[Photo : Bloomberg]
La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, partagée entre l'optimisme de voir Paris et Berlin s'entendre enfin pour régler la crise en zone euro, et la déception suscitée par des résultats d'entreprises américaines: le Dow Jones cédait 0,18% et le Nasdaq 0,78%.
PLUS: Apple déçoit... avec des profits en hausse de 85 %
Vers 10H00, le Dow Jones Industrial Average lâchait 20,74 points à 11.556,31 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,76 points à 2.636,67 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 perdait 0,30% (3,66 points) à 1.221,72 points.
Wall Street avait fini en forte hausse mardi soir, porté par des informations du journal The Guardian selon lesquelles le couple franco-allemand a trouvé un accord pour recapitaliser les banques européennes et nettement renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Le Dow Jones avait pris 1,58% et le Nasdaq 1,63%.
La capacité d'intervention du Fonds de soutien européen (FESF) pour les pays en difficulté devrait être portée entre 1.000 et 2.000 milliards d'euros lors du sommet européen qui se tiendra dimanche à Bruxelles, alors que Berlin semble se faire prier pour optimiser cet instrument, selon diverses sources diplomatiques.
"D'un côté, les optimistes espèrent que les informations non confirmées sur un accord entre la France et l'Allemagne pour sauver la zone euro sont vrais, ignorant la dégradation de la note espagnole par Moody's", a relevé Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment Research.
Mais de l'autre, a-t-elle ajouté, le fait que le géant américain de l'informatique Apple n'ait pas atteint les objectifs de résultats fixés par les analystes, "une chose rare", a tiré vers le bas le Nasdaq.
La marque à la pomme a déçu le marché mardi soir en publiant un bénéfice net annuel certes en hausse de 85% mais restant inférieur aux attentes, à 25,22 milliards de dollars. Dès l'ouverture mercredi, le titre Apple a plongé de 4,77%, à 402,10 dollars.
Par ailleurs, "les courtiers digèrent une pléthore de données sur les Etats-Unis, avec les prix de l'inflation américaine plus faible qu'attendu tandis que les mises en chantiers ont progressé plus qu'espéré", ont écrit les économistes de Charles Schwab.
Les prix à la consommation ont augmenté en septembre pour le troisième mois d'affilée, progressant de 0,3% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, après avoir augmenté de 0,4% en août.
Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont quant à eux rebondi fortement en septembre, tirées par le secteur de l'habitat collectif. Elles ont progressé de 15,0% par rapport au mois d'août, ce qui correspond à leur hausse la plus forte depuis le mois d'avril.
Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,166% contre 2,151% mardi soir et celui à 30 ans à 3,178% contre 3,157%.
