Un défaut de paiement des États-Unis pourrait provoquer une nouvelle récession

Publié le 05/10/2021 à 08:55

Un défaut de paiement des États-Unis pourrait provoquer une nouvelle récession

Publié le 05/10/2021 à 08:55

Par AFP

Le plafond de la dette avait été suspendu en 2019 dans le cadre d'un accord entre l'administration Trump et l'opposition alors démocrate, et est de nouveau en vigueur depuis le 1er août. (Photo: 123RF)

Un défaut de paiement des États-Unis, faute d'accord au Congrès pour relever le plafond de la dette avant la date butoir du 18 octobre, pourrait provoquer une nouvelle récession, a alerté mardi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

«Je m'attends vraiment à ce que cela cause une récession», a déclaré la ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, interrogée sur la chaîne CNBC.

Les républicains refusent de voter pour relever le niveau maximal d'endettement du pays, une procédure habituellement de routine.

«Il serait catastrophique (…) que nous soyons dans une position où nous manquons de ressources pour payer les factures du gouvernement», a-t-elle encore mis en garde.

Le plafond de la dette est le montant maximum d'endettement des États-Unis. Il avait été suspendu en 2019 dans le cadre d'un accord entre l'administration Trump et l'opposition alors démocrate, et est de nouveau en vigueur depuis le 1er août.

Fixé à un peu plus de 28 000 milliards de dollars américains, le Trésor estime qu'il sera atteint le 18 octobre. Le pays pourrait alors être en défaut de paiement.

«Cela sape vraiment la confiance (…) dans le crédit des États-Unis», dans l'assurance que le pays rembourse ses dettes, a souligné Janet Yellen, soulignant que cela pourrait entraîner des retraites non versées, des militaires non rémunérés, des familles qui devront attendre leurs aides pour la garde des enfants.

«Et bien sûr, notre dette elle-même», a-t-elle ajouté: «Les titres du Trésor américain sont depuis longtemps considérés comme l'actif le plus sûr de la planète, ce qui explique en partie le statut de monnaie de réserve du dollar, et remettre cela en question en ne payant aucune de nos factures échues serait vraiment un résultat catastrophique.»

Si le plafond de la dette n'est pas relevé ou suspendu, en effet, le gouvernement américain devra du jour au lendemain cesser de vivre à crédit et sabrer dans ses dépenses.

Cela aurait des conséquences imprévisibles sur la finance et l'économie américaines, mais également, par ricochet, internationales, dominées par le dollar et irriguées de bons du Trésor américains.

Cette opération, habituellement une simple formalité, est cette fois prise en tenaille par les blocages partisans entre démocrates et républicains.

Joe Biden est monté au créneau lundi, indiquant qu'à cause d'une opposition républicaine «irresponsable», il ne pouvait «pas garantir» que les États-Unis ne feraient pas défaut sur leur dette le 18 octobre, pour la première fois de leur histoire.

Les démocrates disposent en effet d'une majorité trop mince au Sénat pour pouvoir relever le plafond de la dette avec leurs seules voix. Ils pourraient en théorie, en ayant recours à une procédure complexe, passer outre le blocage républicain, mais ils risqueraient alors de ne pas pouvoir le faire avant l'échéance du 18 octobre.

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