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Les marchés mondiaux piquent du nez aujourd’hui alors que le spectre de la récession sévit sur les marchés. Même si les Bourses de Toronto et de New York ont connu un soulagement de dernière minute, leurs pertes avoisinent les 3%, malgré tout.
Les déclarations pessimistes de la Réserve fédérale (Fed) et les données décevantes en provenance du secteur manufacturier chinois ont semé l’inquiétude. Pour le mois de septembre, on enregistre un troisième mois consécutifs de déclin pour la production manufacturière.
La Réserve fédérale (Fed) a dit hier que des risques significatifs pesaient sur l’économie. «Ce n’est pas les programmes annoncés par la Fed qui ont dérangé, note Carlos Leitao, stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. C’est le ton du communiqué qui est sombre.»
Des statistiques à profusion
Les chutes ont cependant été plus impressionnantes au cours de la journée. Une myriade de statistiques boursières ont tracé un portrait sombre de la situation.
En cours de séance à New York, le Dow Jones a perdu plus de 500 points. En après-midi, il a même connu un rebond de 100 points, saut effacé en moins de cinq minutes. Au fond du baril, l’indice se dirigeait vers sa pire perte de deux jours depuis décembre 2008. L’indice clôture finalement avec une perte de 391 points.
Signe de l’instabilité, l’indice VIX, qui calcule la volatilité à Wall Street, a atteint un sommet du jour de 43,87 points, un bond de 17%
Aujourd’hui, le CRB, indice du prix des ressources naturelles, a touché son plus bas niveau depuis décembr
À Toronto, le S&P/TSX a atteint son plus bas niveau depuis un an. L’indice s’est même approché d’un marché baissier, soit une perte de 20% sur une période donnée. À la fermeture, l’indice canadien perd 18,98% depuis son sommet d’avril. Une heure avant la fermeture, la chute avoisinait les 19,5%.
Signe de l’inquiétude, les investisseurs sont retournés massivement vers le dollar américain. Le billet vert a atteint un sommet de sept mois par rapport à un panier de devises étrangères.
Par ricochet, le huard a atteint son plus bas niveau depuis un an, et se trouve plus de 2 cents sous la parité.
Les marchés ont pris la même glissade outre-Atlantique. Le Dax à Francfort a perdu 4,96%, le FTSE 100 s’est enfoncé de 4,67 % et le CAC à Paris a reculé de 5,25%. À Tokyo, le Nikkei a perdu 2,7%.
À la fermeture, voici l'état de la situation à Toronto et New York :
— Le S&P/TSX coule de 392 points, ou 3,28 %, à 11 562 points;
— Le S&P 500 chute de 37 points, ou 3,19 %, à 1 129 points;
— Le Dow Jones dévisse de 391 points, ou 3,51 %, à 10 733 points;
— Le Nasdaq tombe de 82 points, ou 3,25 %, à 2 475 points;
— Le baril de pétrole s'enlise de 5,54 $ US, ou 6,45 %, à 80,38 $ US;
— L'once d'or dégringole de 67,10 $ US, ou 3,69 %, à 1 741,40 $ US;
— Le dollar canadien perd 1,81 cent US, ou 1,83 %, à 97,34 cents US.
