOE).

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient plutôt sur une augmentation de 700.000 barils.

De même, les stocks d'essence ont baissé de 1,1 million de barils, en ligne avec les prévisions, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) se repliaient de 700.000 barils.

La chute continue des réserves d'essence "est peut-être due à la forte demande en Chine pendant le pic" de consommation, le pays connaissant d'importants déplacements en voiture, a noté Nic Brown, économiste chez Natixis.

"On va voir si les cours vont tenir à ce niveau, mais tous les problèmes à l'origine de leur chute sont toujours là", a relevé M. Bentz.

Rappelant d'ailleurs la situation de la banque franco-belge Dexia, qui se dirige vers un démantèlement, et la dégradation de trois crans de la note de crédit de l'Italie par l'agence Moody's, les économistes de JP Morgan estiment d'ailleurs que "le temps de l'action est venu" pour résoudre le problème grec.

La possibilité d'un plan de recapitalisation des banques, évoquée par le commissaire européen Olli Rehn puis par la chancelière allemande Angela Merkel, était à cet égard saluée par l'ensemble des analystes.

Cette perspective a alimenté mercredi une envolée des places boursières européennes, qui entraînaient Wall Street dans le vert.

Reste que les inquiétudes sur la demande en or noir ne concernent pas uniquement l'Europe et l'Amérique du Nord.

"Bien que nous ayons peut-être atteint le pic de la crise en Europe, pour le pétrole, il est plus inquiétant de voir que les indices d'activité manufacturière de pays très consommateurs de pétrole, comme la Corée du Sud et Singapour, soient en dessous du seuil" qui marque la limite entre croissance et contraction, ont écrit les économistes de JP Morgan.

Après le rapport hebdomadaire sur les stocks, le marché attendait désormais la publication vendredi des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis, véritable point d'orgue de la semaine.

Le cabinet ADP a déjà fourni un indice sur la situation: le secteur privé américain a créé 91.000 emplois en septembre, soit deux fois plus qu'anticipé par les analystes. Mais l'indice ISM d'activité dans les services à 53%, a révélé un léger ralentissement de la croissance de ce secteur.

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