Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 30/06/2022 à 07:50, mis à jour le 30/06/2022 à 08:06

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 30/06/2022 à 07:50, mis à jour le 30/06/2022 à 08:06

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales reculaient nettement jeudi, dans une séance volatile et marquée par de nombreux indicateurs, dont un sur l'inflation aux États-Unis très attendu avant l'ouverture des marchés américains. 

L'Europe s'enfonçait dans le rouge. En Asie, Tokyo a conclu en perte. Hong Kong a perdu du terrain, mais Shanghai a pris 1,10% après un rebond dans l'activité manufacturière et les services en Chine.

Wall Street s'acheminait également vers une ouverture avec turbulences: les contrats à terme des trois principaux indices auguraient une baisse. 

 

Les indices boursiers à 07h30

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones retraitaient de 361,00 points (-1,16%) à 30 638,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 52,25 points (-1,37%) à 3 769,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de 187,75 points (-1,61%) à 11 503,25 points.

À Londres, le FTSE 100 retraitait de 138,29 points (-1,89%) à 7 174,03 points. À Paris, le CAC 40 reculait de 164,08 points (-2,72%) à 5 867,40 points. À Francfort, le DAX reculait de 356,81 points (-2,74%) à 12 646,54 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a descendu de 411,56 points (-1,54%) à 26 393,04 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a retraité de 137,10 points (-0,62%) à 21 859,79 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain diminuait de 0,51 $ US (-0,46%) à 109,27 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord baissait de 0,67 $ US (-0,58%) à 115,59 $ US.

 

Le contexte

La dernière séance du trimestre, qui s'annonce nettement rouge pour presque tous les indices mondiaux, est chargée avec de nombreux indicateurs notamment l'indice PCE des prix à la consommation en mai à 08h30, heure du Québec, le baromètre favori de la banque centrale américaine (Fed) pour mesurer l'inflation.

En France, les prix ont accéléré leur hausse, à 5,8% sur un an en juin. L'indicateur pour la zone euro est attendu vendredi.

La piètre performance des indices sur le semestre, avec -20% pour le S&P 500 américain, le pire bilan depuis 1970, «s'explique en grande partie par la crainte des investisseurs que les hausses de taux en cours» par les banques centrales pour lutter contre l'inflation «finissent par entraîner une récession», estiment les économistes de la Deutsche Bank. 

Les investisseurs attendent aussi la publication par le département américain du commerce des dépenses de consommation pour mai, un poste vital pour l'économie américaine, d'autant plus que deux indicateurs de la confiance des consommateurs ont beaucoup inquiété les investisseurs ces derniers jours.

Les taux repartaient nettement à la baisse, notamment en Europe où les taux d'intérêt à 10 ans revenaient à leur niveau de la fin de la semaine dernière, effaçant la hausse du début de semaine. L’intérêt de l'emprunt allemand a 10 ans s'établissait à 1,41%, contre 1,62%, mardi à la clôture. 

Mercredi, le président de la Fed Jerome Powell a répété sa conviction que l'économie américaine est en «bonne forme» et devrait encaisser le virage monétaire sans verser dans la récession, ce dont doutent de nombreux analystes. Mais les banquiers centraux réunis lors d'un séminaire de la Banque centrale européenne ont aussi réaffirmé que l'inflation allait rester haute encore longtemps.  

En zone euro, le taux de chômage a baissé en mai à 6,6% de la population active, atteignant un nouveau plancher historique, a annoncé jeudi Eurostat.

Le transporteur britannique IAG (IAG.L, -3,67%), maison mère de British Airways et Iberia, a annoncé exercer une série d'options d'achat avec l'avionneur européen Airbus (-1,21%) pour onze avions A320neo et trois A321neo, pour un prix catalogue de 1,7 milliard de dollars américains.

L'énergéticien allemand Uniper (UN01.DE) sombrait de plus de 16% après avoir suspendu ses prévisions de résultats pour l'année, invoquant les tensions sur le gaz et notamment la baisse des volumes envoyés en Allemagne par Gazprom. L'entreprise a entamé des discussions avec le gouvernement allemand sur des «mesures de stabilisation». 

Le finlandais Fortnum, qui détient Uniper dévissait aussi de près de 6%. 

D'autres énergéticiens, comme E.ON (EOAN.DE, -3,42%), ou Engie (ENGI.PA, -4,06%) reculaient aussi nettement.

Le pétrole restait stable avant une réunion des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l'OPEP+, dont les analystes n'attendent pas d'annonce. Début juin, le cartel avait accepté d'augmenter un peu ses quotas de production. 

L'euro reculait de 0,31% à 1,0409 $ US vers 7h50. 

Autres signes d'aversion des investisseurs au risque, le bitcoin chutait de 6,08% à 18 975 $ US.

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