La Fed devrait relever ses taux «rapidement» cette année

Publié le 10/05/2022 à 09:41

La Fed devrait relever ses taux «rapidement» cette année

Publié le 10/05/2022 à 09:41

Par AFP

Le comité monétaire de la Fed avait estimé que d'autres hausses d'un demi-point de pourcentage seraient «sur la table lors des deux prochaines réunions», soit les 14-15 juin et les 26-27 juillet. (Photo: 123RF)

Washington — La banque centrale américaine devrait relever ses taux «rapidement» d'ici la fin de l'année, après deux premières hausses en mars et début mai, afin de faire ralentir l'inflation, a déclaré mardi le président de l'antenne new-yorkaise de la Fed, John Williams.

«Je m'attends à ce que le (comité de politique monétaire de la Fed) agisse rapidement pour ramener les taux directeurs à des niveaux plus normaux cette année», soit aux alentours de 2 à 2,50%, a indiqué ce responsable, lors d'une conférence en Allemagne de la Bundesbank et de la National Association for Business Economics (NABE).

Les taux sont actuellement compris dans une fourchette comprise entre 0,75% et 1%. La Fed les avait relevés d'un quart de point de pourcentage mi-mars, puis d'un demi-point de pourcentage supplémentaire le 4 mai, premier tour de vis de cette ampleur depuis 2000.

Le comité monétaire avait estimé que d'autres hausses d'un demi-point de pourcentage seraient «sur la table lors des deux prochaines réunions», soit les 14-15 juin et les 26-27 juillet.

John Williams, membre votant de ce comité, table pour 2022 sur 4% d'inflation PCE sous-jacente, c'est-à-dire sans prendre en compte les prix de l'alimentation et de l'énergie.

L'indice d'inflation PCE est celui qui est privilégié par la Fed, et était, en mars, de 5,2% sur un an sans l'alimentation et l'énergie, dont les prix ont flambé depuis le début de la guerre en Ukraine, et de 6,6% en prenant en compte l'ensemble des prix.

En 2023, l'inflation PCE sous-jacente devrait «tomber à environ 2,5%», anticipe encore le président de la Fed de New York, puis «ralentir encore pour revenir proche de notre objectif à long terme de 2% en 2024».

Selon lui, la Fed a «les bons outils pour atteindre (ses) objectifs».

«En fait, nous avons un avantage sur les précédents épisodes inflationnistes: nos outils de politique monétaire sont particulièrement puissants dans les secteurs mêmes où l'on observe les plus grands déséquilibres et signes de surchauffe, tels que les biens durables et le logement», a-t-il estimé.

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, pour avril, sera publiée mercredi.

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