Investir en 2014 - Fonds immobiliers: Boardwalk pour la stabilité, Cominar pour le prix

Publié le 14/12/2013 à 00:00

Investir en 2014 - Fonds immobiliers: Boardwalk pour la stabilité, Cominar pour le prix

Publié le 14/12/2013 à 00:00

L'année 2013 fut difficile pour les fonds de placement immobiliers (FPI). Le sous-indice du secteur à la Bourse de Toronto a reculé de 14 % depuis le début de l'année. Est-ce que 2014 sera plus généreuse pour ces titres ?

Les experts sont partagés à l'égard des perspectives des titres immobiliers. «Je ne considère pas qu'on devrait mettre l'accent sur ces titres en 2014, dit Steve Bélisle, gestionnaire du Fonds de revenu de dividendes Standard Life. Le rendement espéré de ces titres n'est plus ce qu'il était. Leur potentiel d'appréciation est faible.»

Selon lui, la baisse des taux d'intérêt est terminée. Les coûts de financement pour les propriétaires d'immeubles ne peuvent qu'augmenter en 2014, ce qui réduit considérablement l'attrait du secteur.

Leslie Lundquist, cogestionnaire principale du Fonds canadien de dividendes élevés Franklin Bissett, pense que ce risque est déjà reflété dans l'évaluation des FPI. La gestionnaire ajoute que personne ne prédit une hausse fulgurante des taux d'intérêt en 2014, et qu'après la baisse du cours des fonds immobiliers, ces derniers sont aujourd'hui bon marché.

Michael Missaghie, gestionnaire principal de fonds spécialisé dans l'immobilier chez Sentry Investments, est encore plus enthousiaste. «Ce sont de bons placements pour ceux qui veulent des titres avantageux du point de vue fiscal et procurant un revenu régulier», fait-il valoir. Il juge que plusieurs titres du secteur se vendent à escompte de 10 % par rapport à la valeur nette de leur actif. C'est un repère financier important pour évaluer les fonds immobiliers.

La stabilité du secteur résidentiel

Dans le contexte actuel, M. Missaghie recommande de privilégier des FPI qui sont capables de générer d'abondantes liquidités. Des fonds qui sont en position d'augmenter le taux d'occupation de leurs immeubles, de hausser leurs loyers, d'accroître leurs revenus grâce à de nouveaux projets et à des rénovations.

M. Missaghie aime le propriétaire d'appartements Boardwalk (Tor., BEI, 58,93 $), qui détient le gros de ses actifs en Alberta, mais aussi plusieurs immeubles au Québec. L'entreprise a une faible dette et ne distribue qu'une faible portion de ses bénéfices sous forme de distribution, dit-il.

Steve Bélisle aime lui aussi le titre de Boardwalk. Il ajoute que les fonds résidentiels «permettent de mieux profiter d'un éventuel redémarrage de l'inflation» en 2014, puisque les baux d'appartements sont renouvelables tous les ans, par rapport à cinq ans dans le commerce de détail, et 10 à 20 ans dans le marché du bureau.

Le gestionnaire de la Standard Life lorgne aussi Calloway REIT (Tor., CWT, 24,72 $), qui détient un portefeuille «assez récent et de bonne qualité» hébergeant plusieurs Walmart. «Si on veut prendre un peu plus de risques, Retrocom [Tor., RMM, 4,62 $] est attrayant», dit-il. En novembre, ce petit FPI actif dans le secteur du commerce de détail ontarien offrait un taux de distribution de près de 10 %. «C'est intéressant, dans la mesure où l'entreprise peut soutenir une distribution qui équivaut à 88 % de ses flux de trésorerie», dit Steve Bélisle.

En ce qui a trait aux FPI diversifiés, qui possèdent des activités dans le commercial, l'industriel et le marché du bureau, il craint leur exposition au marché du bureau, où l'offre est substantielle dans les régions de Toronto et Calgary. «Si j'en avais un à acheter, ce serait Cominar [Tor., CUF, 18 $]», dit-il. Le fonds de Québec est très abordable, après une baisse de près de 20 % du cours du titre depuis un an. Il offre un taux de distribution d'environ 8 %.

Leslie Lundquist aime elle aussi Cominar, sa plus grosse exposition aux FPI, qui compte selon elle sur d'excellents gestionnaires. La concentration de la société au Québec ne l'inquiète pas. «C'est un risque bien connu, qui est déjà pris en compte dans le cours du titre.»

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