Berkshire: Buffett se déleste des obligations

Publié le 06/03/2014 à 11:45

Berkshire: Buffett se déleste des obligations

Publié le 06/03/2014 à 11:45

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Warren Buffett, grand patron de Berkshire Hathaway, a réduit l'allocation en obligations de ses divisions d'assurance à un minimum jamais vu depuis plus d'une décennie, rapporte Bloomberg. Leur faible rendement pourrait nuire aux résultats des filiales d'assurance, explique le conglomérat du célèbre investisseur.

À la fin 2013, les actifs à revenus fixes (obligations) représentaient 14% du portefeuille des divisions d'assurance de Berkshire Hathaway, selon le dernier rapport annuel du conglomérat de M. Buffett.

Généralement, depuis 2002, la part du portefeuille allouée aux obligations se situe entre 20% et 25%, dit Bloomberg.

Le portefeuille actuel de 186,8G$US des assureurs de Berkshire se compose de 114,8 G$US d'actions.

Maximiser le rendement total

Buffett «essaie de maximiser son rendement total», a dit Cliff Gallant, un analyste de Nomura, à Bloomberg. L'Oracle «voit plus d'occasions dans l'achat d'actions qu'il n'en voit dans les obligations ou le marché monétaire.»

Warren Buffet a déjà déclaré que les faibles taux d'intérêt signifient que les assureurs et les autres investisseurs en obligations détiennent des «actifs défectibles».

Pour faire face à ce défi, l'Oracle semble s'en tenir à ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire la sélection d'actions. Il a donc décidé d'augmenter leur pondération au sein du portefeuille de ses assureurs.

«Notre appétit pour les entreprises actives ainsi que pour les placements passifs double nos chances de trouver un usage utile à notre geyser de cash inépuisable», a écrit Warren Buffet dans sa lettre annuelle publiée le 1er mars.

La trésorerie de Berkshire atteint 48,2 G$ US au 31 décembre 2013, contre 47 G$ US un an plus tôt et 30,6 G$ US à la fin de 2009. «Tout montant supérieur à 20 G$ US est de trop», avait déclaré M. Buffet au cours d'une entrevue à Bloomberg Television l'année dernière.

L'Oracle a aussi favorisé les obligations à faible duration [une mesure de la sensibilité du prix d'un titre à revenu fixe à un changement des taux d'intérêts, ndlr]. Au 31 décembre 2013, Berkshire détenait 8,5 G$ US d'obligations expirant dans un an au maximum. À la fin 2012, ce chiffre était de 6 G$ US.

 

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