Lancer son propre fonds d'investissement?

Publié le 09/04/2018 à 12:22

Lancer son propre fonds d'investissement?

Publié le 09/04/2018 à 12:22

Par Conseiller

La société montréalaise Majestic propose «une solution simple et innovatrice» destinée à permettre aux intervenants du milieu de «structurer, lancer et gérer leurs propres fonds». Conseiller a voulu en savoir plus à ce sujet en interrogeant David Bilodeau, l’un de ses deux cofondateurs.

Cochef de la direction et chef des placements, ce spécialiste en produits dérivés explique que la plateforme qu’il a cofondée « agit comme facilitateur d’affaires » auprès des personnes ou des entités désirant lancer ou gérer un fonds d’investissement. Autrement dit, résume-t-il, Majestic leur permet d’échapper au « lourd fardeau opérationnel, administratif et réglementaire » que représente la création et la gestion d’une telle structure (voir l’encadré), leur offrant ainsi « un accès privilégié à cette industrie ».

Alors qu’à ses débuts dans le secteur, en 2010, la firme représentait environ 15 millions de dollars d’actifs sous gestion, elle gère et possède aujourd’hui une vingtaine de fonds au Québec, pour un montant total de 330 millions.

Que proposez-vous aux conseillers en placement et aux gestionnaires de portefeuille?

David Bilodeau: Nous leur offrons la possibilité de gérer un fonds d’investissement sans forcément posséder la licence de gestionnaire de fonds d’investissement (GFI, voir l’encadré) et nous offrons aux clients en général la possibilité de se greffer à notre infrastructure actuelle. Cette solution est économique et simple pour une firme qui ne détient pas l’expertise ni la licence GFI pour structurer et administrer un fonds. Le client rejoint alors notre plateforme et profite ainsi des économies d’échelles déjà en place auprès des fournisseurs de services (vérificateur, administrateur, avocat, fiduciaire, courtiers, etc.). Du même coup, il évite un lourd fardeau en conformité, ce qui lui permet de concentrer ses énergies (en temps et en argent) vers la gestion de portefeuille plutôt que vers la gestion des opérations.

Un point important qu’il faut mentionner, c’est que notre infrastructure offre un accès à FundServ, qui est une sorte de Bourse électronique où sont échangés des fonds privés, des fonds communs. Cela veut dire que tous les fonds que nous structurons pour nos clients sont accessibles via ce système en ligne, qui permet la transmission continue des transactions, et qu’ils peuvent donc être distribués partout à travers le Canada, notamment auprès de maisons de courtage, de firmes de conseils et de placement ou encore de conseillers en services financiers ou planificateurs financiers. Pour le gestionnaire de portefeuille, cette formule est intéressante puisqu’elle lui offre d’une part une possibilité de distribution sur tout le territoire canadien et, d’autre part, une bonne visibilité sur le marché.

En quoi est-ce avantageux pour les professionnels du secteur?

DB: En ce qui concerne le fonds d’investissement, cela leur permet de payer moins cher pour les services offerts par différents fournisseurs (vérificateur, administrateur du fonds, fiduciaire, courtiers, conseils juridiques, etc.). Dans l’ensemble, notre infrastructure permet de réaliser des économies allant de 40 % à 90 % par rapport à la tarification standard de certains prestataires de services. Ainsi, un particulier qui voudrait lancer un fonds et accéder à FundServ devra payer 18 000 dollars par an, tandis que nous lui en offrons l’accès pour seulement 1 000 dollars, ce qui représente plus de 90 % de rabais. Donc, déjà en partant, la personne réalisera une économie substantielle de 17 000 dollars.

Autre exemple, en ce qui concerne nos vérificateurs KPMG : nous faisons effectuer des vérifications de fonds pour un montant de 5 000 ou 6 000 dollars par an alors que le tarif standard pour une personne de l’extérieur se situe entre 15 000 et 18 000 dollars, voire davantage. Nous bénéficions de ces tarifs préférentiels parce que plusieurs fournisseurs ont embarqué dans notre modèle d’affaires et ont été d’accord pour nous donner un coup de main pour le démarrage. Au début, nous sommes arrivés avec des frais très bas, ce qui nous a permis de structurer des fonds pour un client, puis un deuxième, puis un troisième et ainsi de suite, et aujourd’hui nous avons un bon volume et les fournisseurs sont satisfaits des revenus que notre business de fonds leur rapporte.

Lire la suite via Conseiller.ca

À la une

Equifax Canada teste l'ajout de l'historique du loyer dans la cote de crédit

Il y a 47 minutes | La Presse Canadienne

L’agence soutient qu’elle a testé de petits volumes de données sur le paiement des loyers pour évaluer leur pertinence.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

La hausse de l'impôt sur le gain en capital rapporterait 1G$, selon Girard

Mis à jour à 13:47 | La Presse Canadienne

C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Eric Girard, mardi en commission parlementaire.