Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, les bancaires chutent, la tech rebondit

Publié le 14/01/2022 à 10:13, mis à jour le 14/01/2022 à 17:08

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, les bancaires chutent, la tech rebondit

Publié le 14/01/2022 à 10:13, mis à jour le 14/01/2022 à 17:08

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé vendredi sur une note contrastée, les valeurs technologiques profitant d'un rebond tandis que les bancaires ont plombé le Dow Jones après une vague de résultats.

La Bourse de Toronto a rebondi vendredi, malgré son faux départ en début de séance, attribuable à de décevantes ventes au détail aux États-Unis et à de premiers résultats trimestriels inférieurs aux attentes pour le secteur bancaire américain.

À (re)lire: É-U: un responsable de la Fed voit l'inflation reculer à 2,5% en 2022

 

Les indices boursiers à midi

À Toronto, le S&P/TSX a gagné 64,60 points (+0,30%) à 21 357,56 points.

À New York, le S&P 500 a clôturé en hausse de 3,82 points (+0,08%) à 4 662,85 points.

Le Nasdaq a récolté 86,94 points (+0,59%) à 14 893,75 points.

Le DOW a baissé de 201,81 points (-0,56%) à 35 911,81 points.

Le huard a cédé 0,0024 $US (-0,301 3%) à 0,797 0 $US.

Le pétrole a récolté 2,12 $US (+2,58%) à 84,24 $US.

L’or a terminé en baisse de 4,80 $US (-0,26%) à 1 816,60 $US.

Le bitcoin a terminé en hausse de 418,12 $US (+0,98%) à 43 203,39 $US.

 

 

Le contexte

La journée avait mal démarré, avec une volée de statistiques macroéconomiques décevantes, en premier lieu les ventes de détail pour décembre.

Elles ont reculé de 1,9% par rapport à novembre, alors que les économistes tablaient sur un chiffre quasi stable (-0,1%).

À ce raté s’est ajouté le repli de 0,1% de la production industrielle, toujours en décembre, alors que les investisseurs attendaient une légère progression de 0,2%.

Dernière déconvenue, l’indice de confiance des consommateurs s’est dégradé en janvier (68,8 points contre 70,6 en décembre), selon l’enquête de l’université du Michigan, au-delà même de ce qu’attendait le marché (70).

Les ventes de détail «ainsi que des publications et prévisions décevantes de grandes banques ont toutes deux pesé sur le marché», a commenté Brian Prince, responsable de l’investissement pour Commonwealth Financial Network.

La plupart des banques qui publiaient leurs résultats vendredi ont fait mieux qu’attendu, mais un léger ralentissement en fin d’année et certaines prévisions prudentes ont déplu.

«La barre était assez élevée, après la surperformance du secteur ces dernières semaines», a rappelé Angelo Kourkafas, spécialiste en stratégie d’investissement au sein de la société d’investissement Edward Jones.

Portées par la remontée des taux obligataires, qui laissent augurer d’une amélioration de leurs marges, les actions des banques avaient ainsi effectué un beau parcours jusqu’ici sur les premiers jours de 2022.

Les investisseurs ont tiqué aussi, selon lui, à l’annonce d’une possible augmentation des coûts cette année, en particulier des salaires, conséquence des pressions inflationnistes que connaît l’économie américaine.

« C’est quelque chose qu’il faudra surveiller » dans les autres secteurs, au fil des publications, a prévenu Angelo Kourkafas.

L’inflation demeure une préoccupation majeure, a abondé Brian Price, et les mauvais chiffres macroéconomiques du jour « ne vont pas changer l’opinion de la Fed (Banque centrale américaine) ».

Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed ont évoqué, ces derniers jours, de prochaines hausses, et le marché parie plus que jamais sur un premier relèvement dès mars.

Durant toute la séance, le Dow Jones a été maintenu sous l’eau par les bancaires, à savoir Goldman Sachs (GS) (-2,52%) et JPMorgan Chase (JPM) (-6,15%), qui a publié un chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes.

L’établissement a aussi prévenu qu’il pourrait manquer un objectif clé de rentabilité à court terme.

Également sanctionné, Citigroup (CITI) (-1,25% à 66,93 $US), qui a pourtant fait mieux qu’anticipé à la fois sur son chiffre d’affaires et son bénéfice.

Les investisseurs se sont davantage arrêtés sur la baisse des revenus de la banque de détail et des activités de marché.

Seule Wells Fargo (WFC) a tiré son épingle du jeu (+3,68% à 58,06 $US) et fait bien mieux qu’attendu, avec des revenus en hausse de 13% sur un an.

Le groupe bancaire a, en partie, profité d’éléments exceptionnels liés à la vente de deux entités, qui ont dopé les revenus de quasiment un milliard de $US.

Quant aux valeurs technologiques, comme pour les bancaires, le scénario du début d’année s’est inversé vendredi, et ces entreprises de forte croissance ont pu regagner un peu de terrain perdu.

Les poids lourds de la cote, Microsoft (MSFT) (+1,77%), Apple (AAPL)(+0,51%) ou Alphabet (GOOG) (+0,47%), qui pèsent à eux trois plus de 7 000 milliards de $US de capitalisation, sont parvenus à sortir le Nasdaq de sa léthargie. L’indice a fini en hausse après avoir évolué une bonne partie de la séance dans le rouge.

Les groupes de casinos Las Vegas Sands (LVS) (+14,15% à 42,99 $US) et Wynn Resorts (WYNN) (+8,60% à 91,47 $US) se sont envolés avec les annonces du Conseil exécutif de Macao sur l’évolution de la législation sur les jeux dans ce territoire chinois.

Les autorités prévoient de limiter à six le nombre de licences accordées à des opérateurs de jeux d’argent, dont bénéficient Sands et Wynn.

Macao a semblé avoir également renoncé à nommer un régulateur qui superviserait les activités des casinos au jour le jour.

Les fabricants de vaccins contre le Covid-19 réagissaient mal au blocage par la Cour suprême des États-Unis de la décision du président Joe Biden d’imposer le vaccin dans les entreprises de plus de 100 salariés.

Moderna (MRNA) (-2,59%) est descendu à son plus bas niveau depuis fin juin, suivi par Pfizer (PFE) (-1,06%) et Novavax (NVAX) (-1,39%).

Le gestionnaire d’actifs BlackRock (BLK) a été sanctionné (-2,19% à 848,60 $US) pour avoir manqué la prévision de revenus des analystes. Le groupe a vu ses actifs sous gestion croître de 15% sur un an, pour franchir le seuil symbolique des 10 000 milliards.

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