Trois actions pour encourager le déploiement du tourisme spatial

Publié le 23/09/2022 à 14:30

Trois actions pour encourager le déploiement du tourisme spatial

Publié le 23/09/2022 à 14:30

Le tourisme commercial dans l’espace devrait grimper en flèche pour atteindre 9G$ d’ici 2030, soit une croissance annuelle de 37,1% de 2022 à 2030. (Photo: 123RF)

Il y a désormais une nouvelle expérience exotique pour ceux et celles qui cherchent des vacances ultra-luxueuses mémorables. Que penseriez-vous d’un hôtel, là-haut dans l’espace, qui offrirait une fenêtre géante sur le Monde?

 

Hilton

La chaîne hôtelière Hilton vient de signer un accord avec la société aérospatiale Lockheed Martin pour élaborer des installations d’astronautes au sein de la station spatiale privée Starlab, que Lockheed Martin et ses partenaires sont en train de construire. Alors que l’espace continue à fasciner et à enthousiasmer les êtres humains, le tourisme commercial dans l’espace devrait grimper en flèche pour atteindre 9 milliards de dollars américains (G$) d’ici 2030, soit une croissance annuelle de 37,1% de 2022 à 2030. 

Les investisseurs intrépides attirés par le chant des sirènes du tourisme spatial feraient peut-être bien d’examiner les acteurs qui suivent. Pionnières dans le secteur des voyages spatiaux commerciaux, ces sociétés réalisent des prouesses technologiques et des alliances stratégiques, en plus de disposer d’une vision audacieuse et du leadership nécessaires pour soutenir des projets ambitieux. 

Géant de l’hôtellerie, Hilton Worldwide Holdings (HLT) exploite plus d’un million de chambres avec ses 18 marques. Hampton et Hilton sont les deux plus grosses d’entre elles, représentant respectivement 28% et 21% du nombre total de chambres. Les sections gérées et franchisées représentent la grande majorité du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIDA) ajusté, principalement en provenance des Amériques. 

Comme mentionné précédemment, Hilton va bientôt concevoir des installations d’astronautes pour la station spatiale privée Starlab, que Lockheed Martin et ses partenaires sont en train de construire. Toutefois, l’idée d’un hôtel de luxe dans l’espace n’est pas nouvelle pour Hilton. Elle a été suggérée pour la première fois il y a plus d’un demi-siècle dans le film classique de Stanley Kubrick «2001, l’Odyssée de l’espace» (1968) avec la «Station spatiale 5 de Hilton», qui se trouvait au sein d’une station orbitale.

Ainsi, le partenariat avec Lockheed Martin concrétise le rêve de Barren Hilton, alors président de Hilton Hotels, qui a fait en 1967 la déclaration célèbre: «Il n’y a pas un seul jour qui s’écoule sans qu’il y ait quelqu’un qui me demande avec jovialité quand le Hilton Lunaire sera ouvert. Ils plaisantent, bien sûr, mais pour moi, ce n’est absolument pas de la blague.» 

Par ailleurs, les perspectives de la chaîne hôtelière sur terre demeurent prometteuses alors que rebondit la demande de voyages en 2022. «Nous nous attendons à ce que l’expansion du nombre de chambres de Hilton soit parmi les plus rapides de l’industrie, pendant la décennie qui s’annonce, à cause d’un portefeuille de chambres en tête de l’industrie, d’une position favorable de voyageurs de prochaine génération soutenue par de nouvelles marques, et de son programme de fidélité extrêmement apprécié», dit l’analyste d’actions de Morningstar, Dan Wasiolek.

L’augmentation du nombre de chambres de Hilton se poursuivra au cours de la décennie, alors qu’elle s’annonce à un niveau bien supérieur à l’accroissement de 1,8% de l’offre estimée pour l’industrie aux États-Unis, ajoute l’analyste, qui a récemment augmenté la juste valeur de l’action de 128 dollars américains ($ US) à 136$ US en raison d’une meilleure profitabilité et d’une augmentation de la demande en 2022.

 

Lockheed Martin

Lockheed Martin (LMT), la plus grosse entreprise de défense dans le monde, opère dans de multiples secteurs. Sa plus grosse division est celle de l’aéronautique, dominée par le programme massif du F-35. D’autres d’entre elles comprennent les systèmes de rotation et de mission (hélicoptère Sikorsky), les missiles et systèmes de contrôle des incendies, et les systèmes spatiaux (satellites). 

 

Lockheed Martin, en partenariat avec Nanoracks et Voyager Space, est en passe de créer la toute première station spatiale commerciale en vol libre, appelée Starlab, qui devrait être opérationnelle d’ici 2027. L’agence spatiale américaine NASA a attribué à ce partenariat un contrat de 160 millions de dollars américains (M$ US) pour mettre au point le Starlab. 

Cette équipe est bien outillée pour aider la NASA à élargir l’accès à l’orbite terrestre de basse altitude et à permettre une économie commerciale transformative dans l’espace», a dit dans un communiqué Lisa Callahan, vice-présidente et directrice générale de l’espace commercial civil à Lockheed Martin.

Mais pour le moment, les grosses entreprises de la défense comme LMT sont implicitement une mise sur le budget de la défense, souvent déterminé par la richesse d’une nation et sa perception du danger. «Nous croyons que malgré le ratio croissant de la dette américaine par rapport au PIB, les dépenses de la défense continueront à s’accroître à cause des tensions politiques exacerbées par la guerre ente la Russie et l’Ukraine», souligne un rapport sur les actions de Morningstar.   

Dans un contexte budgétaire en augmentation, «les entrepreneurs poursuivront leur croissance alors que les budgets de modernisation augmenteront pour satisfaire le besoin croissant d’une dissuasion des luttes de pouvoir en Europe et dans l’Asie-Pacifique», remarque l’analyste d’actions de Morningstar, Burkett Huey, qui fixe la juste valeur de l’action à 447$ US.

La forte bastille économique de Lockheed Martin, typique dans le secteur de la défense, est constituée d’une combinaison de facteurs, dont la complexité des produits, qui empêche l’implantation de nouveaux arrivants, des cycles de produits s’étendant sur plusieurs décennies, une absence d’autres fournisseurs, et les coûts de transfert d’un client hostile au risque, note Burkett Huey.

 

Northrop Grumman Corp

L’entrepreneur de la défense Northrop Grumman (NOC) offre de multiples domaines d’activité commerciale, tels que l’aéronautique, les systèmes de mission, les services de défense et les systèmes spatiaux. Le segment d’aérospatiale de la compagnie crée le fuselage du programme massif du F-35, dont le segment des systèmes de défense est consacré à la fabrication d’un missile de longue portée, et celui de systèmes spatiaux produit diverses structures spatiales, des capteurs et des satellites.

Northrop Grumman, ainsi que ses partenaires, s’est vu accorder 125,6 M$ US de financement initial par la NASA pour mettre au point une station spatiale commerciale sécuritaire, fiable et rentable en orbite à basse altitude autour de la terre. 

«Aux termes de cet accord, l’équipe de Northrop Grumman mettra sur pied la conception d’une station spatiale à vol libre axé sur des opérations commerciales pour répondre à la demande d’un marché des orbites terrestres à basse altitude en pleine expansion», dit Steve Krein, vice-président, espace civil et commercial à Northrop Grumman, dans un communiqué. 

Ce contrat arrive en complément de l’accord de 935M$ US conclu avec la NASA pour construire le projet Habitation and Logistics Outpost (HALO) — c’est-à-dire un avant-poste d’habitation et de logistique constitué d’un vaisseau spatial qui serait connecté à la station orbitale NASA Gateway faisant partie d’Artemis, la prochaine mission lunaire de la NASA. 

Par ailleurs, les diverses opérations de Northrop Grumman en matière de défense demeurent sur des bases solides. La société est une entreprise de premier ordre qui participe à de nouveaux programmes et contrats de développement. «L’octroi d’un budget de défense est un processus politique intrinsèquement difficile à prédire, et nous accordons donc notre préférence à des sociétés comme Northrop Grumman, dont le profil de croissance tangible se manifeste par une série continue de contrats décrochés et remplis remontant à plusieurs décennies», dit le stratège sectoriel de Morningstar, David Whiston, qui place la juste valeur de l’action à 368$ US. 

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