La BCE ne peut résoudre la crise à la place des États européens

Publié le 13/10/2011 à 18:46

La BCE ne peut résoudre la crise à la place des États européens

Publié le 13/10/2011 à 18:46

Par AFP

Le président de la banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet estime dans un entretien publié jeudi par le Financial Times que son institution ne peut résoudre la crise de la dette publique dans la zone euro à la place des Etats.

"La BCE a fait tout ce qu'elle pouvait pour être à la hauteur de ses responsabilités dans des circonstances extraordinaires", a déclaré M. Trichet au journal.

"La garantie ultime, bien sûr, ce sont les Etats. Si l'on fait quoi que ce soit pour décharger les Etats de leur responsabilité, alors on court à l'échec", a-t-il ajouté dans cet entretien publié sur le site internet du quotidien britannique.

Estimant que le temps était compté, M. Trichet avait appelé mardi les gouvernements européens à "prendre des décisions claires au regard de la gravité de la situation" dans la zone euro.

"Depuis trois semaines, les choses se sont détériorées, la crise est devenue systémique", avait ajouté M. Trichet, pour qui, sans retour à une "crédibilité de la signature souveraine", c'est-à-dire à la capacité des Etats à rassurer sur leur aptitude à rembourser leurs emprunts, "il n'y a pas de filet de sécurité à la crise".

La Slovaquie a approuvé jeudi le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), permettant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument approuvé par les seize autres Etats de la zone euro.

Doté de 440 milliards d'euros, ce fonds de secours doit, aux yeux de M. Trichet, être utilisé en dernier recours. Pour lui, c'est en effet d'abord aux banques d'agir d'elles-mêmes, puis à leurs gouvernements.

S'il souhaite que le FESF soit mieux doté et plus flexible, M. Trichet a exclu a plusieurs reprises que la BCE contribue à son renforcement.

"Nous considérons que les gouvernements ont toute capacité de le démultiplier", avait-il dit mardi.

Les ministres des Finances et les présidents des banques centrales des pays riches rassemblés au sein du Groupe de Vingt (G20) doivent se retrouver vendredi et samedi à Paris.

Sous la pression des Etats-Unis et des pays émergents, qui leur demandent d'agir avec fermeté et rapidité, les Européens devraient assurer à cette occasion leurs partenaires de leur volonté inébranlable de résoudre une fois pour toutes, d'ici la fin du mois, la crise de la dette publique européenne, qui menace l'ensemble de l'économie mondiale.

Cette réunion doit précéder un conseil européen prévu pour le 23 octobre et destiné à augmenter la puissance de feu du FESF et à poser les jalons d'une recapitalisation de banques européennes afin de leur permettre d'effacer une part plus importante que prévu de la dette grecque.

L'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé jeudi la note de la banque suisse UBS d'un cran à "A", et a indiqué qu'elle envisageait d'abaisser les notes de nombreuses autres grandes banques, comme les établissements français Crédit Agricole et BNP Paribas, et leur concurrent helvétique Credit Suisse.

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