Le Canada redonne de l'optimisme au FMI

Publié le 10/10/2017 à 10:59

Le Canada redonne de l'optimisme au FMI

Publié le 10/10/2017 à 10:59

Le Fonds monétaire international (FMI) s'est montré plus optimiste mardi sur la croissance mondiale en relevant sa prévision mais a exhorté les pays à mettre le cap sur les réformes pour asseoir durablement la reprise face à la persistance de risques multiples.

Le Fonds monétaire international croit que la performance de l'économie canadienne comptera parmi les plus robustes des pays développés cette année et l'an prochain.

Le FMI prédit une croissance de 3 pour cent pour l'économie canadienne en 2017, soit un demi-point de pourcentage de plus que la prévision annoncée en juillet. Cela placerait le Canada devant tous les autres pays du G7; les États-Unis arriveraient en deuxième place avec une prévision de croissance de 2,2 pour cent.

L'Organisation de coopération et de développement économiques avait elle aussi annoncé, le mois dernier, que la performance de l'économie canadienne serait supérieure à celle de tout le G7 cette année.

Le FMI explique que l'accélération de la croissance canadienne est stimulée par la hausse du prix des hydrocarbures, les dépenses publiques et les politiques de la banque centrale.

L'économie canadienne devrait s'améliorer de 2,1 pour cent l'an prochain, soit 0,2 pour cent de plus que la croissance prédite en juillet. Le Canada arriverait alors en deuxième place au sein du G7, derrière les États-Unis et leur croissance de 2,3 pour cent.

Reprise plus rapide

Après une hausse de 3,2% en 2016, le produit intérieur mondial (PIB) devrait progresser de 3,6% cette année, et 3,7% l'an prochain, soit une légère amélioration de 0,1 point par rapport aux précédentes prévisions de juillet, indique le FMI dans son rapport semestriel sur la conjoncture mondiale.

«La reprise mondiale se poursuit, et ce à un rythme plus rapide», résume le chef économiste du FMI, Maurice Obstfeld, relevant que «la photographie (de l'économie mondiale) est très différente de l'an passé quand l'économie mondiale était confrontée à une croissance chancelante et à des turbulences sur les marchés financiers».

Les pays de la zone euro, la Chine, le Japon, le Canada et les Etats-Unis ont notamment contribué au regain d'optimisme du FMI. Pour 2017, leurs prévisions sont ainsi relevées respectivement à +2,1%, +6,8%, +1,5%, +3% et +2,2%.

L'actuelle accélération de la croissance est d'autant plus "remarquable" que pour la première fois depuis le début de la décennie, elle concerne un plus grand nombre de pays, souligne M. Obstfeld.

La reprise est observée dans près des trois-quart des pays. 

A court terme, les risques sont plutôt limités: la reprise pourrait même se renforcer encore, soutenue par une confiance des ménages et des entreprises solides dans les pays développés.

«Ces évolutions positives donnent des raisons d'être plus confiants mais ni les politiques ni les marchés ne doivent s'en contenter», prévient néanmoins Maurice Obstfeld. La reprise mondiale pourrait en effet ne pas être durable dans la mesure où elle n'est "pas totale" puisque 25% des pays qui ne profitent toujours pas de cette embellie.

En Europe, la prévision du Royaume-Uni est, elle, restée inchangée à +1,7% après avoir été abaissée de 0,3 point de pourcentage en juillet. Le FMI pointe du doigt à la fois le ralentissement de la consommation et l'incertitude à moyen terme liée aux conséquences du Brexit.

Des risques non économiques aussi

Se tournant vers les pays émergents et pays pauvres exportateurs de matières premières --en particulier d'énergies--, l'institution de Washington note qu'ils sont confrontés à des troubles civils et politiques que ce soit au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et subsaharienne ou en Amérique Latine.

Et d'autres risques sont à l'horizon. Le FMI s'inquiète en particulier de la possibilité que les autorités chinoises ne parviennent pas à maitriser l'expansion du crédit. L'envolée de l'endettement public et privé a certes conforté la croissance chinoise mais elle a diminué la stabilité financière.

Comme en avril, l'institution de Washington souligne que la tentation du protectionnisme pourrait par ailleurs fragiliser la croissance mondiale.

Elle cite en outre des facteurs de risques «non économiques» comme les tensions géopolitiques, les clivages politiques, une gouvernance faible, la corruption ou encore les événements climatiques extrêmes, le terrorisme et les questions de sécurité.

«Ces risques sont particulièrement interconnectés et peuvent se renforcer mutuellement. A titre d'exemple, un mouvement de repli sur soi est associé à un accroissement des tensions géopolitiques et les risques non économiques peuvent directement peser sur l'activité économique», observe le FMI.

Dans ce contexte de risques persistants, les décideurs politiques doivent garder les yeux rivés sur le long-terme et saisir l'opportunité de mener des réformes structurelles et fiscales nécessaires pour accroître les capacités de résistance en cas de chocs à venir.

La semaine dernière, la directrice générale du FMI avait elle-même appelé les pays à prendre la voie des réformes.

«Nous devons trouver les moyens de créer de nouveaux emplois», avait déclaré Christine Lagarde dans un discours en prélude de l'assemblée générale du FMI qui se tient cette semaine dans la capitale américaine.

Elle avait alors cité les exemples réussis de l'Espagne où employeurs et employés sont parvenus à introduire davantage de flexibilité sur le marché du travail et du Mexique dont l'évolution de la législation a permis aux jeunes d'entrer plus facilement sur le marché du travail.

 

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