Les risques liés au climat plus importants que ceux liés aux séismes

Publié le 14/03/2011 à 13:23, mis à jour le 14/03/2011 à 13:43

Les risques liés au climat plus importants que ceux liés aux séismes

Publié le 14/03/2011 à 13:23, mis à jour le 14/03/2011 à 13:43

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

La force du récent séisme au Japon et du tsunami qui s'en est suivi peut laisser croire que les risques liés à ce type de cataclysmes sont de plus en plus élevés pour les investisseurs. Mais ce sont surtout les risques associés au climat qui devraient les inquiéter, pense plutôt Pierre Lapointe, stratège mondial chez Brockhouse Cooper.

Ce dernier concède que les dommages liés à la catastrophe de Sendai seront gigantesques. Les estimations vont de 10 à 35 milliards $ US pour l'instant. Mais il ne voit pas pour autant un risque plus élevé que lors des dernières années, même s'il s'agira vraisemblablement de l'une des catastrophes les plus coûteuses de l'histoire récente.

D'une part, « nous n'avons pas vu d'augmentation significative de l'activité sismique depuis les quelques dernières années », a-t-il commenté, citant le Centre for Research on the Epidemiology of Disasters (CRED), un organisme belge actif depuis plus de 30 ans et qui collabore avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1980.

Puis, les dommages liés aux séismes dépendent beaucoup de leur proximité avec des centres économiques, poursuit M. Lapointe. « Si le taux de mortalité a été très élevé en Haïti, l'impact financier était plus faible, avec des évaluations de 8 à 13 milliards $ US », a-t-il écrit dans une note aujourd'hui.

Mais M. Lapointe remarque surtout que le nombre de désastres naturels liés au climat a augmenté depuis le début des années 1990, selon les données fournies par le CRED.

Présentement, les séismes créent en moyenne pour 19,6 milliards $ US de dégâts, ce qui place les tremblements de terre derrière les tempêtes et ouragans (moyenne annuelle de 33,8 milliards $ US) et les inondations (19,8 milliards $ US).

La météo instable crée un risque de plus en plus grand pour le domaine des denrées alimentaires, précise-t-il, ce qui a déjà attiré les spéculateurs.

Ces derniers temps, ces derniers se sont toutefois aventurés du côté du pétrole avec la crise qui frappe le Moyen-Orient mais M. Lapointe n’y voit qu’un effet temporaire. Avec les dérèglements climatiques, ces derniers devraient revenir vers vers les denrées.

Il recommande d'ailleurs pour les investisseurs une surpondération du côté des denrées alimentaires, mais aussi pour les titres de compagnies reliées, tels que producteurs d'engrais et de matériel agricole.

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