Les titres défensifs pour traverser la tempête

Publié le 11/08/2011 à 10:53

Les titres défensifs pour traverser la tempête

Publié le 11/08/2011 à 10:53

Pour traverser les turbulences boursières actuelles et futures, les clients devraient miser sur les titres défensifs, comme l'or et les actions du secteur de la consommation de base, et se tenir loin des actifs risqués, d'après Jean-René Adam, vice-président, marchés nord-américains chez Hexavest.

Alors que les investisseurs du monde recherchent la sécurité, les titres aurifères semblent prometteurs, puisqu'ils protègent de l'inflation de la masse monétaire, selon le gestionnaire de portefeuille. « Plusieurs banques centrales ont pris la décision d'imprimer de l'argent en effectuant de l'assouplissement quantitatif, comme aux États-Unis et au Japon : c'est très bon pour l'or et les titres aurifères », explique-t-il.

Jean-René Adam favorise aussi les actions des secteurs de la consommation de base, comme les épiciers, celles des sociétés pharmaceutiques et offrant des services aux collectivités comme les fournisseurs d'électricité. C'est aussi le cas pour les obligations pour lesquelles les risques de pertes sont faibles.

Le portefeuilliste évite les secteurs financiers, énergétiques et des matériaux de base. Alors que la reprise économique semble faible, la demande en services bancaires tout comme en commodités devrait ralentir, ce qui portera ombrage à ces industries.

L'euro tout comme les pays émergents sont d'autres actifs peu prometteurs. « Dans les marchés volatils, les gens vont se réfugier vers des économies développées. Dans des mouvements de paniques, les économies développées font mieux que les économies en développement », fait-il valoir.

Encore trop de dettes

Les tourments boursiers actuels s'expliquent par le fait que, depuis la récession de 2008, il y a eu un transfert de dette du secteur privé vers le gouvernement, mais pas une diminution globale de la dette. « Les gouvernements ont pris la responsabilité de l'endettement et ont sauvé le système bancaire. Par contre, le problème de l'endettement total ne s'est pas réglé. Il y a encore un problème de dette rendu dans les pays, comme les pays périphériques de l'Europe. Ils doivent maintenant s'attaquer à leur dette en réduisant les dépenses en services publics et en augmentant les impôts, ce qui a un effet négatif sur l'économie », note Jean-René Adam.

Les turbulences viennent également de l'économie américaine décevante. « Deux ans après la fin de la récession, le taux de chômage reste élevé. Il n'y a pas de création d'emploi. L'immobilier a recommencé à baisser, ce qui est très inquiétant. La cofinance du consommateur est très faible et la croissance est presque inexistante », mentionne le gestionnaire d'Hexavest.

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