«À portefeuille ouvert» avec Christian Godin, chef des investissements à Gestion de placements Inovestor

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Janvier 2021

«À portefeuille ouvert» avec Christian Godin, chef des investissements à Gestion de placements Inovestor

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Janvier 2021

Par Dominique Beauchamp

Christian Godin s’est joint à Gestion de placements Inovestor en décembre 2018 et a été promu président en novembre 2020. Il a passé la plus grande partie de sa carrière (16 ans) chez Montrusco Bolton, à Montréal, où il était responsable des actions, membre du CA et membre du comité de gestion jusqu’en 2017. (Photo: courtoisie)

Les Affaires – Après avoir géré des portefeuilles classiques d’actions, comment l’approche quantitative d’Inovestor changet-elle votre rôle ?

Christian Godin – Les outils d’analyse d’Inovestor utilisent des facteurs fondamentaux à l’aide de ratios qui mesurent la valeur économique ajoutée et le rendement du capital des entreprises, comme je le faisais auparavant. Ces deux critères sont des mesures de profitabilité. Cette fois, c’est plus encadré, et j’ai accès à un tableau de bord robuste qui classe tous les titres en Bourse à l’aide des états financiers sur sept ans au lieu d’un univers plus restreint de 40 à 80 sociétés. En tant que chef des placements, j’ai la discrétion d’adapter le portefeuille du FBN lors des rééquilibrages trimestriels à l’intérieur de barèmes de sélection bien définis. La stratégie est assez stable puisque les sociétés performantes le restent souvent, mais puisque le FNB Horizon Inovestor (INOC, 10,99 $) compte seulement 25 titres à parts égales, j’ai la marge de manoeuvre pour privilégier un titre par rapport à un autre. Environ de 25 % à 30 % du fonds change chaque année.

L.A. – Quel est le principal critère de sélection de la stratégie ?

C.G. – La stratégie compte 11 critères de création de richesse. La variation de la valeur économique ajoutée sur 12 mois a le plus d’influence dans le classement, bien que l’analyse prenne en compte la croissance annuelle moyenne de cet indicateur sur sept ans en ajustant les amortissements et les impôts reportés, par exemple, dans le calcul. Cette mesure établit à quel point une entreprise réalise un rendement financier supérieur à son coût en capital. On conserve les gagnants, on prend des profits chaque trimestre et on les réinvestit dans d’autres titres qui affichent un rendement du capital élevé, mais qui n’est pas reflété par l’action.

L.A. – Est-ce que la volatilité de 2020 a accentué le nombre de transactions ?

C.G. – La COVID-19 n’a pas créé énormément d’occasions parce que tout le marché a réagi en bloc au choc et à la reprise. Nous avons toutefois ajouté au placement dans le prêteur alternatif Equitable Group (EQB, 109,65$) à deux reprises, en mars et en juin, lorsque le titre avait baissé plus que le marché. En octobre, nous avons par contre encaissé des profits dans le transporteur TFI International (TFII, 67,34$), qui avait beaucoup grimpé. L’approche tient compte de la valorisation autrement qu’avec les mesures habituelles. À l’aide de ratios qui comparent le rendement du capital à long terme (qui provient de la croissance des profits), à la covariance du titre avec le marché et à d’autres facteurs, on peut établir si les attentes de rendements des actionnaires dépassent celui que l’entreprise peut procurer.

L.A. – Avez-vous des exemples ?

C.G. – Nous avons vendu une partie des actions de Metro (MRU, 57,62$) parce que l’élan de l’épicier a dépassé la progression moyenne de sa valeur économique ajoutée (EVA) à long terme, même s’il obtient encore les plus hauts pointages. Le fournisseur de logiciels Enghouse (ENGH, 65,47 $) se classe aussi très bien depuis longtemps. Il affiche une croissance de 23,6 % de l’EVA sur une période de 12 mois, et de 23,4 % pour une période de cinq ans, mais il n’est pas en portefeuille actuellement à cause de sa valorisation. Industries Lassonde (LAS.A, 178,04 $) est en tête du classement, mais son action a fortement rebondi et la société compte aussi trop peu d’actions en circulation libre.

L.A. – Couche-Tard et Constellation Software sont deux de vos placements à plus long terme. Que pensez-vous de ces deux sociétés ?

C.G. – Ces deux sociétés se classent bien depuis huit ans, mais elles ont perdu des rangs depuis 12 mois. L’envergure croissante du groupe de logiciels spécialisés Constellation Software (CSU, 1 611,42$) fait en sorte que la progression des profits et du rendement du capital se modère. Dans le cas de Couche-Tard (ATD.B, 37,10$), son titre est descendu dans le classement parce que la chute du cours du pétrole et le confinement ont réduit ses revenus de carburant.

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