Transat vend ses activités de voyagiste en France et en Grèce

Publié le 11/05/2016 à 06:40, mis à jour le 11/05/2016 à 16:12

Transat vend ses activités de voyagiste en France et en Grèce

Publié le 11/05/2016 à 06:40, mis à jour le 11/05/2016 à 16:12

Le voyagiste québécois Transat A.T. a trouvé preneur pour ses filiales en France et en Grèce, ce qui pourrait, selon les analystes, paver la voie à une acquisition sur le marché nord-américain.

Trois mois après avoir annoncé son intention de se départir de Transat France et Tourgreece, qui comptent près de 800 employés, l'entreprise a accepté l'offre d'environ 80 millions $CAN du géant allemand du tourisme TUI Group, un des acheteurs pressentis au départ.

«Cette transaction constituerait un jalon important de la mise en oeuvre de notre plan stratégique centré sur la croissance rentable dans les Amériques et sur le marché transatlantique», a souligné mercredi le président et chef de la direction de Transat A.T., Jean-Marc Eustache.

L'entreprise, qui divulguera ses résultats du deuxième trimestre le 9 juin, n'a pas voulu commenter davantage. 

La clôture de cette transaction, qui doit recevoir le feu vert des autorités réglementaires européennes, est prévue d'ici le 31 octobre.

Cette annonce a été bien accueillie par les investisseurs puisqu'à la Bourse de Toronto, l'action de Transat A.T. a temporairement atteint un sommet des 52 dernières semaines pour ensuite coter à 8,42$, en hausse de 5,91%, ou 47 cents.

Par l'entremise de Look Voyages - acquise en 1996 pour environ 40 millions $ - Transat France propose des voyages dans des dizaines de pays, alors que Tourgreece offre entre autres des forfaits vacances ainsi que des croisières en Grèce. 

En 2015, ces filiales ont dégagé une perte de 4,6 millions $CAN sur des revenus d'environ 650 millions $CAN, soit environ 18% du chiffre d'affaires total de Transat A.T.

En conférence téléphonique, le président et chef de la direction de TUI Group, Fritz Joussen, a convenu que le marché français était parfois difficile, mais que cela n'était pas suffisant pour freiner les ambitions de la société dans l'Hexagone. 

Même en se délestant de ses deux filiales, Transat A.T. (Tor., TRZ), qui exploite le transporteur Air Transat, continuera d'offrir aux voyageurs des forfaits ainsi que des vols en France ainsi qu'ailleurs Europe.

Le prix offert par TUI Group - le plus gros voyagiste au monde - a répondu aux attentes des analystes Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, et de Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale.

M. Poirier tablait sur une fourchette oscillant entre 70 et 100 millions $, alors que son collègue s'attendait à ce que Transat A.T. reçoive au moins 50 millions $.

«Nous croyons que cette annonce met la table pour une acquisition potentielle en Amérique du Nord, où l'entreprise veut accroître sa présence, écrit l'analyste de Desjardins dans une note. Transat A.T. pourrait avoir environ 200 millions $ à sa disposition grâce à cette vente.»

Lors de l'assemblée annuelle de l'entreprise, en mars dernier, M. Eustache avait indiqué que le montant obtenu par la vente des filiales en France et en Grèce pourrait servir à acquérir des réseaux de distribution aux États-Unis.

Cela permettrait au voyagiste de vendre suffisamment de forfaits vers des destinations soleil tout au long de l'année en plus d'obtenir de meilleurs prix et certaines exclusivités. 

Transat A.T. aimerait mettre le pied aux États-Unis puisqu'il s'agit d'un marché complémentaire. Les Américains vont principalement dans le Sud au cours de l'été, contrairement aux Canadiens, qui préfèrent se rendre dans les destinations soleil pendant l'hiver.

Établi en Allemagne, TUI Group - actionnaire à 49% de Groupe de voyage Sunwing - compte 76 000 employés répartis dans 130 pays.

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