Bombardier: Trudeau lève le ton à l'endroit de Boeing

Publié le 18/09/2017 à 14:12

Bombardier: Trudeau lève le ton à l'endroit de Boeing

Publié le 18/09/2017 à 14:12

Photo: Gettyimages

Le premier ministre Justin Trudeau a levé le ton contre Boeing, qui refuse de faire marche arrière dans le cadre de sa plainte déposée contre Bombardier à propos de la CSeries.

En conférence de presse avec la première ministre britannique Theresa May, lundi, M. Trudeau a laissé entendre que le géant de Chicago ne devrait pas s'attendre à ce qu'Ottawa lui achète des avions de combat Super Hornet s'il continue de s'attaquer à Bombardier.

«Nous avons examiné le Super Hornet de Boeing dans le cadre du remplacement de notre flotte de chasseurs (...) mais nous ne ferons pas affaire avec une compagnie qui s'acharne à nous poursuivre et à évincer du marché nos travailleurs de l'aéronautique», a averti M. Trudeau lors d'une conférence de presse.


« Si Boeing continue d'insister à vouloir éliminer des dizaines de milliers d'emplois au Canada en s'attaquant à Bombardier, il ne devrait pas s'attendre de notre part, comme gouvernement, à ce que nous lui achetions des avions »

Au printemps dernier, Boeing (BA) avait déposé une plainte contre Bombardier (BBD.B), l'accusant de vendre son dernier avion CSeries en-dessous de ses coûts de fabrication et d'avoir reçu plus de trois milliards de dollars de subventions publiques.

Le gouvernement de Justin Trudeau avait alors menacé Boeing d'annuler une commande prévue depuis un an, de 18 avions de combat F18 Super Hornet, pour quelque 6 milliards de dollars. Et ce, si Boeing persistait à vouloir des droits anti-dumping du constructeur montréalais d'avions civils.

Mais des sources proches du dossier ont rapporté vendredi que le Canada avait désormais adopté une stratégie inverse en proposant d’honorer la commande si le constructeur américain abandonnait le différend commercial avec Bombardier.

Dans le cadre de sa visite à Ottawa, Mme May a affirmé qu'elle abordera ce litige commercial en personne avec le président américain Donald Trump, qu'elle doit rencontrer prochainement.

La première ministre britannique s'était portée à la défense de l'avionneur québécois plus tôt ce mois-ci dans le cadre d'un entretien téléphonique avec le 45e locataire de la Maison-Blanche.

Bombardier(Tor., BBD.B) est le principal employeur en Irlande du Nord avec son usine de Belfast, où travaillent quelque 4200 personnes. C'est à cet endroit que sont notamment fabriquées les ailes des appareils CSeries.

La décision du département américain du Commerce quant à savoir si des mesures punitives seront imposées sur les ventes d'appareils CSeries au sud de la frontière est attendue le 25 septembre.

Affirmant que Bombardier a bénéficié de subventions indues lui permettant de vendre la CSeries au rabais à Delta Air Lines, Boeing (NY., BA) demande l'imposition d'un droit compensatoire d'au moins 79,41% ainsi que d'un droit antidumping de 79,82 pour cent.

 

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