Les incertitudes économiques pèsent sur le pétrole

Publié le 08/07/2021 à 16:36

Les incertitudes économiques pèsent sur le pétrole

Publié le 08/07/2021 à 16:36

Par AFP

(Photo: 123RF)

Le pétrole s’est légèrement repris jeudi en fin de séance après l’annonce d’une baisse des stocks américains plus importante que prévu, mais les incertitudes sur l’accélération de l’économie mondiale ont vite repris le dessus, le marché redoutant aussi une mauvaise surprise de l’OPEP+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini en hausse de 69 cents, ou 0,93 %, à 74,12 dollars à Londres, bénéficiant d’un rebond après avoir touché 72,11 dollars en séance.

À New York, le baril de WTI pour le mois d’août a lui aussi terminé en progression, de 74 cents ou 1,02 %, à 72,94 dollars, après avoir approché le seuil des 70 dollars plus tôt dans la journée (70,76 dollars).

Les cours ont été soutenus par le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut aux États-Unis, qui ont plongé de 6,9 millions de barils (MB) durant la semaine achevée le 2 juillet, soit sensiblement plus que les prévisions des analystes, qui tablaient sur une baisse médiane de 4 millions de barils.

La baisse des réserves d’or noir signale une augmentation de la demande et oriente les prix à la hausse.

« Mais on n’a pas vraiment vu un élan », a estimé Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities, les cours restant loin des plus hauts touchés mardi (77,84 dollars pour le Brent et 76,98 pour le WTI).

« Le facteur le plus important, qui empêche les prix de monter davantage, est la crainte que le variant delta ne ralentisse l’économie mondiale et, partant, la croissance de la demande », a expliqué le stratège.

La part du variant delta, considéré comme plus contagieux et plus dangereux, dans les nouveaux cas de contamination est désormais majoritaire dans de très nombreux pays, dont certains ont décrété ces derniers jours de nouvelles restrictions, de nature à ralentir l’activité économique.

Pour Bart Melek, le marché a aussi le regard tourné vers les pays membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’OPEP+, après l’échec de la réunion qui devait aboutir à un relèvement de la production.

Faute d’accord, « tout le monde pourrait bien augmenter sa production quoiqu’il arrive », de façon unilatérale, a prévenu le spécialiste macro-économique.

Par ailleurs, le rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), publié jeudi, a montré que la production de pétrole avait augmenté aux États-Unis, certaines régions étant désormais au maximum de sa capacité.

« Est-ce que la récente hausse des prix a incité les producteurs d’appoint (qui disposaient d’une capacité de production inutilisée) à augmenter leur production? », s’interroge Bart Melek. Si c’était le cas, cela augmenterait la quantité d’or noir disponible sur le marché et entraînerait les prix à la baisse.

 

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