Turbulence sur les marchés : les dividendes ont la cote

Publié le 09/08/2011 à 11:03

Turbulence sur les marchés : les dividendes ont la cote

Publié le 09/08/2011 à 11:03

En cette période de turbulences sur les marchés financiers, la prudence est de mise. C'est pourquoi les clients devraient se tourner vers les actions offrant un dividende, selon Marc St-Pierre, vice-président principal, solution de portefeuille chez Fonds Dynamique.

« Dans un environnement boursier en dents de scie, il faut favoriser les titres qui paient un dividende et qui ont une possibilité de générer un revenu », indique-t-il.

D'après lui, la décote de la dette américaine n'est que l'élément déclencheur d'une correction qui s'explique par une toile de fond économique plus sombre. D'abord, la crise des dettes souveraines en Europe nuira à la croissance de cette région du globe. Puis, la croissance aux États-Unis enregistrée récemment déçoit.

« On a eu la publication de chiffres décevants. On a révisé à la baisse la croissance du PIB du 1er trimestre 2011 à 0,4 % aux États-Unis. On n'a à peu près pas eu de croissance alors que le taux de chômage est à 9,1 % et qu'on a deux ans de reprise et de stimulation économiques aux États-Unis », mentionne le gestionnaire de portefeuille.

Selon Marc St-Pierre, la consommation des particuliers, qui représente 70 % de l'économie américaine sera faible puisque le revenu réel des consommateurs stagne depuis 10 ans. « Le consommateur ne s'est pas non plus enrichi sur les marchés boursiers et l'immobilier a mal fait. Pour que le consommateur continue de dépenser, il faut qu'il ait une croissance de revenu qui, dans bien des cas, ne vient pas alors que les emplois sont envoyés en sous-traitance dans les pays émergents », explique-t-il.

Marc St-Pierre s'attend à une lente reprise aux États-Unis. « On a, en toile de fond, une révision à la baisse des prévisions pour les six prochains mois, ce qui veut dire un prix du pétrole plus bas, une demande plus faible pour les ressources et un dollar canadien plus bas », dit-il.

Dans ce contexte, les secteurs cycliques comme les commodités devraient enregistrer de mauvaises performances, selon lui. « Le secteur bancaire est à faire attention. Si l'économie est plus faible, il y a fort à parier que les gens vont se poser des questions sur les taux de rendement des institutions financières dans les prochaines années. La croissance de cette industrie sera beaucoup plus faible, puisque les rendements seront faibles dans les marchés financiers », fait-il valoir.

Les obligations, même celles américaines, devraient bien faire, selon lui. « En dépit d'une décote des obligations des États-Unis de Standard & Poors, les obligations font mieux. Pourquoi? Les gens lisent au-delà de la décote. Ils pensent que, dans une économie mondiale faible, il vaut mieux des obligations américaines, parce qu'ils croient que les États-Unis vont les repayer », note-t-il.

Quant à l'or, il croit que le métal précieux joue le rôle, dans un portefeuille, de police d'assurance contre l'incertitude.

Discipline

Sur le plan de la gestion du portefeuille des clients, Marc St-Pierre favorise le maintien du plan de match et le rééquilibrage. « Par exemple, on établit que le profil d'un client est moitié action, moitié obligation puis on l'équilibre. Quand le marché montait, chaque mois, j'étais vendeur d'actions. La semaine prochaine, je vais être acheteur d'actions. Donc, pour la partie investie du client, il faut s'assurer qu'elle est à la hauteur de ce qui est désiré par le client », illustre-t-il.

Si un client a des liquidités, à court terme, le gestionnaire de portefeuille recommande de les garder liquides. « Vous savez, des taux à zéro, c'est mieux que -10 %, parce qu'une correction de -10 % est envisageable. Attendons à l'automne, on aura une meilleure lecture. L'été, les marchés sont plus volatiles », dit-il.

Il reste que la grande inconnue reste l'intervention probable du gouvernement ou de la Réserve fédérale américaine, par l'entremise d'une nouvelle ronde d'assouplissement quantitatif. « Si le gouvernement intervient et les craintes liées à l'inflation sont là, les actifs inflationnistes vont rejaillir », estime Marc St-Pierre.

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